attention, chat lunatique






Racing 2014

09/07/2011 23:57
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Puisque le Racing réel a sombré dans l'absurde, alors lâchons-nous dans la fiction. Six petites histoires semi-indépendantes qui valent ce qu'elles valent, mais qui ne seront jamais à la hauteur de ce que nous apporte la réalité depuis quelque temps...

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2009 avec un vieux?

30/12/2008 14:18
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Notre Racing n'est pas mauvais, mais il n'est pas enthousiasmant non plus. Pour que la remontée se transforme en marche triomphale, il lui manque, dans l'effectif, une figure emblématique et tutélaire. Laquelle? J'ai une petite idée...

Vanitas vanitatem et omnia vanitas. Depuis dix ans -déjà!- et les premiers effets et méfaits de l'ère Proisy, les supporters du Racing ont porté aux nues un certain nombre de joueurs. Entre fausses valeurs, imposteurs complets et bons joueurs inaptes à la fonction de porte-drapeau pour toutes sortes de raisons, peu d'entre eux ont durablement marqué les esprits, et méritent de voir leur nom associé à une équipe. Il y eut le Bayern de Beckenbauer, il y a le Liverpool de Steven Gerrard; mais qui pour symboliser le Racing alors que nous entrons dans l'an de grâce 2009? Une chose est certaine: il faut un grand capitaine à Strasbourg, un homme charismatique, porteur de symboles sinon de valeurs, doté d'une expérience et d'une notoriété suffisantes, un joueur pesant sur le jeu autant par ses qualités individuelles que par son aura rejaillissant sur l'ensemble de l'équipe, un Phénix des hôtes de la Meinau.

Qui pourrait correspondre à ces critères?

Cela ne saurait être un gardien de but, bien que, sur les dix années écoulées, deux d'entre eux, Alex Vencel et Stéphane Cassard, soient sortis du lot. Stéphane Cassard est un joueur de l'année multirécidiviste, mais il est au football ce que le napoléon du grand-oncle-vieux-garçon-radin est à l'économie en cette période de crise financière, la valeur-refuge qui vaudra toujours un tant soit peu quelque chose quoi qu'il arrive. Mais pas un premier violon capable de pousser l'équipe à passer des tréfonds au podium de la première division comme en 77-78. Que penser du choix d'un gardien comme référence dans un club qui yoyote entre l'élite et la Ligue 2? Qu'il n'a pas fini de yoyoter. Exit Cassard donc. Idem pour les défenseurs, respectables, respectés mais rarement fédérateurs pour les foules, et pour les attaquants car souvent trop limités dans leur registre. Non, le mieux, ce serait un milieu, à vocation offensive de préférence.

Stéphane Cassard a un autre défaut: il est vraiment trop avancé dans sa carrière. 36 ans pour un gardien, passe encore, mais, pour un milieu offensif, cela relève de l'hospice. Expérience oui, gâtisme non. 30 ans serait préférable. Par ailleurs, à cet âge doit correspondre un tant soit peu de fidélité au Racing: pas question, dans notre club si fier de son identité, de se livrer à un mercenaire, à un blanc-bec, ou à un intermittent du spectacle. Exit Gargorov et James Fanchone donc, auxquels certains seraient pourtant tentés d'accorder des réductions d'ancienneté au mérite.

En plus, une partie du public, nostalgique de la saison 1979 et des Gemmrich, Tanter ou Specht, appelle de ses voeux un nouveau héros pas forcément issu d'une noble et très ancienne famille alsacienne, mais, tout de même, au minimum, sorti de la filière de formation régionale.

Pour que tout soit parfait, l'oiseau rare devrait avoir une trajectoire de héros moderne. Pas un chevalier blanc, sans tache, vierge jusqu'au mariage, plein de bons sentiments, courageux, moral, n'ayant jamais connu l'échec. Non. Le Racing n'a pas besoin d'un Charmant. D'un Schrek non plus d'ailleurs; la gent féminine, ça achète des produits dérivés et ça scande le nom de son chouchou au stade, alors mieux vaut que, sur un plan esthétique, notre homme fasse plus envie que pitié. Définitivement, l'heure est aux personnages ayant connu grandeur, décadence et rédemption, aux résilients chers à Boris Cyrulnik, aux fils prodigues de retour au bercail après de coupables errements, à d'anciens chiens fous qui, engagés sur le second versant de leur carrière, trouveraient enfin la paix.

