Basse manoeuvre

12/11/2006 12:13
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Que peut receler le blitz médiatique de monsieur Hulot?
A voir l'empressement avec lequel les candidats veulent s'adjoindre les services du présentateur de télévision, on peut se demander ce qui fomente l'intérêt soudain et quasi-furieux pour la catastrophe générale du biotope humain. En concomitance avec le film d'Al Gore (oui, oui, celui qui il y a quelques années disaient avoir inventé internet), l'environnement est devenu un thème majeur, urgent, comme si le réchauffement climatique commençait vendredi à 14h30, remuant la même peur que le terrorisme et l'insécurité ("mon dieu, on va tous y passer", dirait madame Michu). D'une part, l'écologie de gauche et l'écologie rustique de Joseph Bové sont devenues incompréhensibles et routiniers avec leur sabir anti-libérale, étatique et anti-scientifique, alors que la fondation hulot réconcilie la science (la modernité), les économistes (le rapport Stern), la bio mass-média (Anémone) et la politique, elle va dans une surenchère qui montre que les autres qui s'occupent des problèmes de sociétés, ne sont pas dans la bonne mesure.
Mais comment N.Hulot a disposé d'une tribune aussi soudaine qu'importante, une attention aussi grande comme Ingrid Bettancourt? D'autant plus que les réponses ne sont pas tellement en adéquation avec les descriptions apocalyptiques. Ce sont des solutions bureaucratiques, à la française, avec un vice premier-ministre au développement durable (pourquoi pas Azzouz begag?) et des taxes sur le carbone. Comme le dirait Yves Michaud et JL Bourlanges, c'est du "Chirac vert". De l'écologie calculée, serait-ce tenté d'ajouter qui ne heurte ni la sensibilité atomique des cheminots en imposant le fret, ni celles des constructeurs automobiles en poussant vers une mise en avant des moteurs hybride et bien les agriculteurs chiraquisants.
Il y a quelque temps au début de son mandat, J.Chirac* avait évoqué, si on se rappelle bien, N.Hulot en tant que ministre de l'environnement. L'empressement des candidats a le récupérer viendrait du fait que c'est un homme du président et que celui-ci n'a pas dit son dernier mot pour troubler (« pourrir » dirait Y.Michaud) le jeu politique. Certains prétendent qu'il n' a pas renoncé à mourir sur le trône, dès lors, il attendrait que les querelles entre candidats dégradent singulièrement la campagne puis intervenir dans le final comme recours (deux derniers mois) avec à son crédit la stature de l'homme qui maîtrisent les arcanes d'un monde instable, hostile et complexe et deuxième corde à son arbalestrie funeste: l´écologie, désormais.

Une émission éclairante


*J.Chirac, homme politique français, si bon candidat qu'il a réussi à faire croire qu'il a été président.

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