Extrait ici et là


C'était la guerre (1914-1918)

31/12/2006 16:42
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Des morts... des morts... des anciens et des encore chauds. 35 pays participant, de près ou de loin ! Tu veux des chiffres ?... 10 000 000 de morts. 3 595 000 blessés. 56 000 amputés. 65 000 gueules cassées. Rien qu'en France 930 ha de cimetières militaires, de la bonne terre à betterave avec seulement des croix qui poussent dessus. Si tous les morts Français défilaient en rang par quatre pour le 14 juillet, il ne faudrait pas moins de 6 jours et 5 nuits avant que le dernier ne nous montre sa face livide.

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L'enfer

15/05/2006 09:55
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Bien sûr que l'enfer existe... L'enfer, c'est le désert sinistre où le soleil n'apporte ni chaleur ni lumière, et où l'Habitude nourrit de force le Désir Sénile. C'est le lieu où le mortel Besoin cohabite avec l'immortelle Nécessité, et où la nuit devient horrible quand s'élèvent les gémissement de l'un et les cris d'extase de l'autre. Oui, l'enfer existe, mon garçon, et il n'est guère besoin de creuser pour le trouver...

Nuit de fureur - Jim Thompson

Un doigt accusateur

27/01/2006 21:38
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Ce qui suit ne ressemblera en rien à une véritable lettre. Je suis malade, malade, je tremble & je suis apeuré & lâche & déprimé. J'ai réussi à offenser presque tout le monde. J'ai plutôt le vin mauvais. Que je me réveille ici ou ailleurs c'est toujours la même chose : tout ce que je demande au réveil c'est de la bienveillance et de la tranquillité, mais il y a toujours quelqu'un pour venir me pointer du doigt et m'accuser d'un épouvantable forfait que j'aurais commis pendant la nuit ! C'est comme si je n'étais pas du tout autorisé à faire des conneries, comme si je n'avais aucun droit à l'erreur. Autrefois, le doigt accusateur revenait à mon père ou à un patron, aujourd'hui c'est celui d'un éditeur. Mais ça revient au même. Putain Al, je ne comprends rien aux gens ! je n'y comprendrai jamais rien ! C'est comme si j'étais condamné à voyager seul toute ma vie.

Charles Bukowski

(lettre à Al Purdy - mars 1965)

Très simple et très intelligent

20/01/2006 22:06
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Les chômeurs, les ignorés, les dépossédés sont rongés par le pessimisme. C'est là un état que les architectes et les avocats du "réalisme politique" recommandent sans nul doute. Car un tel fatalisme dissipe toute éventualité d'une protestation ou d'une autodétermination réelles. Il ne s'agit pas d'un hasard malencontreux. A cette extrémité du pouvoir d'achat, il suffit d'écraser assez fort les gens, il suffit de réduire impitoyablement leur potentiel et leurs chances pour qu'ils demeurent écrasés. Ni l'unité ni la lutte ne sont possibles pour une communauté dont les énergies doivent être entièrement consacrés à la survie au jour le jour. C'est très simple et très intelligent.

Les dépossédés- R. McLiam Wilson/D. Wylie
(Ed. C. Bourgeois)
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