Enfin une victoire !

Le Racing a disputé ce soir l'un des matchs les plus importants de sa saison devant un peu plus de 15 000 spectateurs qui ont bravé le froid et la neige pour assister à ce sommet du bas de tableau, match de la dernière chance pour les deux équipes. Avec Gueye, Pimenov et la recrue Youla alignés en attaque, Joël Müller ne cache pas ses intentions d'éteindre définitivement la lueur d'espoir qui subsiste encore du côté de Strasbourg. Pas forcément évident pour une équipe qui ne s'est plus imposée en Ligue 1 devant son public depuis près de... 8 mois et une victoire qui propulsait Bastia en Ligue 2 (2-0)... Autant dire une éternité.

Le début de la rencontre arbitrée par Hervé Piccirillo est plutôt à l'avantage des visiteurs, qui cherchent à se montrer dangereux sous l'impulsion de leurs deux recrues offensives du mercato. Mais dès la 10ème minute intervient ce qui sera le tournant du match : Medhi Meniri fauche Amara Diané qui se dirige tout seul vers les buts gardés par Wimbée ! L'arbitre accorde un penalty transformé par Ulrich Le Pen, qui signe là son 2ème but de la saison. A noter que c'est la première fois que le Racing mène au score à domicile en championnat cette saison...

Si Gameiro, bien servi par Pascal Johansen, échoue dans sa tentative face au portier lorrain (22ème minute), la rencontre reste ouverte. Metz tente en effet de porter le danger devant les cages de Cassard par l'intermédiaire de Béria et ses centres. Alors que les Messins semblent bien dans leur match, c'est au contraire Strasbourg qui assomme son adversaire grâce à un but splendide de Pascal Johansen (37ème minute). Le milieu du Racing part du rond central, passe en revue toute la défense adverse avant de tromper Wimbée d'un plat du pied droit. 2-0 à la pause, si les hommes de Joël Müller sont dominateurs dans la possession, c'est bien le Racing qui a su se montrer le plus réaliste pour une fois !

Obligé de revenir au score, le technicien lorrain décide de faire entrer Tum à la place de Gueye à la mi-temps. Les Messins sont de plus en plus énervés et les deux équipes se frictionnent suite à une faute de Pascal Johansen (49ème minute). Meniri, déjà fauteur sur le penalty, est logiquement expulsé suite à une agression sur Le Pen. Face à une formation réduite à dix, on se demande désormais comment les hommes de Jacky Duguépéroux pourraient laisser échapper la victoire.

Malgré des velléités messines de revenir à la marque, Kévin Gameiro se signale par des frappes (71 et 72ème) sans toutefois parvenir à tromper un Wimbée auteur d'un bon match. Ahn remplace Pimenov côté lorrain, tandis que Gameiro, encore à son avantage ce soir, cède sa place à Rudy Carlier (78ème minute). Coup de froid sur la Meinau, quand à la 88ème minute Tum bat Cassard de la tête suite à un coup-franc concédé prêt du poteau de corner droit. Les quatre minutes de temps additionnel paraissent interminables, les Strasbourgeois s'évertuant à dégager le plus loin possible chaque ballon tandis que le public réclame bruyamment le coup de sifflet final. Celui-ci est accueilli par le public, les joueurs et le staff avec un immense soulagement et la joie de ceux qui ont gagné le droit d'y croire encore un peu.

Désormais 18ème à sept points (tout de même) de Sochaux, le Racing se relance dans la course au maintien, grâce notamment à des résultats favorables sur les autres terrains. Trois matchs sans défaite, sept buts inscrits, des prestations de Loué plus que convaincantes, les motifs de satisfaction sont nombreux. Les questions restent cependant nombreuses : par exemple, l'attaque est-elle capable de tenir la route sur la durée ? Quoi qu'il en soit les Bleus ont renoué avec la victoire et se sont réconciliés (on l'espère pour longtemps) avec leur public, c'est bien là l'essentiel pour le moment. L'idéal pour préparer les échéances cruciales qui se profilent, à commencer par un déplacement périlleux à Bordeaux la semaine prochaine.