L'heure est à Pascal Johansen.

Dans la mesure où un tel profil n'existe pas dans l'effectif actuel, et où notre Pagalou se morfond à Metz, son second retour au bercail est toujours envisageable, une fois le sérieux obstacle psychologique posé par ses "exploits" récents surmonté.

Depuis ce 23 octobre 1999 où, en CFA, il marqua de la tête à la 2e minute contre Lille, jusqu'à sa désertion de mai 2008, ce joueur m'aura accompagné, comme il aura accompagné les supporters strasbourgeois durant une décennie. Rarement pour le meilleur puisque meilleur il n'y a guère eu, pour le pire du pire en revanche, avec son naufrage moral des derniers matches en 2008, ses déclarations à la presse aussi lâches que fracassantes, ses transferts au lance-flammes précédant un retour piteux au bercail, notre Colmarien ne nous a rien épargné.

Pourquoi le reprendre alors? Parce qu'à bientôt 30 ans, le 28 avril prochain, Pascal Johansen a passé dix ans de sa vie professionnelle au sein du Racing. Parce qu'il a déjà affronté un come-back la queue entre les jambes, avec un public hostile suite à ses jérémiades dans les DNA lors du mémorable match RCS-OM d'octobre 2003. Parce que sinon, il faudra confier ce rôle à Guillaume Lacour, et Guillaume, on l'aime bien, mais le directeur marketing du RCS, pour sa part, possède un avis plus mitigé. Parce que James et Jean-Alain Fanchone vont finir comme les frères Farnerud, et que Jean-Alain, Haut-Rhinois comme Johansen, n'a que 20 ans. parce qu'à force d'alternativement le porter aux nues puis de le descendre, il est tellement connu qu'il fait un peu partie des meubles. Parce qu'on sait que, même s'il n'est pas le porte-drapeau tant attendu, au moins l'effectif cessera d'afficher un caractère incolore, inodore et insipide, avec, toutefois, les garanties offertes par la jurisprudence Belghazouani en cas d'écarts de conduite inacceptables.

Oui, il faut reprendre Pascal Johansen. Les années de plomb 1998-2008 ont été les années Johansen, mais, paradoxalement, le Colmarien pourrait se voir offrir un grand dessein: celui de jouer les passeurs vers un Racing nouveau. Il peut faire de son bilan controversé l'hiver qui annonce le glorieux printemps, il peut incarner le sage qui, fort des leçons tirées de ses échecs passés, gardera son groupe des chausse-trappes dans lesquelles lui-même n'a cessé de tomber.

Une pétition sera-t-elle lancée pour réclamer son re-re-recrutement au président Ginestet?

Quoi qu'il en soit, une bonne année 2009 à tous les stubistes et à notre Racing, avec ou sans Pascal Johansen.*


Entartons, entartons, ces joueurs de poker cornichons!

03/03/2008 22:08
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Chers amis, chers ennemis, je ne prétends pas détenir le monopole du bon goût et du politiquement incorrect. Mon appétence forcenée pour le nanar improbable n'a d'excentrique que l'idée que mon nombril peut s'en faire, et, une fois sorti de mon personnage snob, dans mon intimité, je mange des knacki Herta et je bois du pinard en promo.

Cette précaution oratoire devait être faite, c'est fait.

Chers joueurs de poker, vous êtes ridicules. Prétentieux. Pathétiques. Pour s'en convaincre, il suffit de voir le sujet consacré à votre vaine passion sur le forum. 10 pages consacrées à vos exploits qui n'en sont pas, à votre langage boursouflé pour initiés au vide intersidéral, à votre vie virtuelle de confrérie aussi consistante qu'une bulle spéculative. A vous lire, je rêve être mangeur de chocolat dans une pub Crunch: "Karl, as-tu déjà remarqué le plafond?" "Oui mais que va-t-on faire Anna?".

