- Note
- 0.0 / 5 (0 note)
- Date
- Catégorie
- Après-match
- Lectures
- Lu 2.654 fois
- Auteur(s)
- Par manwithnoname
- Commentaires
- 0 comm.
Pour ses adieux à la L2, le Racing a perdu son rang de dauphin en s'inclinant piteusement sur la pelouse de Dijon sur le score de 3 à 1. Une défaite anecdotique au regard des doutes qui se sont élevés dans les coulisses depuis la remontée.
Une de ces soirées où rien ne va...
Quatre minutes. C'est le temps qu'il aura fallu aux Strasbourgeois pour faire retomber l'euphorie née de la victoire contre Metz. C'est également le temps qu'il aura fallu à l'attaquant dijonnais Esteves pour ouvrir le score grâce à une belle inspiration de son compère Mangione (1-0). Il était donc dit que ce n'est pas sur le terrain que le Racing viendrait apporter du baume au coeur de supporters en proie à l'inquiétude après les rumeurs faisant état d'un dissentiment profond entre Philippe Ginestet et son entraîneur. Les premiers nuages annonciateurs d'une triste ambiance s'étaient déjà fait sentir quand, juste avant le coup d'envoi, des incidents ont éclaté entre une dizaine de supporters strasbourgeois, parmi la centaine venue encourager leur équipe, et des stadiers qui voulaient les soumettre, contre leur gré, à la fouille à l'entrée de Gaston-Gérard. A peine les supporters strasbourgeois, encadrés par les CRS, ont pris place dans les tribunes que Dijon ouvre déjà le score face à des « Bleus » qui avaient encore visiblement la tête à Ibiza. Non content d'inscrire le premier but, Esteves va profiter des largesses de la défense alsacienne, décidément très généreuse en cette première mi-temps, pour déborder sur l'aile droite et servir Avezac (2-0, 19ème). Après une demi heure largement à l'avantage des locaux, les Strasbourgeois, complètement éteints jusque là, reprennent un peu de poil de la bête et finissent par réduire le score par une frappe de Renaud Cohade (2-1, 39ème).
A la mi-temps, Papin décide d'injecter du sang neuf et fait rentrer Yves Deroff et Pascal Camadini en lieu et place de Jean-Christophe Devaux et Yacine Abdessadki. La deuxième mi-temps débute sur le même rythme que la première et tout aussi à l'avantage des Dijonnais. Ainsi, à la 52ème minute, l'intenable Mangione déborde une nouvelle fois sur l'aile gauche, mais son centre est détourné de la main par un défenseur strasbourgeois : l'arbitre désigne alors le point de penalty et c'est à Ludovic Asuar, pour son dernier match en professionnel, que revient l'honneur de transformer son duel face à Puydebois (3-1). Dans l'espoir de donner davantage de dynamisme et d'allant à sa ligne offensive, Papin ne tarde pas à remplacer Joao Paulo par David M'Bodji. A la 61ème minute, les 7049 spectateurs du stade Gaston-Gérard réservent une immense ovation à la sortie de leur capitaine vétéran Stéphane Grégoire qui prenait ce soir sa retraite à l'âge respectable de 39 ans. Si l'engagement ne faiblit pas d'un côté comme de l'autre lors de la dernière demi-heure, le score en restera là, même si les dernières occasions (une tête et un tir à bout portant) sont à mettre à l'actif des Strasbourgeois qui parviennent tout juste à inquiéter le gardien dijonnais Perraud.
Les Strasbourgeois, sans forcément livrer la prestation catastrophique que l'on pouvait craindre après leur escapade d'Ibiza, auront surtout déçu par leur manque d'envie et de hargne, comme le redoutait leur entraîneur avant la rencontre. Il faut donc croire que la perspective de terminer second et d'empocher la prime offerte au dauphin de la L2 n'aura pas suffi à motiver les joueurs, qui auront tardé à rentrer dans le match et n'auront qu'assez rarement fait preuve de professionnalisme. Il n'y a donc guère de satisfactions à relever sur le plan individuel, ni collectif. Les seuls faits notables tiennent à ce que certains, comme Joao Paulo, M'Bodji, Deroff et Devaux, auront certainement disputé là leur dernier match sous les couleurs alsaciennes et à ce que Renaud Cohade, arrivé discrètement en début de saison, a signé son 8ème but cette saison et finit deuxième meilleur buteur derrière Eric Mouloungui. Les Strasbourgeois, au terme de cette bien terne prestation, abandonnent la deuxième place à leurs poursuivants caennais, et les Dijonnais fêtaient enfin les vacances en offrant cette victoire à leur public, leur première depuis mi-avril.
