- Note
- 0.0 / 5 (0 note)
- Date
- Catégorie
- Bilan
- Lectures
- Lu 1.446 fois
- Auteur(s)
- Par fremen-bleu
- Commentaires
- 0 comm.
Retour sur une cauchemardesque saison 2005-2006 que nous ferons débuter dès le lendemain de la victoire contre Bastia l'an passé. Chronique d'une lente descente aux enfers...
Souviens toi... l'été dernier
Scènes de liesse à la Meinau. La saison s'achève de belle manière par cette victoire contre des Bastiais au passage propulsés en Ligue 2. Assuré depuis quelques journées déjà de son maintien (avec une mémorable victoire à Sochaux), victorieux en Coupe de la Ligue, le Racing occupe une 11ème place flatteuse, à une portée de fusil de la première moitié du classement. Inespéré après le début de saison catastrophique sous la houlette d'un Kombouaré lâché par ses joueurs, vite remplacé par l'emblématique Jacky Duguépéroux avec le succès que l'on connaît...
Au bas d'un quart de virage enflammé au propre comme au figuré, les dirigeants (Egon Gindorf, Duguépéroux, Marc Keller aux côtés de Philippe Ginestet) et joueurs (Stéphane Cassard, Mamadou Niang et Mickaël Pagis en particulier) présentent la coupe et sont tour à tour ovationnés. Autour de « papy » Gindorf, Ginestet son successeur et Marc Keller sont gages d'une stabilité retrouvée au nom de la sacro-sainte collégialité. L'avenir s'annonce sous les meilleurs auspices pour l'équipe que Guy Roux avait astucieusement comparé à celle du Brésil un soir de défaite à la Meinau. Le navire RCS semble enfin naviguer dans des eaux calmes...
Gueule de bois ou le début d'un désenchantement
Le public alsacien ne va cependant pas tarder à retomber du petit nuage sur lequel six mois de rêve l'avaient propulsé. Bon nombre d'abonnés des DNA, à l'image de Philippe Ginestet, ont du manquer de s'étouffer avec leur croissant en ouvrant leur journal. Marc « le plus beau » Keller annonce en effet sa volonté de quitter le club si Ginestet en devient le président. Pas évident, pour celui qui jouait un rôle de président par intérim aux côté d'un Gindorf des plus effacés, d'accepter l'ingérence du futur président dans les affaires. Pas de doute, le Racing mérite bien son surnom de Marseille de l'Est.
L'émoi est grand chez les supporters qui prennent immédiatement position, à défaut de brûler la Meinau, pour un Marc Keller (presque) unanimement apprécié pour le travail fourni depuis son arrivée en 2001. Auréolé qu'il est par une saison (miraculeusement il est vrai) réussie et une qualification en Coupe d'Europe, on diabolise facilement un Ginestet inconnu et arriviste dont on nous dit qu'il voulait entre autres choses garder Pascal Camadini. Les choses semblent finalement rentrer dans l'ordre rapidement autour d'un Gindorf rassurant. Marc Keller est désormais considéré comme le futur président tandis que Philippe Ginestet en est réduit à énoncer ses ambitions pour le Racing devant un public dubitatif... Le calme est revenu, mais pour combien de temps ?
Une équipe renforcée ?
Les querelles de clochés apaisées, place à un mercato placé sous le signe de la stabilité qu'on ose espérer ambitieux pour un club européen la saison prochaine...
Impératifs financiers ou promesse faite au joueur, toujours est-il que Mamadou Niang vendu à l'OM pour sept millions d'euros peut rejoindre le club de son coeur. Son compère d'attaque Mickaël Pagis signe, bon gré mal gré, une prolongation de contrat avec le Racing alors qu'il se serait bien vu finir en beauté à Lens, le départ de Niang n'y étant sans doute pas pour rien. Ce n'est qu'un au revoir...
Sans doute auteur de sa saison la plus aboutie avec le Racing, Yacine Abdessadki se laisse séduire par le projet sportif ambitieux et le chéquier de Toulouse. Finalement pas conservé, Pascal Camadini en fin de contrat signe à Bastia.
Si Rémy Vercoutre supplanté par Stéphane Cassard, nouvel idole de la Meinau, retourne à Lyon, le Racing trouve son nouveau « numéro 1 bis » en la personne de Nicolas Puydebois, autre portier rhodanien.
Arthur Boka et Pascal Johansen, prêtés la saison passée, seront conservés, tandis que Pontus Farnerud en fin de contrat avec Monaco fait son retour un an après son prêt, arrivée applaudie par tous. Débarqué sur la pointe des pieds de Reims sans qu'on sache vraiment si c'était pour remplacer Abdessadki ou Niang, Amara Diané n'est pas la plus médiatique des recrues du mercato.
Le véritable feuilleton de l'été concernera l'Égyptien Ibrahim Hosni. Finalement arraché à Ismaily pour un million d'euros après d'âpres négociations, on apprend que le joueur ne peut pas quitter son pays en raison de ses obligations militaires. Il faudra des jours de négociations pour que le joueur puisse finalement rejoindre l'Alsace. Un bon coup à l'image de Karim Haggui ?