Les goûts et les couleurs, m'objectera-t-on. Roméo, tu nous pompes avec ton vélo et on ne t'empêche pas de jouer avec ton canard en Celluloïd dans le topic Vélo Club. Argument recevable c'est vrai, mais je mets au défi quiconque de me trouver un post où je balance 3 expressions d'argot cycliste par ligne. Pas d'équivalent cycliste de "Texas hold'em" (pouah! quel terme insupportable pour mon palais rompu aux langues étrangères, mais amoureux de notre langue française) ou de Turn, et autres anglicismes qui, dans deux-trois ans, seront aussi ringards que les cagoules portées par les enfants dans les années 80.

Mais d'ailleurs, Roméo, parles-tu sans savoir? Non hélas, j'en parle parce que, du haut de mon grand âge, j'assume mon côté réac après une expérience définitive de la modernité: j'aimais le poker d'avant, celui qui laissait une place au mystère du jeu de l'autre, et, pour faire plaisir à des membres contaminés par le poker "moderne" de maintenant, j'ai joué à cette c.....erie de Texas Machin. Il n'y a pas photo. Pas amusant, pas un jeu, pas d'enjeu non plus tellement je n'avais surtout pas envie de gagner à ce non-plaisir, qui semblait captiver tout le monde. C'était captivant d'ennui. Mais peut-être était-ce là une stratégie de la part d'un ou plusieurs joueurs, histoire d'endormir ma vigilance et de pouvoir me bluffer sans avoir à multiplier les effets de manche?

Bon, voilà, c'était mon coup de gueule du 3 mars. Cela ne sert à rien, tout le monde s'en fout, mais cela soulage. S'il y a des originaux qui considèrent que le poker est une cause aussi importante à défendre que les bébés phoques ou les quotas laitiers, qu'ils m'insultent dans la joie et la bonne humeur, cela m'est complètement égal, je penserai à Alphonse Allais et à ce qu'il considère comme un délice de l'âme, mais en attendant, ceux-là aussi se sentiront plus légers. Le poker crée de l'adrénaline aux joueurs, la détestation du poker provoquera l'émission d'endorphine pour tous. N'est-ce pas préférable?

Un produit révolutionnaire: le stade Raymond

13/01/2008 00:38
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Marre de ces débats interminables sur le nom du futur stade du RCS? Marre d'attendre que Gilbert Gress décède pour pouvoir récupérer son patronyme? Une solution existe. Sortez du cadre de référence, renversez le paradigme, adoptez le stade Raymond.

Raymond qui? C'est là que le produit (breveté) est ré-vo-lu-tion-naire. Raymond qui vous voulez. Après les deux paires Afflelou pour un euro, le nom interchangeable à volonté. Raymond Kaelbel, c'est un bon choix, mais si un autre Raymond vous tient à coeur, hop! Grâce à un matériau plastifié plus léger et plus pratique que l'archaïque plaque de marbre d'inauguration, et à ses feuillets intégrés, vous pouvez opérer jusqu'à 74 modifications. Oui madame, vous avez bien entendu, 74 modifications de nom! 74 Raymond différents, ou 37 fois les deux mêmes, tout est possible, le stade Raymond s'adapte à tous vos besoins.

Ce modèle entièrement nouveau de nom de stade existe aussi en Jean-Pierre.

Vous ne pourrez bientôt plus vous en passer! Dépêchez-vous, le prix de lancement est vraiment une bonne affaire. Pour tous renseignements: www.romeo-achat.com

Il en manque une... sans faire bouger l'autre

03/01/2008 00:52
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Un homme averti n'amasse pas mousse. Le théorème de Beetlejuice est exact, sauf si l'adversaire du joueur sanctionné d'un carton jaune se relève et se fait justice spontanément, en faisant tâter un peu de pelouse à son agresseur.