Fermer le ban et faire les comptes
C'est dans une atmosphère déjà plombée par les doutes que les Strasbourgeois ont bouclé leur périple en Ligue 2 sur une défaite somme toute anecdotique en Bourgogne. L'heure est plutôt aux interrogations quant à l'avenir du Racing, les relations entre le président et l'entraîneur s'étant, semble-t-il, fortement dégradées depuis que le souffle de la remontée est retombé. La question reste donc entière de savoir qui sera à la tête de l'équipe première l'an prochain, puisque le maintien de Jean-Pierre Papin ne parait plus aussi évident qu'il y a quelques temps. Le visage de l'équipe pourrait lui aussi être fortement bouleversé, malgré une enveloppe dévolue aux transferts qui ne permet pas de nourrir de grandes ambitions. Si l'on excède les révélations Renaud Cohade et Habib Bellaïd et l'inattendu retour en grâce de Mouloungui, cette saison n'aura guère été fertile en révélations. Force est de constater que l'ossature de l'équipe a été formée, cette saison, des anciens de la maison (Cassard, Lacour, Abdessadki, Johansen, Deroff, Devaux...) et que le recrutement n'aura pas apporté d'enseignements rassurants à ce sujet. La priorité devrait donc être de dégraisser un effectif pléthorique, de renforcer sérieusement certains secteurs qui n'ont pas connu de solutions pérennes et de combler des lacunes que certains matchs remportés dans la douleur ont mises en évidence. L'incertitude est donc toujours de mise à l'heure où le Racing va effectuer sa mue de l'été et nul doute que le président Ginestet aura fort à faire pour éviter qu'une nouvelle crise ne vienne secouer le landernau strasbourgeois. Avec ou sans Jean-Pierre Papin.
Quatre minutes. C'est le temps qu'il aura fallu aux Strasbourgeois pour faire retomber l'euphorie née de la victoire contre Metz. C'est également le temps qu'il aura fallu à l'attaquant dijonnais Esteves pour ouvrir le score grâce à une belle inspiration de son compère Mangione (1-0). Il était donc dit que ce n'est pas sur le terrain que le Racing viendrait apporter du baume au coeur de supporters en proie à l'inquiétude après les rumeurs faisant état d'un dissentiment profond entre Philippe Ginestet et son entraîneur. Les premiers nuages annonciateurs d'une triste ambiance s'étaient déjà fait sentir quand, juste avant le coup d'envoi, des incidents ont éclaté entre une dizaine de supporters strasbourgeois, parmi la centaine venue encourager leur équipe, et des stadiers qui voulaient les soumettre, contre leur gré, à la fouille à l'entrée de Gaston-Gérard. A peine les supporters strasbourgeois, encadrés par les CRS, ont pris place dans les tribunes que Dijon ouvre déjà le score face à des « Bleus » qui avaient encore visiblement la tête à Ibiza. Non content d'inscrire le premier but, Esteves va profiter des largesses de la défense alsacienne, décidément très généreuse en cette première mi-temps, pour déborder sur l'aile droite et servir Avezac (2-0, 19ème). Après une demi heure largement à l'avantage des locaux, les Strasbourgeois, complètement éteints jusque là, reprennent un peu de poil de la bête et finissent par réduire le score par une frappe de Renaud Cohade (2-1, 39ème).
