J'écris ce billet avant d'avoir perdu le tout petit zeste d'envie qui me permet de m'intéresser encore un peu au destin du Racing Ckub de Strasbourg Hier soir, les racingmen ont perdu à Metz 0-1. En soi, ce résultat n'a rien de déshonnorant. Ce qui l'est par contre c'est le contenu de ce match, et ce qu'il révèle.
La défense fait ce qu'elle peut, abandonnée à son triste sort par un milieu aux abonnés absents. Certes Maire n'a pas été terrible, mas Bellaid a paré au plus pressé en patron qu'il est, Pelé a fait le minimum mais sans bourde, et Othon a cherché à compenser son manque de physique par une énergie louable. Cassard, rien à dire sur ce match. Il ne peut rien sur le but, une frappe limpide et puissante de Pied dans sa lucarne; pour le reste les messins lui ont facilité la tâche en mettant 80% de leurs occasions hors cadre.
Au milieu c'est l'indigence. Lacour cherche à combler les brèches par sa combattivité, mais ce n'est pas suffisant. Gargorov reste celui qui parvient encore le plus à assurer ses contrôles, ses passes et à éclairer le jeu en de très rares occasions. Mais Emil donne le sentiment de s'éteindre de plus en plus vite dans les matchs. Il est de toute façon trop seul. Rodrigo, Brahmia, Bah et Bezzaz sont tels des zombies sur le terrains, et présentent des lacunes techniques et tactiques terribles.
Enfin en attaque, Fauvergue touché par une gastro, c'est Ledy, accompagné en fin de match de Zenke, qui s'y sont essayés. Tous les deux n'ont pas le niveau, même si Ledy y met visiblement du sien.
Au-delà des performances individuelles globalement très faibles sur ce match, c'est l'impression d'ensemble dégagée par le Racing qui frappe. Les joueurs semblent pour la plupart perdus sur le terrain. La plupart d'entre eux cherchent à se débarraser de la balle au plus vite dès qu'ils la reçoivent. Aucun bloc équipe ne semble avoir été travaillé ni dans les phase défensives, ni dans les phases offensives.
Bref, le Racing qui présentait des lacunes physiques et défensives en début de saison, mais aussi de vraies fulgurances offensives, ne semble aujourd'hui plus avoir d'autres ambitions que de tenir en défense et espérer marquer sur un malentendu !
La preuve par neuf se trouve d'ailleurs dans la déclaration de Pascal Janin à l'issue du match : "ce soir je n'ai rien à reprocher à mes joueurs sur l'état d'esprit. Il nous faut espérer rencontrer des équipes plus faibles que nous pour pouvoir faire des résultats positifs". On sent là, l'entraîneur d'expérience, qui insuffle à ses joueurs un esprit de combat, et qui les fait travailler à chaque entraînement sur la base de ses convictions tactiques fortes ...... ! Second degré bien sûr ! Monsieur Pascal Janin est tout simplement dépassé par la situation, et tout aussi perdu sur son banc de touche que ne le sont ses joueurs sur le terrain.
Pendant ce temps-là notre cher président-actionnaire, Philippe Ginestet est transparent. Il ne se fend que de déclarations qui ressemblent fort à un appel au secours pour trouver un repreneur suffisamment argenté et peu lucide lui permettant de quitter au plus vite le navire qui sombre.
En général le capitaine se sacrifie corps et bien lors d'un nauffrage pour le salut de ses passagers et de son équipage !! Mais là, joueurs revoltez-vous et prenez votre destin entre vos pieds ! Quant à nous supporters du Racing préparons-nous à traverser la tempête seuls et sur un rafiot qui ne présente plus aucune garantie de navigation.