C'est idiot, mais, bien que juriste, serviteur de l'Etat, de la Loi, de la Justice, je garde toujours un souvenir ému de ces matches arrêtés, inarrêtables souvent, qui échappent complètement aux hommes en noir (ou en rose, ou en jaune, ou en écrans publicitaires), et qui, parce que la sale gueule de l'un ne convient pas à son patibulaire opposant et réciproquement, dégénèrent en bataille de poissons pas frais, le pauvre arbitre n'étant qu'un Assurancetourix armé d'un sifflet en lieu et place d'une lyre, chétif maître du jeu qui ne maîtrise plus rien et qui, à la première occasion, se fera ligoter, baîllonner, estourbir au besoin.

J'ai aimé Cantona, j'ai aimé Bianconi, et, si je ne les connais pas tous, j'ai une sympathie spontanée pour tous ces gens de la galerie de portraits du site www.uglyfootballers.com, ceux dont on se dit que, si on les croisait dans la rue, on aurait envie de leur demander comment se passe leur réinsertion.

C'était le bon temps, celui où les joueurs avaient du goût, de la couleur, même s'ils n'apparaissaient pas en 16/9 haute définition sur les écrans télé. Nos joueurs de caractère, dans les années 2000, n'assument pas leur animalité, ce sont des fourbes, ou alors des dobermann, dressés pour tuer froidement, sans passion aucune. Le football est professionnel ou n'est pas. On casse toujours les tibias, on marche toujours sur les tendons d'Achille tout juste déplâtrés, on insulte toujours l'adversaire, mais, face caméra, tout le monde il est navré, tout le monde il déplore le regrettable incident, tout le monde il dit que la mère de Zidane est une éleveuse de champion.

Parfois on s'oublie, on se met une beigne ou deux. Plutôt des seconds couteaux d'ailleurs, les grands ont de la tenue, voyons. Dommage.

Comme dirait Napoléon, même les forts en gueule du football n'ont plus ce qui, dit-on, fait les braves. Il est l'hoor, Monseignoor, de montrer que vous êtes le plus fort? Pas possible, il en manque une. Circonstance aggravante, ils en sont fiers. Il est vrai qu'à l'heure où une publicité pour du shampooing rapporte plus que les primes de match, il serait dommage de se priver pour de futiles questions de fierté combattante, ou, plus dérisoire encore, d'honneur du maillot...

Les temps sont durs, vive le MOU!

31/12/2007 13:58
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Un bon journaliste est un journaliste qui a bien bouffé, disait un penseur bien connu qui, l'an dernier encore, jour pour jour, faisait accourir l'ensemble des chaînes de télévision à 20 heures pour délivrer son auguste et visionnaire message. Que sert donc le Racing-Club de Strasbourg à ses commentateurs, exégètes et autres serviteurs, connus ou anonymes, de son histoire centenaire, en cette fin d'année 2007? D'aucuns prétendent rester sur leur faim. Soit. Mais les millions d'obèses d'outre-Atlantique nourris au beurre de cacahuète et au soda par double litre trois fois par jour ne diraient pas autre chose en sortant de déjeuner, quel que soit le volume de calories servi. Non, au mitan de la saison, les estomacs ne sont pas vides. Nous sommes juste, comme d'habitude, dans le ventre mou.

Mou, mou, tout est fini entre nous. On y a cru, un peu, après trois-quatre journées, qu'une huitième place, comme en 1997, était en vue, et puis plouf. Nos recrues à trois poumons n'en ont plus qu'un seul, l'autre étant sans doute donné aux chats. Le mou, ce n'est pas perdu pour tout le monde.

Il n'empêche, depuis que l'auteur de ces lignes attache de l'importance aux destinées du Racing, aux alentours de la saison 1996-1997, ce dernier semble tenir obstinément à s'ancrer dans ce ventre mou comme le bide de Chilavert. Il faudrait d'ailleurs demander à ce dernier si, à force de boire du vin dans les verres géants d'un restaurant de l'allée de la Robertsau, et de se sustenter d'une nourriture saine et bonne mais peu conforme, lorsque la pratique est réitérée, à la diététique du sportif, il ne s'est pas fait un ulcère à l'estomac. Parce que, pour le supporter moyen, ce ventre mou était souvent le préalable à la descente d'organes. Sportivement, avec, comme souvent, une grande paresse intestine, et une incapacité à éliminer certains déchets de joueurs (des noms, des noms! non), la descente est intervenue, le Racing n'ayant plus de tripes.

