Le stublog de arthemis


Le foot aujourd'hui ...

29/07/2004 12:18
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Depuis l'établissement de ses règles à Cambridge, en 1846, la création de la FIFA en 1904, le début du professionnalisme en France en 1932 et bien d'autres évènements encore, le football à proprement parler, s'est beaucoup transformé.

Que ce soit dans les comportements ou dans les procédés de gestion, il est aujourd'hui voué au culte de l'argent et ce malgré la crise actuelle...
L'esprit d'équipe est-il mort ? Existe-t-il encore de ces joueurs chevronnés attachés à leur équipe comme à une seconde mère ? Le fair-play légendaire de ce sport a-t-il disparu ?
J'avoue être atterrée qu'un sport aussi ancien se soit laisser embrigader dans une espèce de show business où ne compte que le profit...
En effet, le star system appliqué aujourd'hui est tout autant voué au culte des supporters, que voué aux gémonies pécuniaires...
Un tel vendu tel prix mais qui a toujours voulu jouer à tel endroit, finira avec une quasi certitude chez le meilleur payeur ! Ainsi nombre de nos joueurs nationaux s'expatrient pour toucher des salaires invraisemblables qu'ils ne toucheraient pas chez nous. Cela suffit-il à justifier l'exode de nos sportifs ?

L'on m'a dit un jour, que c'était une chance incroyable, un rêve même, pour un footballeur de pouvoir exercer sa passion dans une équipe étrangère, telle que le Real de Madrid ou Manchester... Mais iraient-ils en Angleterre et en Espagne, entre autres, si le salaire moyen n'était que de 30 000 euros mensuel contre les 610 000 euros versés à Zidane au Real*?! Ce genre de prestation est d'autant plus inacceptable, que les caisses espagnoles sont vides et même fréquemment à découvert... Je ne parle même pas des clubs allemands et italiens dont les comptes en banque doivent voir plus que rouge... D'ailleurs, n'y a-t-il pas de possibilités en France, où les finances sont stables, de leur offrir une consécration égale ? Une reconnaissance peut-être plus grande, bien que les revenus se voient alors inférieurs ?
Je n'y vois donc rien d'autre que l'appât du gain, bien plus important à mon avis que le prestige de porter tel ou tel maillot ! Notons cependant, l'incroyable équipe de Bilbao, qui ne recrute que des joueurs basques, et qui est certainement la seule équipe d'Europe à n'avoir que des joueurs du cru, menée ainsi à plusieurs reprises en tête du championnat espagnol !!! (N'y voyez pas de connotation intégriste, je ne fais que déplorer la fuite de nos sportifs ...)

Que faire pour ceux qui ne porteront jamais de maillots mythiques : il leur reste la France... Ce qui semble en désespérer plus d'un !!!
Alors commence la grande bataille des clubs qui se jettent goulûment sur la vedette slave, africaine ou anglaise du moment et qui coûte une fortune. Aussi, remercions en passant l'arrêt Bosman et donc l'ouverture des frontières qui a fait passer le nombre de joueurs étrangers de trois à l'infini...
Remarquez, quand je dis une fortune, c'est un peu fort...Disons que chacun fait en fonction de ses moyens. Les finances de Strasbourg ont contraint le club à se séparer de joueurs précieux (ljuboja, Beye, Luyindula, ...), afin de réparer les bêtises des Mac Cormack & Co... Coupes franches et douloureuses au sein de l'équipe, qui se voit aujourd'hui contrainte, faute de capitaux, de prélever dans son CFA tendance qui se généralise dans le but d'économiser de précieux capitaux... Et oui, l'état français n'éponge pas les dettes de nos équipes nationales contrairement à Monaco, ou la principauté n'hésite pas à piocher sur ses deniers pour régulariser une comptabilité inquiétante.

J'en viens tout naturellement à me demander, si les petites équipes locales, qui ne jouent que pour l'amour de l'art, n'ont pas plus de mérite que nos équipes de ligue 1, où le plus offrant possède les meilleurs joueurs ?

