Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Requiem au Vélodrome

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Par manwithnoname
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Mathématiquement relégué, le Racing fera ses adieux à la Ligue 1, ce soir à Marseille, un an après l'avoir retrouvée. Et tournera définitivement le dos à une fin de saison cataclysmique, entre soulagement et dépit.

Enterrement de première classe


Les obsèques auraient dû avoir lieu dans la plus stricte intimité, mais, comme il est écrit qu'au Racing, il ne sera jamais rien fait comme les autres, elles auront finalement lieu au Vélodrome, devant une foule venue soutenir l'équipe hôte à un moment décisif de sa saison. Le Vélodrome, là même où il y a deux ans, un Racing déjà relégué en L2 était venu arracher un nul inespéré (2-2) aux Marseillais, les privant ainsi du strapontin pour la Ligue des Champions. Ironie du sort ou éternel recommencement de l'Histoire, tout est réuni pour que le scénario se répète à l'identique ce soir, puisque les Olympiens, au coude à coude avec les Nancéens, doivent impérativement l'emporter pour préserver leurs chances de décrocher la troisième place, et, donc, se qualifier pour la Ligue des Champions. C'est d'ailleurs le seul véritable enjeu de cette rencontre : l'opportunité pour l'Olympique de Marseille d'obtenir le droit d'aller se faire piteusement éliminer d'une compétition européenne l'année prochaine, comme il est désormais de coutume pour les clubs français.

Pour les Olympiens, qui marquent le pas dans la dernière ligne droite (défaite contre Bordeaux, puis nul au Mans), cela passe impérativement par une victoire à domicile, face à un adversaire qui n'est pas sur le papier, ni même sur le terrain en mesure de lui contester quoi que ce soit. En effet, leurs adversaires nancéens ayant, à l'orée de cette dernière journée de championnat, un point d'avance sur eux, et une meilleure différence de buts (+ 15 contre +12), un match nul ne suffirait pas à qualifier les Marseillais, sauf à supposer – hypothèse peu probable – que Nancy s'incline sur son terrain face à Rennes avec plus de quatre buts d'écart. Les deux concurrents pour la troisième place évoluant à domicile pour cette 38ème journée, Nancy semble donc partir avec une légère longueur d'avance. A la différence que les adversaires qui leur sont respectivement opposés ne sont pas du même calibre : Nancy aura maille à partir avec des Rennais solidement installés en première partie du classement, alors que Marseille ne devrait pas – hélas, pour le Racing – avoir de mal à venir à bout de Strasbourgeois au bout du rouleau et complètement à la rue depuis une dizaine de journées.

Le Racing, parlons-en justement. Que lui reste-t-il alors que son sort est scellé depuis sa lourde défaite face à Caen (4-1) ? A jouer les troubles-fête ? A laver son honneur ? Il semble irréaliste de penser que les joueurs strasbourgeois aient subitement, et bien tardivement, un sursaut d'orgueil miraculeux, alors qu'ils se sont évertués depuis deux mois et demi à nous démontrer que d'orgueil, ils n'avaient point. Habitués à abdiquer, les imagine-t-on capables de faire cesser enfin cette spirale de défaites qu'ils traversent depuis dix rencontres ? Les imagine-t-on assez responsables pour ne pas enfoncer davantage leur club et lui faire subir une onzième défaite d'affilée, frôlant ainsi un triste record datant d'avant-guerre ? Les plus pessimistes diront que c'est tout vu, les autres préféreront ne pas y penser.

Ni fleurs, ni couronnes


Pour ce qui ressemble à une opération commando de la dernière chance, Eric Gerets, l'entraîneur belge de l'OM pourra disposer d'un effectif relativement au complet, à part le défenseur central, Julien Rodriguez, qui sera forfait (douleurs à un pied), et le milieu de terrain Charles Kaboré (suspendu). Certes, il demeure quelques incertitudes sur l'état de forme de Samir Nasri, le métronome et meilleur passeur de l'équipe, avec 9 passes décisives, blessé à la suite d'un coup de pied reçu au Mans, de Laurent Bonnart, un des éléments clés du dispositif phocéen (points de suture à la tête), et de Cédric Carasso (cuisse droite). Néanmoins, ces trois joueurs figurent bel et bien parmi les hommes retenus par Eric Gerets pour disputer cette rencontre.

De son côté, pour ce match sans enjeu, Jean-Marc Furlan a procédé à des coupes claires dans son effectif, écartant sans ménagement les éléments qu'il jugeait les moins impliqués ou les moins importants : ainsi, Yacine Abdessadki, Abou, Pascal Camadini, Romain Gasmi, Régis Gurner, Pascal Johansen, et Yann Schneider ont été mis à l'écart du groupe parti à Marseille. Avec deux des cadres de son équipe, pointés du doigt depuis plusieurs semaines pour leur manque de professionnalisme, en moins, et avec un certain nombre de blessé (Cohade, Bah, Othon, Lacour, Renteria), ce ne sont donc que seize joueurs, au lieu de dix-huit, qui figureront sur la feuille de match, et parmi lesquels Stéphane Tritz, Anthony Weber et Simon Zenke, habituels pensionnaires de la réserve.

Les équipes probables


Marseille

Equipe


Strasbourg

Equipe

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