Les grandes manoeuvres en sont là au coup d'envoi d'une nouvelle saison chargée d'espoirs mais sur laquelle plane des incertitudes au vu des matchs amicaux d'avant saison et d'un Niang pas encore remplacé... L'attente est grande avec près de 11 000 abonnés, record historique pour le club.
Des débuts timides...
L'attaque, c'est bien ce qui aura fait défaut au Racing dès la première journée et le match nul concédé à la Meinau. Rien d'alarmant, encore que la défense bourguignonne ira prendre un peu plus tard le bouillon à Lens (7-0). Plus marquant, la dernière rencontre disputée sous le maillot bleu et blanc par un Christian Bassila sorti rapidement après avoir été sifflé par une partie du public qui aurait sans doute préféré voir Sidi Keita à sa place. Il signera à Sunderland quelques jours plus tard...
Une courte et peu méritée défaite à Gerland (1-0), doublée d'une excellente prestation de Diané entretiennent l'illusion, tandis que l'international tunisien Haykel Gmamdia signe au RCS, auréolé par quelques coups d'éclats en Coupe des Confédérations. L'effectif est bouclé, au moins jusqu'à la trêve hivernale...
Premier tournant de la saison ? Le Racing se fait « voler » le match contre Monaco par un arbitrage des plus déplorables. Les deux buts monégasques sont entachés d'irrégularités tandis qu'un but valable est refusé pour le Racing. Score final 1-2 en faveur des hommes de Deschamps. Dur à avaler, il va pourtant falloir s'y habituer.
Face à Metz (avec un excellent Cassard) puis Bordeaux le Racing n'arrive pas à trouver le chemin des filets, 0-0 à chaque fois. Insanité offensive récurrente, les Bleus concèdent, comme on pouvait s'y attendre, une nouvelle défaite à Paris au terme d'une rencontre insipide de part et d'autres. On ne retiendra que l'énorme occassion de Gmamdia face à Letizi et la fugace apparition d'un certain Kévin Gameiro.
La valse des matchs nuls continue contre Lens puis à Ajaccio. Nouveau point marquant de la saison, le Racing perd le jeune Sidi Keita pour six mois : rupture des ligaments croisés. Bassila plus là, qui pour le remplacer ?
Les Bleus n'ont pas vraiment démérité en ce début de saison, mais leur incapacité à trouver le chemin du filet doublée (déjà) d'un manque de chance, les fait stagner en queue de peloton. A l'automne, alors que le Racing va entrer en lice en Coupe de l'UEFA, la situation en championnat est grave mais pas désespérée...
Dès demain la deuxième partie du bilan de la saison : La descente aux enfers
Ceux qui voudront se remémorer plus précisément les évènements évoqués ici peuvent retrouver tous les articles de l'époque dans les archives de ka rubrique News
Scènes de liesse à la Meinau. La saison s'achève de belle manière par cette victoire contre des Bastiais au passage propulsés en Ligue 2. Assuré depuis quelques journées déjà de son maintien (avec une mémorable victoire à Sochaux), victorieux en Coupe de la Ligue, le Racing occupe une 11ème place flatteuse, à une portée de fusil de la première moitié du classement. Inespéré après le début de saison catastrophique sous la houlette d'un Kombouaré lâché par ses joueurs, vite remplacé par l'emblématique Jacky Duguépéroux avec le succès que l'on connaît...
Au bas d'un quart de virage enflammé au propre comme au figuré, les dirigeants (Egon Gindorf, Duguépéroux, Marc Keller aux côtés de Philippe Ginestet) et joueurs (Stéphane Cassard, Mamadou Niang et Mickaël Pagis en particulier) présentent la coupe et sont tour à tour ovationnés. Autour de « papy » Gindorf, Ginestet son successeur et Marc Keller sont gages d'une stabilité retrouvée au nom de la sacro-sainte collégialité. L'avenir s'annonce sous les meilleurs auspices pour l'équipe que Guy Roux avait astucieusement comparé à celle du Brésil un soir de défaite à la Meinau. Le navire RCS semble enfin naviguer dans des eaux calmes...
Gueule de bois ou le début d'un désenchantement
Le public alsacien ne va cependant pas tarder à retomber du petit nuage sur lequel six mois de rêve l'avaient propulsé. Bon nombre d'abonnés des DNA, à l'image de Philippe Ginestet, ont du manquer de s'étouffer avec leur croissant en ouvrant leur journal. Marc « le plus beau » Keller annonce en effet sa volonté de quitter le club si Ginestet en devient le président. Pas évident, pour celui qui jouait un rôle de président par intérim aux côté d'un Gindorf des plus effacés, d'accepter l'ingérence du futur président dans les affaires. Pas de doute, le Racing mérite bien son surnom de Marseille de l'Est.
