Le grand 8 pour la L1 ?

Tu montes ou tu descends ?
Cette rencontre pourrait, comme il en est souvent d'usage, porter la mention de « match des extrêmes » ou de « grand écart », tant le parcours du Racing et celui d'Istres sont diamétralement opposé. D'un coté, les Alsaciens sont bien accrochés au podium de L2, synonyme de remontée immédiate parmi l'élite, de l'autre, les Provençaux, pensionnaires de l'étage supérieur il y a de cela deux ans, sont bien mal au point, sous la menace directe d'une relégation en National. Et ce n'est pas rien de le dire : avec 6 points de retard sur le premier non relégable, Niort, avec la moins bonne attaque et la moins bonne défense du championnat, il faudrait presque un miracle pour que les Istréens s'en sortent. Pourtant, un consortium luxembourgeois a récemment décidé d'investir dans le club, avec la ferme ambition de retrouver la L1 dans les 5 ans. Il y a du pain sur la planche ...
Du coté du Racing, on est bien évidemment loin de ces soucis, l'objectif de la remontée étant en bonne voie après la victoire in extremis acquise contre Gueugnon. Un succès au stade Parsemain permettrait encore de se rapprocher de l'élite, et d'éviter d'assister à un retour d'Amiens, en déplacement à Niort.

« L'énergie de gagner ! »
... tel est le slogan du FC Istres. Sauf qu'avec seulement 6 victoires au compteur, après 31 rencontres, force est de constater que les batteries sont un peu à plat. Il faut déjà remonter au mois de février pour trouver trace d'un succès, arraché contre Tours, la lanterne rouge. Depuis, les Provençaux ont peu à peu lâché prise, encaissant même un lourd 1-4 à domicile face à Ajaccio, suivi d'un 0-3 à Grenoble. Dur pour le moral forcément. Reste donc à connaître leur état d'esprit avant ce match face au Racing : jouer décontracté, la relégation étant quasi assurée, ou bien tenter le tout pour le tout pour tenter de réussir un hypothétique sauvetage, et également permettre à certains de se montrer sous les projecteurs d'Eurosport. On se dirige probablement vers la première option, René Le Lamer, l'entraîneur ayant fait l'amer constat d'une « absence dans le domaine du mental, de la communication, de la solidarité. » Cela rappelle quelque chose ...

Highway to L1 ...
Invaincu depuis le 8 décembre et la claque reçue à Metz, le Racing affiche une impressionnante série de 11 matchs sans défaites (6 victoires, 5 matchs nuls). Un parcours digne d'un prétendant à la montée, qui ne quitte quasiment plus « sa » troisième place depuis de longs mois. Mais la menace Amiens est bien réelle, les (Fatals) Picards restant en embuscade à trois petits points. D'où l'importance de prolonger cette série et d'empocher une victoire à Istres, avant de remettre les pendules à l'heure contre Grenoble. Si le contrat est pleinement rempli lors de ces deux rencontres, la L1 sera plus que jamais à portée de mains.
Pour ce déplacement, Jean-Pierre Papin devra se passer de son homme en forme du moment, l'Egyptien Abou, victime d'une blessure à la cuisse qui condamne fortement ses chances de rejouer avant le terme de la saison. C'est logiquement le polyvalent Ahmed Kantari qui le suppléera sur le coté gauche. Pour le reste, on devrait assister au retour de Yacine Abdessadki à son poste de prédilection, milieu offensif droit, en lieu et place de Cohade, qui malgré sa bonne volonté, n'est pas parvenu à s'y imposer. L'attaque devrait également être chamboulée, avec les rentrées de Gameiro, étincelant contre Gueugnon, et de Tum (qu'on espère chaussé de bons crampons) qui remplaceront le duo Joao Paulo – Mouloungui.

L'équipe probable