Certes, il y a dans ces petites formations d'autres problèmes, tels que la violence et l'irrespect des règles et l'on ne compte plus les blessures des genoux dues à des tacles ravageurs et interdits...
Peut-être même êtes-vous l'un des ces blessés malencontreux qui avez un jour vu une chaussure de trop près ?!
J'en connais personnellement quelques uns, qui ont réglé sur le stade des différends n'ayant aucun rapport avec le foot et qui se sont retrouvés dans l'incapacité de jouer pour le reste de leur vie...
Ce comportement honteux et hautement répréhensible à ce niveau, l'est encore plus aux niveaux supérieurs, et il n'est pas rare de voir des joueurs nationaux et internationaux effectuer, crocs en jambe, tacles par derrière, au genou, ou plus haut !!! Et je vous passe les étranglements et autres coups distribués en passant ...
Ils sont aujourd'hui nombreux à récolter cartons et suspensions pour leurs exactions et leur manque de diplomatie sur le terrain... Des hommes qui se transforment en bêtes quand retentit le sifflet...Tel que Rool qui vient d'être transféré à Bordeaux et qui est considéré comme le footballeur le plus violent actuellement et détenteur du record peu honorable de cartons rouges. Il n'a cependant rien à envier à Domenech, actuel sélectionneur de l'équipe de France et ancien joueur de Strasbourg, véritable diable qui a « endommagé » de nombreux joueurs en son temps. Et là je ne parle que des pires spécimens français, je pourrais également citer Vinnie Jones, qui il faut bien le dire, a la tête de l'emploi et ne s'en cache pas... Ou encore Paul Ince et Denis Wise... La Grande Bretagne décroche la palme du tamponnage sur le stade et dans les gradins, les spectateurs étant on ne peut plus haineux, quoiqu'ils talonnent les Grecs, qui ne sont pas tendres non plus.

Bref, les exemples sont nombreux, et les versions édulcorées de ces taureaux de combat, ne sont pas plus excusables qu'eux.
Je n'essayerai pas de vous faire croire que le foot a toujours été emprunt de douceur et de bons sentiments ; c'est du foot !!!
Mais je trouve bien dommage pour un sport qui charrie une telle manne de supporters de tous âges de distiller un semblable message d'agressivité... Si comme il se doit, il montrent l'exemple, car nombre de fans les adulent et tentent de leur ressembler, est-ce de bon aloi de se laisser aller à de telles frasques ?
Ne pourrait-on évoluer avec plus de tact ? Je ne dis pas qu'il faut arrêter de jouer les hommes virils, mais ne pourrait-on en rester au tirage de maillot et aux bousculades ?
Je crois que ce débat est sans fin, de tous temps la violence ayant été vendeuse. Et sans vouloir comparer les footballeurs aux anciens gladiateurs, il est vrai que le spectacle qu'ils nous offrent a souvent généré l'hystérie... Débordements à l'origine de nombreux accidents...

Le foot est-il alors devenu si ostensiblement méprisable ou au contraire mérite-t-il toujours nos grâces ? Je pense qu'il faut lui laisser le bénéfice du doute et ne pas pénaliser toutes les équipes et tous les joueurs sur les actes et comportements de quelques uns. Je pense que ces derniers ne sont pas tous cupides et qu'ils ne sont pas davantage agressifs pour la plupart. J'ose espérer qu'un jour, les vraies valeurs du football se verront à nouveau et que les joueurs aimeront à nouveau leur club pour ce qu'il est et non pas pour ce qu'ils ont à y gagner... J'ose espérer qu'un jour, il n'y aura plus ni coups, ni irrégularités, ni agressivité sur le terrain comme dans les gradins... Mais je pense que pour ce dernier point, je pêche par idéalisme, aussi, souhaitons simplement que la situation ne tende pas à s'aggraver... Enfin, souhaitons que le spectacle qu'ils offrent, perdure en qualité et qu'ils restent des mentors, pour tous ceux, petits et grands, qui ont mis leur âme dans ce sport.


* http://www.kabyle.com/forums/archive/index.php/t-2512.html

A qui se reconnaîtra, merci...

Histoire d'O...

22/07/2004 01:03
970 lectures
O vie, comme tu es belle, et comme je me sens choyée par toi...

O vie, comme tu es douce, et comme je me sens bonne grâce à toi...

O vie, comme tu es magnanime, et comme ta miséricorde se répand sur moi...

O vie...

Stop, arrêtez tout !!!

A croire qu'il n'y a que facilité en ce bas monde et que seuls le coton et la guimauve ont leur place parmi nous !!!

J'ai un grand scoop pour vous, ce n'est pas le cas !!!!

Tout récemment, on me reprochait de vouloir vivre dans un conte de fées, et j'avoue ne pas avoir apprécié le commentaire sur le moment...
Et pourtant, après mûre réflexion, je dis oui...
Car nos merveilleux contes d'enfants sont un très beau parallèle avec notre quotidien !!!