Le ventre mou, ce n'est donc pas si confortable. Pourquoi donc le Racing s'y complaît-il? En cette période électorale, les joueurs ont déjà choisi leur camp pour les municipales. Peu importe les programmes, le nouveau stade ou pas le nouveau stade, suspendu par antigravité ou troglodytique ou sous-marin avec verrière pour voir les poissons du Krimmeri. Non. Emmenés par les cadres, guidés par les grands anciens comme Johansen ou Camadini revenu spécialement pour l'occasion, les joueurs vont apporter leur voix au Mouvement Ondulatoire Unitaire et à son crypto-président Francis Lalanne, second successeur de Pierre Dac après Patrick Topaloff, qui a passé le relais à notre chanteur-supporter-waechtérien lors de l'arrêt des Jeux de Vingt Heures. Un seul viatique, tirant sagement les enseignements de dix ans de troubles difficiles à digérer: "les temps sont durs, vive le MOU!". Il se murmure que Doc Gynéco serait candidat à la présidence de la Communauté urbaine.

Quoi qu'il en soit, nous serions tous enclins à voir notre Racing faire un stage chez les toutouyoutou. Et une cure d'Imodium aussi.

Vogue, valeureux potelet!

07/02/2006 23:51
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http://www.semco.fr/ressources/potelet1.jpg

Hier soir, j'ai contribué à réparer une injustice. Non, je n'ai pas libéré le gentil Groquick des griffes de l'infâme lapin Quicky, et je n'ai pas réussi à organiser une grande manifestation contre la mort avec la fédération de tous les gens qui sont contre.

Mais... Vous ne pensez jamais au mobilier urbain? Il participe au respect des règles, favorise l'harmonie de l'espace public, donc la paix sociale, donc le bonheur du genre humain. Abribus, bancs, poteaux, lampadaires, vous mériteriez le prix Nobel de la paix.

C'est sans doute conscient au plus profond de mon cosmos interne de cette réalité souvent négligée que mon cerveau reptilien a entrepris d'accomplir un acte de reconnaissance. A l'approche d'une charmante portée de potelets couleur bronze, les résidus d'un documentaire sur le Queen Mary, dimanche dernier, ont probablement interagi avec mon subconscient. Une impulsion psychomotrice, et mon bras gauche, tenant mon sac à commissions chargé à ras bord de divers liquides, est allé d'un maître coup s'écraser sur le petit ouvrage public. Un bruit sourd, et pschittt! Du fond du sac en méchant plastique vert, par quelque interstice inconnu jusqu'alors, un jet de bière s'est projeté sur le potelet. Pas à côté, pas n'importe où, sur le potelet exactement. Mieux qu'un chien qui pisse.

Je ne sais pas si 50 centilitres de "Bergadler Premium Pils" du Lidl auront les mêmes effets protecteurs qu'un magnum d'une grande maison champenoise sur la coque du Queen Mary. J'ai jusqu'en juillet pour m'en assurer, mais je suis confiant: mon potelet a, en proportion, largement eu sa rasade d'alcool et, s'il parvient à se dégager de sa gangue de bitume, il pourra prendre la mer sans crainte.

Si vous êtes au bout de ce texte (comme d'habitude) sans intérêt, sachez que j'ai simplement épargné les lecteurs du topic "Vous avez la rage?" de la narration d'une énième gaffe domestique, puisque je suis coutumier du fait. J'irai quand même sur ce topic pour gueuler, car ceci est une version 2: je suis tellement distrait que la version 1, mieux écrite sans doute et plus longue (plus barbante encore?) a été écrite en un temps trop long et sans sauvegarde...

