Demon House

13/08/2007 14:05
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En rangeant son salon, le Nanaconda est tombé sur de vieux DVD qu'il avait achetés à 1€ les deux films, en même temps que Shootfighter 1&2. Poussé par la curiosité, il a arraché le cellophane de protection et s'est envoyé en apéro Demon House, titre français de Night of the Demon 3.
Pourquoi le distributeur français a remplacé un titre anglais par un autre titre anglais, demandez-vous au creux qui abritait votre cerveau avant votre trépanation ? Hé bien je n'en ai pour ma part absolument pas la moindre idée. Peut-être que le distributeur estimait que Demon House apportait une véritable plus-value qualitative par rapport à Night of the Demons 3 ?
Le programme commençait fort, dès le menu du DVD, puisque le courageux spectateur n'a même pas le choix de regarder la VOST, seule la VF est disponible. Les vrais amateurs savent d'ailleurs qu'un nanar se regarde en VF, ce qui augmente le plaisir avec des doublages souvent approximatifs.

L'histoire est on ne peut plus simple. C'est la nuit d'Halloween. Deux gourgandines, la coincée et la gentille, se dénudent pour être plus à leur aise pour discuter de leurs futurs plans de carrière. Puis, une fois déguisées, elles se font prendre en stop en allant à leur soirée par quatre jeunes ados prépubères américains de 30 ans (le puceau, le rebelle sympa, le taré et le black de service), qui font des concours de « ta mère » (ta mère elle est tellement conne qu'on dirait une lectrice des nanars à Nana). Je vous jure que c'est vrai.
Ils veulent acheter des bières dans une station-service mais ça tourne mal, et l'un d'entre eux se fait descendre par un flic. Comme par hasard, c'est le black. Passer en cinq secondes de « bonjour un coca et des menthol s'il vous plaît » à une fusillade avec des flics, sans aucun prétexte valable, c'est le genre de raccords foireux dont les savoureux nanars ont le secret.
Les jeunes s'enfuient dans la nuit noire. Alors que leur pote pisse le sang, ils préfèrent aller se cacher dans une maison prétendument hantée, où des étudiants se sont faits massacrer dans des conditions mystérieuses quelques années avant, plutôt que d'aller à l'hôpital. Cette sage décision laisse suggérer qu'ils n'ont rien à vous envier niveau déficience mentale, et qu'ils vont s'attirer des bricoles. En même temps on eut été bien déçu s'ils avaient filé à l'hosto, que leur pote s'en tirasse et puis qu'ils eussent fini (hum, je m'embrouille dans mes conjugaisons, je croâ) Halloween en se promettant de ne jamais recommencer à s'attirer des ennuis avec la volaille. Générique final. Ah non alors ! On veut du sang rose fluo et du nibard, Dieu nous pignole !
Donc, une fois dans la maison, évidemment, ils vont tous crever comme des merdes, sauf le rebelle sympa et la gentille gourgandine qui se dénude de temps à autre. Ajout amusant : dès qu'un d'entre eux crève, il devient un démon qui a les caractéristiques de son déguisement d'Halloween, ce qui permet de diviser le budget costumes en deux. Je ne vous raconte pas la gueule des démons et des effets spéciaux.
A la fin, donc, seul le couple s'en sort, après de nombreuses séquences de gourgandines dénudées et de traque grotesque face à des démons aussi crédibles que Bush quand il prétendait détenir la preuve d'armes de destruction massive en Irak. Mais l'horreur risque de recommencer l'année suivante, bien sûr. D'ailleurs c'est peut-être même déjà la troisième fois que ça recommence, vu que le titre original est « Night of the Demons 3 », titre qui laisse imaginer à ceux dont l'activité cérébrale est encore au-dessus de zéro, c'est-à-dire moi, pas vous bien sûr, qu'il y a déjà eu deux massacres d'Halloween avant.

