Supertramp : band of the century (2/15)

02/01/2009 23:55
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1971 : Indelibly Stamped
Deuxième album, deuxième échec pour nos deux leaders qui se sont séparés pour l'occasion des deux autres du groupe afin d'accueillir trois nouvelles têtes. Encore un album qui passera inaperçu, donc, jusqu'à ce que le succès de Supertramp donne envie au public d'aller réécouter les premiers pas de leur groupe favori.


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Indelibly Stamped se montre résolument plus varié que le premier opus. Alors que des titres comme coming to see you reprennent et accentuent les envies de blues que Rick Davies (harmonica en tête), on retrouve quand même dans quelques autres le calme de la première réalisation du groupe : rosie had everything planned ou forever par exemple.

Mais cet album continue également à faire la part belle aux instruments électriques, en accueillant toutefois un étonnant accordéoniste en la personne de Franck Farrell et un saxophoniste salvateur nommé David Winthrop. On sent malgré tout, je pense, un manque d'envie notoire de la part des nouveaux membres du groupe, comme s'ils savaient d'avance l'anti-succès qu'allait recevoir l'album.


10 titres constituent cet opus :

YOUR POPPA DON'T MIND : une ouverture au piano digne de leurs plus grands succès et un blues que se partagent les cinq membres du groupe. Une bonne entrée en matière, surtout (encore une fois) dans la partition piano.

TRAVELLED : une bien belle flûte pour une chanson que l'on décrira simplement en reprenant les mots de l'auteur : « a reflective song, and the only track which has any of the melancholy mood of the first album ». Dommage seulement que le style de voix un peu effacé derrière la musique qu'a choisi Roger Hodgson pour cette chanson ait très mal vieilli.

ROSIE HAD EVERYTHING PLANED : une chanson calme, une histoire sans début ni fin, un piano et un accordéon... ce genre de chanson que l'on écrit au fond d'un bar quand la nuit se fait noire. Et que l'on écoute ou que l'on se remémore en ces mêmes occasions.

REMEMBER : enfin une nouveauté pour le groupe, l'apparition du saxophoniste en tant que membre a part entière. On retrouve un peu ici la force de certaines chansons de l'album référence du groupe, Breakfast in America. La voix cassée de Rick Davies, qui semble jouer avec et contre le saxo, est assez sympathique.

FOREVER : un titre assez calme, avec toujours ces percussions manuelles qui ne cessent de faire penser au blues cher à Rick Davies. Sa voix, cette fois-ci un peu essoufflée, est assez particulière et donne tout son cachet à cette chanson à part. Ce mini blues sonne en bref comme une introduction à la piste suivante.

COMING HOME TO SEE YOU : un pur blues et un chanteur que l'on dirait monter sur un cheval, c'est plaisant, surtout quand le clavier nous gratifie de sonorités relativement clavecinesques et déplacées pour un blues. Recherche de nouveauté, d'une griffe originale, de différents tableaux et vitesses, là on se fait vraiment plaisir. A noter l'excellence de l'harmonica.

TIMES HAVE CHANGED : chanson lente et touchante aux accents durs de guitare électrique. J'aime particulièrement la voix encore une fois décalée que prend le chanteur, très gutturale. Un slow à la sauce Supertramp, il est vrai un peu simpliste pour faire partie de leurs classiques.

FRIEND IN NEED : à mi-chemin entre le Rock & Roll et le Gospel, cette chanson entraînante traite d'un sujet assez morbide : « a bad time in a good time atmosphere » comme ils disent. Malheureusement pas assez diversifiée pour tenir en haleine jusqu'au bout...

ARIES : marathon de plus de sept minutes, ou quand des paroles écrites longtemps à l'avance côtoient des improvisations. Un enregistrement en live pour une sortie d'album très plaisante. La traditionnelle piste longue ou le groupe se fait plaisir.

Simon_

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