Comme de l'an quarante

02/02/2006 20:09
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J'ai une grande nouvelle à vous annoncer: Valéry Giscard d'Estaing a 80 ans aujourd'hui. Magnifique non? Non, justement. On s'en fout. D'ailleurs, et cette année 2006 commence, après 33 jours, à devenir paradoxalement remarquable pour ce fait même, il ne se passe rien. Aucun fait politique majeur. Aucun événement météo significatif, à moins d'habiter Rodez, alors même que cet hiver est le plus froid depuis plus de dix ans. La victoire sportive d'envergure, celle d'Amélie Mauresmo, est intervenue sur blessure de son adversaire, à 6 heures du matin, heure qui, de surcroît en janvier, est bien connue pour favoriser les grands élans populaires. Côté morts célèbres, Ariel Sharon est tellement décidé à se faire désirer que tout le monde a fini par oublier qu'il est toujours dans le coma.

Bref, il ne se passe rien. 2006 ou le retour de l'an quarante. D'ailleurs, c'est tellement passionnant que, si tant est que mon blog intéresse qui que ce soit, vous ne lisez plus ces dernières lignes, alors autant arrêter là. En plus, aujourd'hui, jour de Chandeleur, c'est la fête nationale de Roméocrepe, alors je m'en vais. ROMEOOOOOOOOOOOOOOOOOO!!

Le Fou de Bon-Secours

29/01/2006 21:50
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La vieillesse est-elle vraiment un naufrage? Parfois, j'ai peur, plus de quarante ans à l'avance.



L'autre soir, j'étais invité chez un confrère, en compagnie d'un autre collègue préfonctionnaire. C'est janvier, la nuit est tombée depuis bien longtemps, mais je n'en ai cure, d'autant plus que le quartier Sainte-Thérèse, à Metz, n'a rien de mal famé. Le froid, particulièrement vif, et la distance, sont les seuls obstacles, fort raisonnables d'ailleurs.

Le Ring et ses villas jugendstil, la place Mondon et ses bâtisses de grès rose, la place du Roi George et son imposante ancienne gare s'enchaînent sans événement particulier. Nous discutons dans la plus parfaite ordinarité. Quand soudain, c'est le drame, comme l'on dit maintenant, par comique de répétition tiré du 20H20 (Du vin, du hash et du vin) et de son avatar Grolandsat. D'une fenêtre du rez-de-chaussée de l'hôpital Bon-Secours, un vieil homme nous appelle. Soit. Nous nous approchons, bien qu'une grille nous garde à distance. D'une voix claire et impérieuse, il nous exhorte: "venez vite, il y a déjà la police dans l'hôpital. Si vous ne venez pas, il va y avoir des morts! Allez, ne perdez pas de temps". Bon-Secours n'est pas à proprement parler un hôpital à problèmes, mais, principe de précaution oblige, nous pressons le pas (nous courons en fait) jusqu'au poste de sécurité, où, après vérification de principe, il nous est garanti qu'il ne se passe rien...

De deux choses l'une, soit on considère qu'effectivement, nous avons été obligés de prendre en compte les élucubrations d'un malheureux vieillard atteint de démence sénile. Soit on est conspirationniste à côté de ses pompes et on déduit des événements que des choses mystérieuses se passent à l'hôpital Bon-Secours de Metz, avec l'accord de la police locale qui couvre des expériences inavouables, qu'il y a des morts suspectes, des suicides de gens horrifiés par ce qu'ils ont découvert... Ne riez pas, on pourrait parfaitement lancer ce genre de rumeurs. En 1994, des étudiants de l'université de Kiel, en Allemagne, ont lancé la rumeur selon laquelle la ville de Bielefeld, 329 000 habitants, n'existait pas, que la couverture média était en image de synthèse, que le site Internet était un hoax, et que même l'équipe de l'Arminia était fictive...

Fin de vie ameinaustique

07/01/2006 22:37
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Mon ameinaustie forcée a donc pris fin ce 17 décembre 2005, après deux ans et demi seulement interrompus par le déplacement de Rennes, en mai 2005. Je n'avais pas mis les pieds à la Meinau depuis le mois de mars 2003, et un RCS-Sochaux de sinistre mémoire.