A la mi-temps, Papin décide d'injecter du sang neuf et fait rentrer Yves Deroff et Pascal Camadini en lieu et place de Jean-Christophe Devaux et Yacine Abdessadki. La deuxième mi-temps débute sur le même rythme que la première et tout aussi à l'avantage des Dijonnais. Ainsi, à la 52ème minute, l'intenable Mangione déborde une nouvelle fois sur l'aile gauche, mais son centre est détourné de la main par un défenseur strasbourgeois : l'arbitre désigne alors le point de penalty et c'est à Ludovic Asuar, pour son dernier match en professionnel, que revient l'honneur de transformer son duel face à Puydebois (3-1). Dans l'espoir de donner davantage de dynamisme et d'allant à sa ligne offensive, Papin ne tarde pas à remplacer Joao Paulo par David M'Bodji. A la 61ème minute, les 7049 spectateurs du stade Gaston-Gérard réservent une immense ovation à la sortie de leur capitaine vétéran Stéphane Grégoire qui prenait ce soir sa retraite à l'âge respectable de 39 ans. Si l'engagement ne faiblit pas d'un côté comme de l'autre lors de la dernière demi-heure, le score en restera là, même si les dernières occasions (une tête et un tir à bout portant) sont à mettre à l'actif des Strasbourgeois qui parviennent tout juste à inquiéter le gardien dijonnais Perraud.
Les Strasbourgeois, sans forcément livrer la prestation catastrophique que l'on pouvait craindre après leur escapade d'Ibiza, auront surtout déçu par leur manque d'envie et de hargne, comme le redoutait leur entraîneur avant la rencontre. Il faut donc croire que la perspective de terminer second et d'empocher la prime offerte au dauphin de la L2 n'aura pas suffi à motiver les joueurs, qui auront tardé à rentrer dans le match et n'auront qu'assez rarement fait preuve de professionnalisme. Il n'y a donc guère de satisfactions à relever sur le plan individuel, ni collectif. Les seuls faits notables tiennent à ce que certains, comme Joao Paulo, M'Bodji, Deroff et Devaux, auront certainement disputé là leur dernier match sous les couleurs alsaciennes et à ce que Renaud Cohade, arrivé discrètement en début de saison, a signé son 8ème but cette saison et finit deuxième meilleur buteur derrière Eric Mouloungui. Les Strasbourgeois, au terme de cette bien terne prestation, abandonnent la deuxième place à leurs poursuivants caennais, et les Dijonnais fêtaient enfin les vacances en offrant cette victoire à leur public, leur première depuis mi-avril.
Fermer le ban et faire les comptes
C'est dans une atmosphère déjà plombée par les doutes que les Strasbourgeois ont bouclé leur périple en Ligue 2 sur une défaite somme toute anecdotique en Bourgogne. L'heure est plutôt aux interrogations quant à l'avenir du Racing, les relations entre le président et l'entraîneur s'étant, semble-t-il, fortement dégradées depuis que le souffle de la remontée est retombé. La question reste donc entière de savoir qui sera à la tête de l'équipe première l'an prochain, puisque le maintien de Jean-Pierre Papin ne parait plus aussi évident qu'il y a quelques temps. Le visage de l'équipe pourrait lui aussi être fortement bouleversé, malgré une enveloppe dévolue aux transferts qui ne permet pas de nourrir de grandes ambitions. Si l'on excède les révélations Renaud Cohade et Habib Bellaïd et l'inattendu retour en grâce de Mouloungui, cette saison n'aura guère été fertile en révélations. Force est de constater que l'ossature de l'équipe a été formée, cette saison, des anciens de la maison (Cassard, Lacour, Abdessadki, Johansen, Deroff, Devaux...) et que le recrutement n'aura pas apporté d'enseignements rassurants à ce sujet. La priorité devrait donc être de dégraisser un effectif pléthorique, de renforcer sérieusement certains secteurs qui n'ont pas connu de solutions pérennes et de combler des lacunes que certains matchs remportés dans la douleur ont mises en évidence. L'incertitude est donc toujours de mise à l'heure où le Racing va effectuer sa mue de l'été et nul doute que le président Ginestet aura fort à faire pour éviter qu'une nouvelle crise ne vienne secouer le landernau strasbourgeois. Avec ou sans Jean-Pierre Papin.