L'émoi est grand chez les supporters qui prennent immédiatement position, à défaut de brûler la Meinau, pour un Marc Keller (presque) unanimement apprécié pour le travail fourni depuis son arrivée en 2001. Auréolé qu'il est par une saison (miraculeusement il est vrai) réussie et une qualification en Coupe d'Europe, on diabolise facilement un Ginestet inconnu et arriviste dont on nous dit qu'il voulait entre autres choses garder Pascal Camadini. Les choses semblent finalement rentrer dans l'ordre rapidement autour d'un Gindorf rassurant. Marc Keller est désormais considéré comme le futur président tandis que Philippe Ginestet en est réduit à énoncer ses ambitions pour le Racing devant un public dubitatif... Le calme est revenu, mais pour combien de temps ?
Une équipe renforcée ?
Les querelles de clochés apaisées, place à un mercato placé sous le signe de la stabilité qu'on ose espérer ambitieux pour un club européen la saison prochaine...
Impératifs financiers ou promesse faite au joueur, toujours est-il que Mamadou Niang vendu à l'OM pour sept millions d'euros peut rejoindre le club de son coeur. Son compère d'attaque Mickaël Pagis signe, bon gré mal gré, une prolongation de contrat avec le Racing alors qu'il se serait bien vu finir en beauté à Lens, le départ de Niang n'y étant sans doute pas pour rien. Ce n'est qu'un au revoir...
Sans doute auteur de sa saison la plus aboutie avec le Racing, Yacine Abdessadki se laisse séduire par le projet sportif ambitieux et le chéquier de Toulouse. Finalement pas conservé, Pascal Camadini en fin de contrat signe à Bastia.
Si Rémy Vercoutre supplanté par Stéphane Cassard, nouvel idole de la Meinau, retourne à Lyon, le Racing trouve son nouveau « numéro 1 bis » en la personne de Nicolas Puydebois, autre portier rhodanien.
Arthur Boka et Pascal Johansen, prêtés la saison passée, seront conservés, tandis que Pontus Farnerud en fin de contrat avec Monaco fait son retour un an après son prêt, arrivée applaudie par tous. Débarqué sur la pointe des pieds de Reims sans qu'on sache vraiment si c'était pour remplacer Abdessadki ou Niang, Amara Diané n'est pas la plus médiatique des recrues du mercato.
Le véritable feuilleton de l'été concernera l'Égyptien Ibrahim Hosni. Finalement arraché à Ismaily pour un million d'euros après d'âpres négociations, on apprend que le joueur ne peut pas quitter son pays en raison de ses obligations militaires. Il faudra des jours de négociations pour que le joueur puisse finalement rejoindre l'Alsace. Un bon coup à l'image de Karim Haggui ?
Les grandes manoeuvres en sont là au coup d'envoi d'une nouvelle saison chargée d'espoirs mais sur laquelle plane des incertitudes au vu des matchs amicaux d'avant saison et d'un Niang pas encore remplacé... L'attente est grande avec près de 11 000 abonnés, record historique pour le club.
Des débuts timides...
L'attaque, c'est bien ce qui aura fait défaut au Racing dès la première journée et le match nul concédé à la Meinau. Rien d'alarmant, encore que la défense bourguignonne ira prendre un peu plus tard le bouillon à Lens (7-0). Plus marquant, la dernière rencontre disputée sous le maillot bleu et blanc par un Christian Bassila sorti rapidement après avoir été sifflé par une partie du public qui aurait sans doute préféré voir Sidi Keita à sa place. Il signera à Sunderland quelques jours plus tard...
Une courte et peu méritée défaite à Gerland (1-0), doublée d'une excellente prestation de Diané entretiennent l'illusion, tandis que l'international tunisien Haykel Gmamdia signe au RCS, auréolé par quelques coups d'éclats en Coupe des Confédérations. L'effectif est bouclé, au moins jusqu'à la trêve hivernale...
Premier tournant de la saison ? Le Racing se fait « voler » le match contre Monaco par un arbitrage des plus déplorables. Les deux buts monégasques sont entachés d'irrégularités tandis qu'un but valable est refusé pour le Racing. Score final 1-2 en faveur des hommes de Deschamps. Dur à avaler, il va pourtant falloir s'y habituer.
Face à Metz (avec un excellent Cassard) puis Bordeaux le Racing n'arrive pas à trouver le chemin des filets, 0-0 à chaque fois. Insanité offensive récurrente, les Bleus concèdent, comme on pouvait s'y attendre, une nouvelle défaite à Paris au terme d'une rencontre insipide de part et d'autres. On ne retiendra que l'énorme occassion de Gmamdia face à Letizi et la fugace apparition d'un certain Kévin Gameiro.
La valse des matchs nuls continue contre Lens puis à Ajaccio. Nouveau point marquant de la saison, le Racing perd le jeune Sidi Keita pour six mois : rupture des ligaments croisés. Bassila plus là, qui pour le remplacer ?
Les Bleus n'ont pas vraiment démérité en ce début de saison, mais leur incapacité à trouver le chemin du filet doublée (déjà) d'un manque de chance, les fait stagner en queue de peloton. A l'automne, alors que le Racing va entrer en lice en Coupe de l'UEFA, la situation en championnat est grave mais pas désespérée...
Dès demain la deuxième partie du bilan de la saison : La descente aux enfers
Ceux qui voudront se remémorer plus précisément les évènements évoqués ici peuvent retrouver tous les articles de l'époque dans les archives de ka rubrique News
