Blivar kvit

23/12/2006 07:56
401 lectures
Voyage entre la page 290 et 292 de Louis XVI, JC Petitfils
L'irrésistible suédois Axel Fersen () pour qui les historiens se crêpent les rares cheveux blancs que les ans leur concèdent a peut-être contribué au mythe du beau scandinave que le jeune français tient loin de sa difficile conquête, certes, ce seigneur de Staflund a séduit l'épouse de Louis XVI et qu'il aurait probablement fallu qu'il se réincarnât en professeur d'allemand pour qu'ils conquît les jeunes adolescentes que tant de leurs voisins de classes ont investi d'amabilités de soirées en soirées, mais dans le salon "Erasmus", je vous le dis, les suédois ne sont plus ce que c'était. Désormais ces jeunes gens du Nord de l'Europe ont des visages chiffonnés sous les cheveux lissés. A l'image de la cour des rois, où par exemple, ce même Fersen, non content d'avoir conquit l'autrichienne Marie-Antoinette ("mais qu'est-ce qu'il est insupportable!") a eu une liaison avec une italienne, Eleonora Sullivan, mariée elle-même avec un irlandais qu'il partageait sans vergogne avec son ami Quentin Crawford (p.290), la bourgeoisie internationale a sa cours dans les places universitaires d'Europe, dorénavant. Séducteur et intellectuel, le jeune européen ("Ch'uis Erasmus"). N'apprend-on pas lorsqu'on est un peu curieux que X sort avec une grecque, que Y vient de quitter "son" hollandaise et lorsqu'on est vernis que l'italo-allemande a trompé son copain allemand avec un ami franco-portugais qui vient des Etats-unis.

O, c'est donc cela le label Erasmus.

Mon ami Accompagnateur qui a peu de goût pour els amourettes et ragots qu'il aime d'ailleurs mettre à la marge a mis à contribution sa qualité de fin connaisseur de la vie Erasmousse et s'est amusé à trouver la nationalité des petits amours de ses nouvelles connaissances. Hormis les chagrins ("les chagrins auront ta peau!") qui ne manqueront pas de s'esclaffer que cette bourgeoisie est internationale et donc uniforme ou que d'autres remarqueront que le caractère des individualités n'égale pas leur appartenance du pays, je dirais comme JC Petitfils, qui à la page 292 conclut ainsi sur l'histoire entre Fersen et Marie-Antoinette : "A la vérité, [cher Accompagnaman] le mystère reste entier et il ne sert à rien de tamiser la poussière des amours mortes."

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter

Flux RSS Le stublog de Kgu
almendralejo1319729516.jpg

almendralejo

Voir son profil complet

Chargement... Chargement...