Et oui, n'en déplaise, ces histoires écrites il y a plusieurs centaines d'années pour certaines, sont un excellent miroir de notre société et n'ont pas vieilli d'un pouce...
Vilaines sorcières, dragons, rois cruels, jolies princesses, rien ne manque à la critique que je m'apprête à faire...

Cependant aujourd'hui, il n'y a plus de sorcières, mais des belles-mères ; plus de dragons, mais le fisc ; plus de rois cruels, ah ! si ; plus de jolies princesses, mais Barbie...
Dans quel monde vivons-nous, et qui est en 2004 la Reine des Neiges ou Poucelina, la Belle au bois dormant, la Fée Carabosse ?

Entre méchantes et gentilles, nous autres pauvres filles sommes souvent bien ingénues et guère plus intelligentes, ou plutôt perspicaces, que les demoiselles de nos rêves infantiles... Fables où l'on nous dit que la femme doit apporter secours et fortune à l'homme qui les aime, où le premier Prince venu charme nos coeurs aveuglés et naïfs, où la vieille est souvent mauvaise et nous berne en un tournemain...
Mais nous ne sommes pas comme ça, mesdemoiselles, nous ne sommes pas si empreintes de vanité et ne portons pas notre intelligence comme un fardeau... Nous ne sommes pas des coquilles vides...
Pourtant, nous suivons les courants de la mode et nous jetons tantôt avec frénésie sur la nourriture, pour être plantureuses ; tantôt sur les toilettes, pour être sylphides et exhiber quelques côtes à la tournure appétissante...
Faut-il pour être reine, placer tous nos espoirs dans notre apparence ? Avons-nous de ces qualités royales qui nous montrent douces, tendres et sincères ? Sommes-nous des agneaux ? Ou des moutons ! A tant vouloir plaire ne perdons-nous pas de nos beautés intrinsèques ?
Mesdemoiselles, relevons-nous de nos superficialités et allons de l'avant...

De même, Messieurs, êtes-vous tous des fats arrogants, ne sachant vous retenir devant joli minois ? Ou êtes vous plus fins que cela, plus subtils, allant jusqu'à l'intuitif, qualité réputée féminine ?!
Etes-vous prêts à guerroyer et à vaincre le dragon qu'est l'Etat, ou n'importe quel ennemi, pour les beaux yeux de votre dulcinée ? Qu'en est-il du courage exemplaire témoigné dans les chansons de gestes ?
N'y aurait-il plus de Roland, de Perceval ?
Serez-vous là pour défendre honneur bafoué et virginité menacée de vos lances sanglantes, quand l'heure viendra ?
Où avez-vous été engloutis par les consoles de jeux, où vous vous rengorgez de votre valeur ? Ne savez-vous plus nous séduire que sous l'emprise de l'alcool ou derrière votre écran d'ordinateur ?
Non, Messieurs, vous êtes au-dessus de ces considérations matérielles et recélez encore bien des trésors de grandeur...

Enfin, voudrais-je vivre dans un conte de fée, où la guerre, les vilenies humaines sont exacerbées dans le but unique d'effrayer nos bambins en leur assenant la bonne morale à coup de mort et de violence ?

Si tel est le cas, je vis déjà dans ce conte, car il y a violence et mort dans mon monde...

Mais à l'instar de ces textes merveilleux, il y a aussi poésie et rêve, douceur et trêve, amour et compassion...

Alors je vis mon rêve de princesse, non anorexique, dans un monde où les génies de la chance se croisent au détour d'une rue, où les géants sont de brique et de verre, et où les héros sont des gens comme vous et moi...

Je n'ai pas besoin de M. Perrault pour être heureuse, car cette balance, entre tout le mal et tout le bien qui m'entourent, participe à mon équilibre et mon bonheur...

Et si parfois, elle a tendance à pencher dangereusement du mauvais côté, je sais qu'à un moment où un autre, elle basculera à nouveau !!

Et cela me fait dormir comme un ange...

Les hommes, le RCS et moi.

22/06/2004 12:23
1.071 lectures
Je ne sais si le sujet profitera, toutefois, je tiens à m'exprimer de manière toute personnelle sur un sujet qui me touche depuis mon enfance : le Racing Club de Strasbourg.

D'aussi loin que je me souvienne, mon père était un ardent fan de ce club plus que populaire qu'est le Racing. Il fut même un temps où empreint de la dévotion d'être présent aux matchs, mon ermite de géniteur prenait sur lui de s'y trouver à peu près systématiquement.
Puis du match en direct, il en vint à la télévision entre amis et de la télévision entre amis il s'oublia et laissa le Racing suivre une route différente de la sienne...

