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Imagine

21/12/2005 14:04
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Mai 2005. Au lendemain de la victoire en coupe de la ligue et de cette deuxième partie de saison exceptionnelle, il règne un sentiment de fierté, mélangé à un soulagement qui laisse vite place à de l'espoir. Les bleus reviennent de loin. De très loin. Mais un vent nouveau souffle sur la Meinau, c'est certain. Un nouvel hymne pour une nouvelle ère qui doit écrire les plus belles pages de l'histoire du club.

Ca y est ! Philippe Ginestet succède à Egon pour franchir ce cap décisif. Même les supporters sont au rendez-vous dans la préparation de la nouvelle saison qui s'annonce prometteuse avec un record d'abonnés qui dépasse toutes les espérances. Il faut dire que l'équipe a bien fière allure avec le duo de feu Pagis-Niang reconduit pour une saison encore et renforcé par des joueurs d'avenir qui ne demandent qu'à exploser. Finies les périodes de vaches maigres pour les fidèles, le Racing a cassé sa tirelire ! Le plus beau, le meilleur, l'insondable est encore à venir, mais déjà écrit dans le marbre dans tous les esprits.

30 juillet. Premier match de la saison et premier match à la Meinau. Et premier match nul. Le dernier assurément tant les bleus semblent maîtriser leur sujet. Le poteau de Micka et le pénalty non sifflé sur Abdé ne devraient rester que deux faits de matchs sans importance à la fin de la saison. Impression confirmée la semaine suivante à Gerland face aux intouchables Gones. Si l'OL ouvre le score contre le cours du jeu, ce sont nos bleus qui donnent l'agréable sensation d'être à domicile. Un certain Diané Amara fait oublier la suspension de la perle sénégalaise en ce début de championnat et offre aux siens l'égalisation mérité à la suite d'une chevauchée assez improbable et d'une frappe venant flirter avec le poteau. Celui-là sera rentrant... Comment peut-il en être autrement ?

Les bleus et blancs enfoncent le clou huit jours plus tard avec Pagis, Lacour et Lulu pour la première victoire 3 à 1. C'est du délire dans les gradins avec des chants tous plus forts les uns que les autres, ces chants qui ne durent généralement que quelques instants après un but mais qui raisonnent dans les têtes jusqu'au match suivant. Ces instants où on se sent fort, où on est en communion avec l'équipe parce qu'elle pousse vers l'avant en nous entendant, en communion avec toute la tribune qui s'égosille et frappe des mains, ces chants où on ne distingue plus la voix du voisin, ni même sa propre voix confondue dans la masse, et qui procurent des frissons qui parcourent tout le corps, le tout accompagné d'une montée d'adrénaline qui entraîne une dépendance sévère quand on y a goûté. On sait que son voisin éprouve les mêmes sensations à cet instant précis. On sait qu'il recherche la même chose. Qu'il est en manque comme les autres et que c'est la raison de sa présence. On sait aussi que cette drogue sensationnelle on ne peut la trouver qu'à la Meinau et nulle part ailleurs. Il est écrit que ces instants seront notre pain quotidien.


Oui mais voilà, le Racing sera toujours le Racing et même lorsque le beau papier et l'encre noire sont fournis, ils leurs sont préférés le brouillon et le crayon HB. Un doux rêve pour un immense gâchis. Finalement il n'y a rien de nouveau sous le soleil de la Meinau.
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