Lettre à Accompagnaman V

27/09/2006 15:39
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Cher Accompagnaman,
Mon réseau de connaissances tentaculaires dans des villes qui ne le sont pas moins m'a assuré d'une chose: Votre travail a crée des vocations, c'est par vous, comme on dit à l'UGC de Sarreguemines, un chef d'oeuvre mené de main de maître, ou un maître d'oeuvre mené de main de chef, je ne sais plus. Toujours est-il que de nombreux jeunes ont souhaité devenir accompagnateur, une progression fulgurante qui dépasse de par son ampleur médias et sociologues, comme d'habitude, diraient les mauvaises langues. Statistiquement, les requêtes en cette faveur vis-à-vis du Père Noël ont augmenté de 75% ("je veux un accompagnateur pour Noël"), tandis que les enseignants notaient une progression de deux tiers des 60% de ceux qui avaient une idée de leur futur métier optant pour une orientation professionnelle conforme à votre Modèle. A quand alors une formation Accompagnateur agrée, un institut d'études supérieures qui se chargerait de fournir à la nation et au septième Art des accompagnateurs courtois, érudits, proactifs et engagés ? Je lance la polémique. Pourquoi nos impôts ne financent-ils pas des centres de formation d'Accompagnateur, sachant que c'est une urgente nécessité que d'accompagner le quidam dans la délectation d'un divertissement cinématographique? Un accompagnateur guide un citoyen dans le choix de sa salle et de son film, entame une discussion de haute volée sur le contenu du programme et le sert en rafraîchissement liquide et gazeux, retrouver vos gobelets vides ou vos préservatifs usagés mais avant tout, c'est une véritable aventure humaine, car l'accompagnateur offre une amitié équitable et durable avec, bien évidemment, un souci éthique permanent transmis par les meilleurs critiques télés de télérama.

Dans la mesure où cette formation n'existe pas, le jeune doit prendre son bâton de pèlerin résistant pour apprendre sur le tas. Nous pouvons l'aider. Une carte issue des échos du jour nous montre les zones désaffectées, dénuées de complexes cinématographique, comme suit :

http://www.lesechos.fr/medias/2006/0928//4476957.jpg

Il semble plus pertinent pour un ambitieux apprenti-accompagnateur de tenter sa chance dans le doubs, l'Aquitaine ou rhône-alpes, patrie mondiale de notre Accompagnaman vénéré où on observe une surconcentration d'UGC. 1 fauteuils pour 20 habitants, ça en fait de la demande d'accompagnateur.

Sur demande: l'article des échos Les multiplexes concentrent la fréquentation des salles de cinéma

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