Les scènes mythiques :
- le soir d'Halloween, un flic est posté devant la maison abandonnée au milieu de nulle part « pour la surveiller ». Une fois qu'il est mort, la démonne, en levant juste la main, fait faire à distance un créneau à sa voiture pour la cacher dans les fourrés. Flippant !
- Deux des gourgandines se retrouvent au début, pour se préparer pour Halloween. A peine arrivées dans la chambre de la coincée, elles se foutent à pwal pour mieux discuter de la fac qu'elles vont choisir l'an prochain, tout en se palpant l'aspect le plus nichonneux de leur personnalité. Hop, deux gourgandines dénudées ! Excitant !
- Angela, la gourgandine démon, est une vraie chaudasse. Pour exciter les glandes du puceau, elle mime une fellation extrêmement élégante sur son flingue et en extrait ainsi toutes les cartouches. Classe !
- Le taré et sa radasse partent s'assurer que la maison est vide. Ils ont à peine monté l'escalier qu'ils sont pris d'une irrémédiable envie de copuler. Hop, de la gourgandine dénudée ! Surexcitant !
- Pour transformer la coincée en démonne-cochonne, Angela la gourgandine maléfique lui roule une pelle. Choquant !
- Le héros passe les 9/10èmes du flim à errer tout seul dans la maison, dans des pièces vides, sans savoir que ses potes se font massacrer un étage en-dessous. Intrigant !
- Une fois possédée, la gourgandine coincée se dénude pour se faire taper la motte par le taré. Hop, de la gourgandine dénudée ! Bouillant !
- La bougresse gentille parvient à franchir la rivière magique qui entoure la maison. Sauvée ? Non, car elle s'empresse d'y retourner voir ce qui s'y passe. Surprenant !
- Une fois qu'elle retrouve le rebelle sympa, celui-ci la traîne de force dans la maison alors qu'elle le supplie de s'enfuir. Ils se font attaquer par un démon, s'en débarrassent en lui tapant dans les joyeuses, et préfèrent monter à l'étage plutôt que de s'enfuir. Là, ils oublient le danger et ont soudainement envie de jouer à touche-pipi. Émouvant !
- La dindasse vulgaire, compagne du taré se fait attaquer par un serpent-chaussette. C'est-à-dire que c'est une chaussette, à laquelle la dindasse a jouté une langue en tissu pour évoquer vaguement un serpent, et qu'elle porte sur la main comme une marionnette. Celui-ci se transforme en « vrai » reptile et s'empresse de la mordre. A la chatte évidemment, tant qu'à faire ! Dégoûtant !
- Pour permettre aux deux tourtereaux de s'enfuir, le flic qui débarque à la fin décide de détourner l'attention de la démonne. Il se présente face à elle et lui fait un tour de magie façon Sylvain Mirouf pour la distraire. Intelligent !
- Le film s'achève sur un plan sur la maison, et une voix féminine et démoniaque qu'on entend souhaiter « et encore joyeux Halloween ! hi ! hi !hi ! hi ! ». Terrifiant !

Du cul, de la vulgarité, des gourgandines dénudées sans alibi autre que celui de montrer de la bougresse dépwalée, des effets spéciaux dont la qualité n'est pas sans rappeler votre référence culturelle absolue, à savoir X-Or, le shérif de l'espace. Une histoire à dormir debout sur une maison qui ouvre une porte sur l'Enfer, une qualité d'image qui donne l'impression que pour faire le DVD la production a filmé une télé qui diffusait une vieille VHS. Le Nanaconda tient à préciser que pour une fois, tout ce qui est dit dans cette chronique est véridique, c'est dire l'ampleur du nanar. Demon House est une excellente trouvaille, et je félicite mon hypermarché pour cette offre promotionnelle à 0,5€. Du coup, j'ai envie de regarder Castle Freak, film tout aussi prometteur, qu'on m'a offert la dernière fois que j'ai commandé une pizza.

Projetons-nous dans la salle de réunion de Mr Johnson, à qui un type qui rate depuis 10 ans ses films de vacances raconte :
« J'ai une super idée. Ca serait des jeunes qui le soir d'Halloween iraient se cacher dans une maison abandonnée depuis que des jeunes étudiants y ont été massacrés. Ils se feraient tous buter par une démonne-cochonne et on pourrait mettre plein de gonzesses à pwal pour ajouter du piment. Mon beau-frère est d'accord pour bosser avec moi, pour les effets spéciaux. Il a de sérieuses références, vous savez, il a bossé sur Star War, la version turque, Galaxina, et les séries Bioman et Manimal. Avec 2000$, on vous torche un truc vite fait bien fait. »
Et le producteur : « génial, j'achète ! ».

Bonne nuit les zenfants,

Le nanaconda

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