RCS - Brest, côté tribunes

Le Racing ne perd plus à l'extérieur mais patine à domicile avec un seul point pris lors des deux dernières rencontres à la Meinau. Les fidèles savent donc que la soirée risque d'être difficile avec la venue de Brest, solide dauphin surprise de ce championnat si morose à Strasbourg.

Et pourtant, malgré les déboires de ces derniers mois, la flamme n'est pas encore complètement éteinte chez tout le monde et, au moins, les températures printanières sont plus agréables après un hiver long et froid dans les tribunes.

A part ça, pourtant, à l'est rien de nouveau, ou presque. Plessis arrive mais Fontenla ne part plus, ou plus cette semaine, ce qui vaut au versatile actionnaire une banderole, elle, inchangée au message, lui, clair : « Fontenla casse-toi ! ».

Sinon, un des deux « écrans géants », côté tribune est, permet toujours d'économiser de l'électricité, et les blasons en tissus symbolisant l'attachement des villes alsaciennes à leur Racing sont aussi usés que le moral des supporters.

Un club flamboyant, donc mais que n'ont pas souhaité visiter les UB90 de Brest, homonymes de leurs homologues strasbourgeois. Quelques supporters bretons garnissent tout de même la tribune visiteurs, et peuvent constater que la mobilisation des locaux contre l'actionnaire du club ne faiblit pas.

A l'entrée des joueurs en effet, un nouveau message est brandi dans le Kop « A chaque apparition tu aggraves ton cas, ferme-la et casse-toi ! ». Un Kop toujours pas rempli mais revenu à une configuration plus classique, la partie basse n'étant plus condamnée mais au contraire à nouveau occupée par les ultras.

Thierry Omeyer, champion olympique, d'Europe et du monde – excusez du peu – succède à David Zitelli au dernier match pour donner le coup d'envoi et inspirer un Cassard qui sauvera plus tard les siens avec un arrêt que n'aurait pas renié le gardien de handball.

Puis c'est le match, et une longue première mi-temps, aussi animée qu'une restructuration de Luc Dayan ou une conférence de presse d'Alain Fontenla. Autrement dit, le jeu du Racing n'est pas terrible et les occasions de s'enflammer plutôt rares.
Malgré cela, le Kop se fait entendre et donne de la voix pour pousser des joueurs qui en ont bien besoin. Au bout de 45 minutes, on ne peut pas dire que le public ait été rassuré ni enthousiasmé, mais c'est toujours un point de pris.

Les jeunes du « challenge mi-temps » permettent de voir quelques jolis buts, à l'inverse des plus grands qui s'essaient en vain au « challenge RCS », aucun ne réussissant le difficile exercice de toucher la barre transversale.

Fatigués de s'ennuyer ou inspirés par les amateurs, on ne saura vraiment jamais, les professionnels proposent ensuite une deuxième mi-temps plus animée, avec des remplacements attendus et efficaces côté strasbourgeois.

Le Racing se procure quelques petites occasions, Brest quelques énormes occasions, et le stade se réveille pour accompagner le Kop dans ses encouragements.

Les Bretons insistant pour ne pas gagner, les Strasbourgeois leur font la politesse de marquer, faisant exploser par la même un stade qui n'en espérait pas tant ! Un cri unanime surgi de tous les coins du stade, jailli du coeur des fidèles.

Les dernières minutes rappellent combien une fin de match peut être stressante mais l'énergie des joueurs, et plus particulièrement des jeunes, fait plaisir à voir.

On se s'y trompe d'ailleurs pas au coup de sifflet final, puisque les Strasbourgeois viennent fêter joyeusement la victoire devant le Kop, avec notamment la joie du jeune Brahmia qui donne chaud au coeur, tout comme le retour dans l'équipe de Magaye Gueye, synonyme de victoire.

Le Racing n'a pas bien joué, mais il a gagné, et si les fans n'ont pas eu l'occasion de beaucoup vibrer, ils ont au moins pu le faire dans les derniers instants de la rencontre.

Prochain rendez-vous à la Meinau face aux Messins, en n'oubliant pas qu'on jouera pour se sauver, eux pour monter...