Pourquoi ?

Difficile à dire !
Dans mes souvenirs d'enfant, je l'entends encore hurler « but » a tout va en compagnie d'amis aimant le RCS tout autant que lui. Pourtant, en ce temps là déjà, effrayé par la violence probable des supporters, entre 1975 et 1980, il quittait le stade avant la fin du match, évitant à sa façon d'être pris dans une rixe entre les clans de supporters.
Je n'ai nul élément qui me permette de dire si oui ou non les fans de foot étaient plus violents à cette époque qu'aujourd'hui et bien que je pourrais sûrement effectuer des recherches afin d'avaliser ou non le point de vue de mon père, je n'émets ici, je le rappelle, que mon opinion personnelle ; je m'en remets donc entièrement à ma mémoire.
Puis de guerre lasse, sans doute devant des résultats jugés insuffisants, il n'y eut plus d'amis les soirs de match, plus de cris, en ce milieu des années 80, nous réveillant ma soeur et moi dans notre sommeil, même plus de match du tout !!

Lui qui non content d'aimer le foot, y avait joué !!

J'ai cru à un renouveau lorsque je regardai mon premier match du Racing, lors de la montée contre Rennes. Nous avions pris l'autoroute vers 17h ce jour là, et je me souviens comme le nombre de fans m'avait étonnée. Toutes ces personnes exultant d'anticipation, se pressant tant bien que mal sur les routes encombrées pour aller voir jouer des hommes sur lesquels reposaient un enjeu crucial...
J'en restais admirative ! Et encore aujourd'hui quand je repense à ces visages peinturlurés, je m'extasie devant tant d'emphase et de franc soutien.

Quel moment mémorable s'il en est !

Malheureusement, la remontée de l'équipe ne retint que brièvement l'attention de mon père ! Peut-être ferai-je tout de même des recherches afin de comprendre ce qui le détourna de son équipe favorite en le rendant infidèle et chaotique dans son affection,. Car si aujourd'hui il écoute encore épisodiquement les matchs à la radio, au grand dam de supporters plus avisés, il ne fait que les écouter à la radio !
Cependant, ce fut mon premier match et mon meilleur souvenir footballistique. C'eut été une découverte et le début d'une histoire d'amour si mes problèmes d'adolescente n'avaient mis de côté ce brusque engouement pour le ballon rond.

Mais je continuai mon chemin jusqu'en 1995, où je rencontrai mon futur époux, amoureux du football en général et du Racing en particulier. Pour lui, aller aux matchs couvert d'écharpes bleues, était le summum de la félicité. Il rentrait totalement aphone, les yeux gais ou farouches devant l'éventuelle victoire ou défaite de son équipe fétiche.
Bien longtemps après notre séparation et aujourd'hui encore, il se régale de ces matchs qu'il suit en personne dans la mesure du possible et ce malgré les résultats fluctuants de notre équipe strasbourgeoise, qui ne l'on pas, lui, détourné de son attachement !

Je ne mentirai pas en disant que je suis une fan de la première heure, ni en vous disant que je ne peux pas vivre sans le Racing.
Une chose pourtant demeure, de manière inexplicable, c'est cette petite étincelle vive et sincère qui s'est ancrée dans mon coeur ce jour où Strasbourg bâtit Rennes et qui ne s'étiola jamais... De même, je reste frustrée par mon agoraphobie qui m'empêche d'aller voir un match, moi qui suis ardente supportrice sur le terrain et qui ne puis assouvir ce besoin là.

Et à présent que par le hasard le plus étrange, je me retrouve à nouveau plongée dans ce monde du football, je me rends compte que celui-ci compte nombre d'intellectuels ; qu'il n'est pas, loin s'en faut, un sport facile à comprendre ; et que, je me sens malgré moi attirée par ce milieu qui tout en m'ayant côtoyé, m'avait toujours frôlée sans m'atteindre.
Qui sait si je vaincrai mes peurs et si je me présenterai un jour sur le terrain pour voir jouer ce Racing cher à nos coeurs, mais c'est déjà une grande satisfaction de pouvoir m'enrichir et apprendre aux côtés de stubistes pertinents et passionnés.

Aussi en conclusion, je voudrais remercier les artisans de ce site et ceux qui le nourrissent au quotidien de leurs avis, partagés ou non, en donnant à ma tiédeur un regain de chaleur envers le Racing Club de Strasbourg qui le mérite bien, et le football national qui en fait rêver bien davantage.
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