Malchance, je trouve le moyen de tomber un soir de RCS-OM. Je hais cette équipe désormais sans âme depuis que Tapie ne la préside plus, je méprise surtout ses supporters vulgaires, agressifs et sans aucun fair-play, qui créent des problèmes partout où ils passent, et qui attirent au stade les mauvais coucheurs alsaciens, ceux qui crachent sur le Racing et supporteraient n'importe qui pourvu que notre club perde.

Par précaution, pour conjurer mon agoraphobie, je suis arrivé au stade vers 18 heures. Auparavant, à mon arrivée à Strasbourg le matin, je m'étais garé directement avenue de Colmar, face à l'Extenwoerth. Il fait un froid glacial et humide; le matin même, sur l'autoroute, ma voiture a glissé sur une plaque de neige à 130 km/h et je n'ai échappé que de peu à la catastrophe. Ma journée strasbourgeoise a été agréable mais longue; je suis fatigué mais me voilà condamné à attendre deux heures le début du match.

A mon arrivée, j'étais encore protégé par les effets bienfaisants des soupes dégustées rue du Faubourg-National, où avait lieu une animation "Soupes du monde", avec service gratuit. Pour ceux qui connaissent, j'ai notamment savouré une délicieuse soupe iranienne... Mais le temps passe, le bon goût de poireaux s'estompe, le froid commence à l'emporter, malgré les gants, malgré le parka, malgré les chaussettes moches mais chaudes.
Pour ne pas finir par me considérer définitivement perdu, et faire des bêtises, j'ai décidé d'arpenter un peu les travées du stade. De ma place en Nord Haute aux populaires, de la buvette où se vendait jadis le Goujon des UB90 à la boutique officielle, j'ai laissé traîner mes yeux et mes oreilles. Le temps d'enchaîner les réflexions désabusées. Personnellement, je préférais le Kop en bas, mais bon, c'est ainsi. Le fait de voir un supporter se faire interviewer par un journaliste m'en touche une sans faire bouger l'autre, là où, trois ans plus tôt, j'aurais essayé de m'imaginer à la place de l'intervieweur ou au contraire en média-training permanent, à accumuler les expériences média pour apprendre à gérer mon image. Je trouve que les supporters sont jeunes. Trop? Non, c'est moi qui vieillit. Tempus fugit.

Puis les flocons arrivent, comme un signal. Il m'a semblé plus que nécessaire de me rapprocher du four à flammenkueche, seul rempart contre la congélation façon l'écureuil du dessin animé "l'Age de glace". C'est donc épargné par les stalactites nasaux et presque présentable que j'ai pu accueillir Superdou, Fan13 et Conan.

Je remonte dans les gradins, au niveau de la ligne des 16 mètres Est, côté kop visiteurs donc. Ambiance ordurière garantie, c'est une horreur. Les joueurs entrent sur le terrain, un tifo (CCS je crois) est lancé en Sud-Ouest, mais on ne voit pas grand-chose...

Le match démarre, Alex manque l'immanquable à la 4e minute... Mon sympathique voisin, un moustachu d'une quarantaine d'années, et moi-même, avons tout le loisir de disserter sur le caractère symptomatique de la rencontre: un Racing moins nul sur le terrain que lors de sa précédente descente -car qui peut douter de l'issue fatale de cette saison?- mais qui, par incapacité à mettre la balle au fond, finit à un résultat identique.

Je décide de rester assis à la mi-temps, mais les premiers flocons de neige m'inquiètent, car je dois retourner à Metz. Je décide alors de quitter le match en cours de seconde période. Alors que je m'apprête à descendre les escaliers, le but de Niang confirme tout ce qui avait été dit dans l'heure précédente... Il est temps de partir, dépité.

La prochaine étape meinauvienne ne sera pas pour tout de suite, mais sans doute en septembre serai-je de retour à plein temps en Alsace. Je reviendrai alors pour des matches contre des clubs improbables, et je me demande vraiment pourquoi... Mais je me posais déjà cette question lors de Strasbourg-Martigues ou Strasbourg-Wasquehal, et j'y ai répondu: parce qu'être supporter ce n'est pas seulement quand tout va bien. Il n'empêche, si notre équipe pouvait retrouver le goût de l'ambition justifiée...
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