L'occasion était belle mais elle fut une nouvelle fois gâchée. Après la défaite troyenne dans l'après-midi, pas mérité d'ailleurs, le Racing avait l'occasion de sortir de la zone de relégation. Inexistant une bonne partie de la rencontre, les Strasbourgeois laissent filer une énième possibilité de se relancer. Rageant.
Quand Marc Keller, désormais ex-manager du Racing puisqu'il vient de s'engager avec le club de la Principauté, vient annoncer aux Strasbourgeois la défaite troyenne face à l'ogre lyonnais, on peut se dire que Strasbourg, cette fois ne va pas manquer l'occasion et va enfin sortir de ce tunnel qui vous amène tout droit à l'étage inférieur. Mais il n'en a rien été puisque, tétanisé par l'enjeu, les Strasbourgeois repartent de la Côte d'Azur les mains vides. Cette défaite ne les plonge pas définitivement en L2 puisque Ajaccio et Metz ont également perdu mais Strasbourg a brûlé un énième joker après ceux de Bordeaux, Ajaccio, Le Mans,...Une première mi-temps fantomatique
Les Strasbourgeois eurent beaucoup de mal à entrer dans la partie. Ils furent quasiment inexistant durant les premières quarante-cinq minutes. Ne voyant que de très loin la cage du portier Niçois, Hugo Lloris. Les Niçois, à peine plus présent, se créèrent quand même quelques occasions par l'intermédiaire de Jarjat qui de la tête envoie un ballon à côté de la cage de Stéphane Cassard, de retour dans son but comme on pouvait le prévoir (10ème). Olivier Echouafni rappella ensuite que même s'il garde le Racing dans son coeur, il joue bel et bien pour Nice. Sur un coup franc de Vahirua, "Chouf", de la tête, trouve le poteau gauche de Stéphane Cassard. Ces quelques occasions manquées permettent aux Strasbourgeois de rentrer aux vestiaires sans avoir été punis. On peut alors se dire que la 2ème mi-temps allait être la même que celle à affichée à Saint-Etienne, deux semaines auparavant, avec un sérieux et une application remarquable
Une minute fatale
Mais il n'en sera rien. Strasbourg se laissera peu à peu dominer par les Aiglons qui sauront en profiter pour prendre leur envol. Après un avertissement sans frais sur un coup franc de Rool (58ème), les Niçois trouveront la faille à la 62ème minute. Sur un nouveau coup franc, tiré par Balmont cette fois, Jarjat propulse la ballon dans la lucarne gauche de Stéphane Cassard. Pis encore, sur l'engagement des Strasbourgeois, Koné récupère le ballon, le transmet à Bagayoko qui après un rush vient tromper le portier strasbourgeois d'une belle frappe du droit (63ème). "J'ai rien compris au film", déclara après coup Jacky Duguépéroux. Strasbourg réagissait cependant par l'intermédiaire de Johansen, sur penalty après une faute d'Abardonado sur Amara Diané (74ème). Il est alors permis d'espérer un match nul et plus si affinité mais les occasions successives de Carlier et Nemeth puis à nouveau Carlier ne trouveront pas les filets adverses, tout au plus les gants du jeune portier niçois. En tentant d'égaliser, les Strasbourgeois se découvrirent derrière et c'est sur un rush de l'Ivoirien Koné que Kanté provoqua un penalty. Mais le grand Cassard est de retour et repousse la tentative de Cédric Varrault (81ème). Au lieu de se sentir revigoré par l'intermédiaire de cet arrêt, les Strasbourgeois n'en profitèrent pas. Et c'est sur un ultime coup franc niçois qu'Ederson, libre de tout marquage, plaça une tête qui scella définitivement la victoire niçoise.
Un avertissement sans frais
Strasbourg pourrait ce matin se retrouver très loin du maintien mais aucun de ses adversaires directs n'a remporté des points lors de cette journée, laissant planer un suspense de plus en plus étouffant et éprouvant nerveusement. Strasbourg peut cependant difficilement avoir des regrets tant la prestation des hommes bleus fut mauvaise. Seul Cassard a grosso modo tenu son rôle hier soir même s'il encaisse trois nouveaux buts. A noter également, les entrées intéressantes de Carlier et Nemeth qui tentèrent tous les deux d'apporter un peu plus de percussion et d'en allant pour replacer le voilier strasbourgeois dans le sens du vent. En vain. On espère maintenant que la tempête est passée et que nos moussaillons bleus décrocheront la victoire face aux Canaris la semaine prochaine, à la Meinau...
