Une belle très courtisée

Le verre est de retour

Ce maudit verre est là pour ne jamais satisfaire tout le monde et il ne déroge à nouveau pas à la règle. Oui, le match à Pontarlier aura bien lieu. Pour les supporters, le verre est plein tout comme le bus qui partira de la Meinau tout à l'heure pour une deuxième excursion à Pontarlier.

Le club du Haut-Doubs, qui n'a encore jamais reçu autant d'appels au club-house (à prononcer à l'alsacienne, forcément, « klüb-houze »), ce qui témoigne bien de l'enthousiasme des fans à l'orée de (re)visiter un stade Paul-Robbe, laissé à l'abandon depuis fin novembre et une victoire de ses protégés face à Jarville (3-1). Ou alors, ce sont les odeurs enivrantes de l'absinthe qui y sont pour quelque chose.

De l'autre côté, il y a ceux ou plutôt celui qui voit le verre à moitié vide. Cette personne n'est autre que François Keller, qui au fil de la semaine, a vu son groupe se déplumer petit à petit. Cela a commencé samedi sur un coup de tête de Francisco Donzelot et sur une blessure d'Adel Benchenane. Jeudi, c'est le vétéran Vincent Guignery, un des joueurs les plus utilisés par Keller, qui après un coup reçu à l'entraînement, doit aussi déclarer forfait. C'est donc les deux couloirs qui se voient délaissés par leurs deux traditionnels arpenteurs.

Pas forcément idéal avant de se déplacer chez une des équipes les plus solides de ce championnat, surtout que les solutions ne sont pas légion. Nyatchou N'Dema est encore et toujours à l'infirmerie, plombé par une pubalgie cette fois, Steven Keller est très incertain, tout comme Jordan Radisavljevic, qui se remet tout juste d'une blessure et qui n'a plus foulé les pelouses depuis mi-décembre. On se dirige donc tout droit vers une défense new-look avec Ludovic Golliard à droite, de Joris Ursch à gauche, lui qui a tout juste repris la compétition la semaine passée avec la réserve face au Vauban. Milovan Sikimic formera lui la charnière avec un Billy Modeste, logiquement de retour dans le onze de départ, après son excellent match avec la réserve.

Un match charnière

Le Racing n'aborde donc pas dans les meilleures conditions ce déplacement à Pontarlier. Faut-il rappeler que les Alsaciens sont à l'arrêt depuis deux matches, une statistique conjugué à un mutisme inquiétant. Plus inquiétant encore, c'est que le dernier match face à Thaon-les-Vosges (0-0) semble avoir laissé des traces au mental des Strasbourgeois, qui ont pourtant tout fait pour forcer la décision. Heureusement, le CA Pontarlier n'entre pas dans cette catégorie d'équipes venue avec la bétonnière. Malheureusement par contre, les Jaune et Rouge, au-delà du fait qu'ils « jouent », ils le font en plus de belle manière. On l'a vu à la Meinau, où certes leur victoire fut un brin chanceuse, mais surtout en Coupe, où le Racing n'a dû son salut qu'à un penalty de Ledy en fin de match. On aura surtout retenu l'engagement et la générosité d'une équipe, certes décuplés par l'esprit « Coupe », mais ce sont ces mêmes ingrédients que les Franc-Comtois mettront sur le terrain pour contrarier les Strasbourgeois.

Outre le fait d'accueillir le gros du championnat pour la deuxième fois et de retrouver leur stade fétiche, le CAP a en tête l'excellente opération comptable qu'ils pourraient réaliser en cas d'exploit face au Racing. En effet, une victoire tout à l'heure, combiné à deux victoires lors de leurs matches en retard face à Neuves-Maisons et à Forbach, et le CAP dépasserait tout simplement le Racing au classement ! A force de se concentrer sur Vesoul, on en oublierait presque, que derrière dans la pénombre, il y a un club aux dents longues qui attend patiemment avant de surgir. Au Racing de laisser ce club dans le noir total, sous peine de ne peut-être plus revoir sa propre lumière, celle qui doit le mener en CFA.

La compo probable :