Avant Schirrhein-Toulouse

18/01/2009 20:29
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Interview de mon ami défenseur central de Schirrhein, Geoffrey Fornecker !


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Rattraper le temps perdu

Exilé à Belfort pour ses études, Geoffrey Fornecker a perdu son statut de défenseur titulaire du FCE Schirrhein. Depuis la victoire contre Clermont, il s'est organisé de façon à ne rien rater afin de retrouver son poste.
La joie d'un entraîneur, c'est d'avoir un large groupe de joueurs de qualité. Le drame, c'est de devoir faire des choix - parfois déchirants - quand il n'y a pas assez de place pour tous sur la feuille de match.
Quand Schirrhein a atteint le 7e tour, seize noms pouvaient être inscrits. En 32e, face à une équipe professionnelle, Hervé Sturm a pu mettre 18 garçons sur la feuille de match. Geoffrey Fornecker était le 19e.

« Le choix que j'ai fait, j'en connaissais les conséquences »


« Je l'ai appris le jeudi avant le match contre Clermont, raconte ce solide défenseur central de bientôt 22 ans. Honnêtement, je m'en doutais même si ça m'a mis un peu mal à l'aise. Le choix que j'avais fait, j'en connaissais les conséquences. »
Ce choix, c'est celui des études. Elles l'ont emmené du côté de Belfort où il est dans un cursus de trois ans en alternance dans le secteur du génie électrique. Il habite sur place, excepté les week-ends.
Dix semaines en entreprise, six en cours : son planning est chargé. Revenir les mardis et jeudis à Schirrhein pour les entraînements relève de l'exploit. Quand Hervé Sturm a dû choisir, il a interrogé sa conscience et a finalement préféré Jérémy Martzolff à Fornecker qui n'avait pas pu s'entraîner avec assiduité.
« Heureusement, le jour du match, on a pu se mettre à côté du banc de touche, raconte-t-il. J'ai vécu toute la journée avec le groupe. Depuis le déjeuner en commun jusqu'à la dernière minute en discothèque ! »

« Retrouver ma place est une idée fixe »

S'il était l'un des plus heureux, c'est que la victoire de Schirrhein lui offrait une nouvelle chance de jouer en Coupe de France. « J'ai tout de suite regardé mon emploi du temps et, ouf, le 24 janvier est en semaine entreprise. Comme mon directeur est compréhensif, j'ai pu partir plus tôt pour rejoindre Schirrhein et pour la semaine du match, j'ai demandé et obtenu des congés. »
Jusqu'à ce vendredi, celui que l'on surnomme « mollets d'or » aura fait 1 600 km entre Schirrhein, Belfort et Batzendorf dans la maison familiale. « C'est une nouvelle donne. Mon état d'esprit : me battre pour montrer que je veux retrouver ma place. C'est une idée fixe. »

La lampe se décroche et tombe sur le petit frère


Le foot, aussi, était une idée fixe pour Geoffrey, né à Strasbourg mais qui a vécu à Exincourt (Doubs) où le papa travaillait. « Le foot, c'était une affaire de famille. J'étais toujours fourré avec mon petit frère Florent. On tapait la balle dans le jardin et il y a eu de la casse ! Comme cette lampe qui s'est décrochée et est tombée sur la tête de Florent... » « Ou bien ces retournés acrobatiques dans ton lit », sourit sa maman.
De retour en Alsace, il met le cap sur Schweighouse (Excellence). A 16 ans, il joue déjà avec l'équipe I. A Schirrhein, il en est à sa 2e saison. Calé en défense centrale, sa taille (1,85 m) et sa détente sont des atouts majeurs.
« J'ai quasiment fait toute la saison dernière aux côtés de Raphaël Martzolff, raconte-t-il. Mais là, c'est différent. » Sa présence en pointillés lui a ôté ce statut de titulaire. Mais quand il joue...
A Steinseltz, (4 octobre, 4e tour) il entre en jeu quand Schirrhein est mené 2-1. « Je n'ai même pas touché le ballon quand on obtient un corner. Et là, je marque le 2-2 d'une reprise acrobatique. Mon plus beau but. » Schirrhein se qualifiera 3-2 après prolongations.

« Ces moments surréalistes où le temps va très vite »


Par la suite, c'est de l'extérieur qu'il vit les victoires à Bischheim, à Creutzwald et contre Clermont. Et qu'il a savouré « ces moments surréalistes où le temps va très vite. » En ce moment, il avoue ne pas bien dormir parce que « tant d'images se bousculent. Et je pense déjà au match suivant. »
Samedi, l'ovation du public de la SIG lui a donné la chair de poule. Son compte sur Facebook est chaud bouillant. « J'ai au moins 50 demandes de billets ! »
Amateur de théâtre, Geoffrey Fornecker trouve dans le dessin un loisir où le temps ralentit enfin. Au mur de sa chambre, ses oeuvres montrent des mains jointes ou rapprochées. Comme une prière pour rattraper le temps perdu et le voir à l'action contre Toulouse ?

DNA

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