Après un mois de septembre épique, un Metz-RCS très relevé, un match décalé et une trêve forcée pour cause de rugby, les Strasbourgeois eurent du mal à se faire entendre chez eux en cet après-midi d'octobre ...
Avant-match On attendait un guichet fermé pour un Racing promu face à une équipe de Bordeaux qui est un grand crû médiatique , le froid à décidemment eu raison des supporters alsaciens. Très peu de monde, donc, aux guichets à moins d'une heure du coup d'envoi. C'est dans ce climat frileux et morne que l'heureux-abonné tiré au sort offre le Trophée du Joueur du mois de septembre à l'ancien Girondin, Renaud Cohade. Chez les UB90, on sort une banderole fort explicite pour féliciter les joueurs de leur victoire face à Metz: "Victoire à Metz, après 24 ans de disette, merci pour la br*nlette".
Fini le Relax de Mika, place à une musique autant plus punk aux accords suraigus qui déclencha l'hystérie chez certains stubistes bien connus.
Côté visiteur, présence de 150 Bordelais environ avec les traditionnels groupes (Partisans 33,MB & IDF) et arrivée avec bien 20 minutes de retard des Ultramarines.
Le match
C'est un Kop dégarni qui offre un spectacle en trois parties : drapeaux à damier du match contre Sochaux dans la partie haute du Quart, voile "Ultras Strasbourg" avec deux logos des UB90 au niveau des portes et étendarts du derby messin dans le bloc bas. Saupoudrez le tout de quelques fumigènes et pots de fumée et vous obtenez un résultat plus que correct.
Le stade commence a se remplir (18 878 spectateurs d'après les officiels), on est assez loin du guichet fermé. Kévin Gameiro marque, provoquant une brusque compression du bloc bas du Kop. On pourrait penser que ce but enflammerait la Meinau, il n'en sera rien. Peu après, sortie d'une banderole commune avec les Bordelais anti-LFP. Suite à cela, quelques chants faisant l'apologie de pratiques sexuelles entre la LFP et les Ultras. Rien de bien transçandant donc.
A la mi-temps, applaudissments et sifflets (qui se font de moins en moins timides) se mêlent. Le public va se réchauffer aux différentes buvettes ...
Au retour des joueurs, nouvelle banderole commune avec les Girondins vantant le retour aux valeurs d'un football populaire, avec de nouveaux échanges de chants sodomites entre Ultras adverses, preuve que les supporters peuvent s'unir pour faire cause commune. La Meinau commence à espérer une place sur le podium à l'issue de ce match, quelques chants claquent vraiment bien (trop peu, malheureusement), on croit à un deuxième but Strasbourgeois, jusqu'à ce que Bellion fasse taire la Meinau. Les Ultras Strasbourgeois chantent, de plus en plus seuls, tapent dans leurs mains qui commencent à rougir du froid meinauvien, ressortent les étendarts du tifo et ce, à plusieurs reprises tout au long de cette deuxième mi-temps. Les joueurs du Racing recommencent à pousser, mais l'arbitre en décide autrement : point de pénalty strasbourgeois , point de faute bordelaise , au risque de s'attirer les foudres et les sifflets du stade. Ramé produit du jeu - et du beau, comme Cassard - fait ramer le pauvre Alvaro puis anéantit les derniers espoirs .
Fin du match
M. Poulat siffle la fin de ce match tendu, dans les tribunes et sur le terrain, se fait huer, siffler, insulter. Les joueurs vont devant le Kop - sous les aplaudissement des supporters - puis se font (honteusement) siffler par quelques personnes qui s'empressent déjà de s'en aller. Le soutien des Ultras et des supporters est bien là, n'en déplaise à certains.
Côté visiteur : Un bloc bas assez motivé, peu de drapeaux et pas entendus du match.
Un match nul entre un prétendant à la Ligue des Champions et un promu, un rêve il y a peu, mais aujourd'hui il faut croire que cela déçoit une partie du public .Un match entre supporters modeste, malgré quelques bonnes poussées, dommage.
Il faisait bien froid ce samedi là ...
