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Dernier article du blog « Et si oui, pourquoi ? » :

Doug Marrone

18/11/2010 23:59
8.504 lectures
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Ca faisait un petit moment que j'avais envie de parler ici de l'autre institution sportive que je supporte inconditionnellement, les Orange de l'Université de Syracuse, où j'ai étudié pendant un an. Les hasards d'une recherche de vidéos et ce lien fourni par guigues me donnent une occasion de le faire.

Dans cet article, Nicolas Hourcade évoque de façon périphérique l'ambiance des stades américains : «Privilégie-t-on une culture populaire de masse, prise en charge par les organisateurs du spectacle, ce qui conduit à une “américanisation” des publics ? ». Comme souvent dans le discours d'analyse français, l'image de l'Amérique est utilisée comme un repoussoir, une forme d'excès, de démesure ou de désincarnation contre laquelle il faudrait se prémunir. Depuis que je fréquente à nouveau régulièrement les tribunes de la Meinau, j'ai pu constater lors de discussions, notamment au local de la Fédé, combien ce préjugé était répandu, et pas seulement chez les ultras.

Evidemment, tout le monde a déjà au moins une fois aperçu ces ambiances aseptisées de salles NBA où le public est mollement avachi à regarder un match saucissonné par des animations plus ou moins débiles, le tout en ingurgitant de la junk food. Et, effectivement, le règne de la télévision, l'absence de relégations et les fréquents déménagements de franchises pro contribuent à faire des ligues US un produit très standardisé, et souvent insipide pour celui qui cherche l'authenticité avant le spectacle. L'émotion et la face démonstrative du public sont bien souvent absentes, ou accessoires. On le vit bien dans les années 1990 quand le taux de change défavorable au dollar canadien poussa des franchises historiques de ce pays passionné de Hockey à migrer vers le Sun Belt, où elles évoluent devant un public de fans n'ayant souvent jamais tenu une crosse dans leurs mains.

Pour autant, le tableau n'est pas si simple. S'il existe de nombreux clubs qui changent de ville, de couleurs ou de blasons comme d'autres de chaussettes on compte aussi quelque places-fortes ou une véritable culture populaire s'est installée autour d'une équipe et de son histoire. Les maillots des Canadiens de Montréal ou des Celtics de Boston sont les mêmes depuis des décennies et ne sont pas prêts de subir les avanies que les responsables marketing infligent à nos clubs de football européens, pourtant souvent centenaires. Dans ce cadre, la ville de Cleveland occupe une place particulière par son côté militant, ou protestataire. En 1995, le propriétaire de l'équipe de football américain de la ville, les Browns, décida de déménager à Baltimore. Cette décision provoqua un mouvement de contestation de grande ampleur, avec même des incidents violents. Finalement, le propriétaire dut accepter un compromis qui conservait l'histoire et le palmarès des Browns à Cleveland pour une renaissance ultérieure, ce qui fut fait en 1999. Onze ans plus tard, les fans de Cleveland se sont à nouveau fait remarquer en réagissant de façon outragée à l'annonce par Lebron James de son départ pour Miami. Né et élevé à Cleveland et drafté par les Cavaliers, King James avait à maintes reprises marqué son affection pour l'Ohio. Son départ a été vécu comme une trahison par les fans locaux.

Mais venons-en à l'objet du billet, le sport universitaire et plus particulièrement ses deux déclinaisons les plus médiatiques et passionnelles, le football et le basket-ball. Vous avez sans doute déjà au moins une fois vu un film ou une série présentant cet aspect de la culture populaire américaine, généralement à travers ses aspects les plus clichés : les cheerleaders, les mascottes et tout le folklore entourant l'épreuve. Mais il est sans doute difficile de mesurer de l'étranger l'emprise que peut avoir la NCAA sur le public. Les College Sports sont souvent presque autant suivis que le sport pro et un grand événement comme le Final 4 a un retentissement national comparable au Superbowl. Même Barack Obama donne à la télévision ses prévisions pour le NCAA Tourney, March Madness comme on dit là bas.

Surtout, les université sont bien mieux enracinées dans une réalité locale et sociale que les franchises pro. Il y a déjà la foule des étudiants et anciens étudiants qui garantit un public large et fidèle s'identifiant souvent très fortement à l'institution. Les facs portent également souvent le nom de l'état, quand elles n'en sont pas l'émanation directe à travers le financement du gouvernement local. Cette dimension éminemment locale renvoie à une réalité très enracinée aux Etats-Unis, pays bien plus divers et éclaté que ce qu'une vision superficielle pourrait faire croire. Parfois le surnom des habitants de l'état devient celui des équipes universitaires, par exemple avec les Hoosiers d'Indiana. Il existe même le schéma inverse puisqu'il n'est pas rare qu'un habitant de l'Ohio se revendique comme Buckeye, sans référence particulière aux équipes d'Ohio State. Cet attachement est souvent très fort dans les zones ou aucune équipe pro ne s'est installée de façon durable. Le public local a alors reporté son attachement vers les équipes NCAA, même sans avoir aucun lien avec l'université du coin.

C'est le cas à Syracuse, ville située au centre de l'état de New York, dans une région qui a souffert de la désindustrialisation. New York city est déjà très lointaine dans cette partie de l'état qu'on appelle justement Upstate par opposition. Les habitants du coin ont des traditions, une culture et un accent bien plus provinciaux, au sens non-péjoratif, que ceux de la grosse pomme et ont plus d'affinités avec les voisins de Pennsylvanie ou des grands lacs. Partout dans la ville et autour, les Orange sont une vraie religion, que l'on croise à chaque regard. Syracuse ne figure pas parmi les universités plus titrées mais elle est connue dans le pays entier pour la ferveur de ses fans, l'excellence générale de ses programmes athlétiques et une histoire très riche. De très grands champions ont d'abord été des Orangemen, comme Jim Brown, Dave Bing ou, plus récemment, Donovan McNabb et Carmelo Anthony. Ernie Davis occupe une place à part : premier Noir couronné du Heisman Trophy, le meilleur joueur de la saison universitaire de football, il est mort d'une leucémie peu après avoir été drafté en NFL.

Dans cette culture, le football occupe la première place, comme dans tout le nord-est des Etats-Unis. Les matches se déroulent dans un dôme couvert et pressurisé de 50 000 places. L'ambiance y est indescriptible, incroyablement bruyante, ce qui vaut au Carrier Dome le surnom de « Loud House ». Les colonnes d'aération sont à découvert et les fans ont pris l'habitude d'emmener toute sorte d'objets pour les percuter afin de faire un maximum de bruit. Il est également parfaitement admis d'envahir le terrain à la fin de chaque match où l'équipe a fait un exploit contre un adversaire nettement mieux classé. Je l'ai fait une fois et me suis retrouvé propulsé en deux minutes dans un gigantesque pogo, avec l'équipe au milieu. A l'occasion d'un match de basket cette saison-là - qui a vu Syracuse remporter le titre national -, les cinq dernières secondes ont du être rejouée trois fois car les fans avaient envahi trop tôt le terrain.

Malheureusement, le programme de football qui faisait la fierté de Syracuse a décliné au cours des années 2000 à mesure que celui de basket progressait. Cette situation a constitué un vrai drame localement, et chaque saison conclue sur un bilan négatif, plus de défaites que de victoires, était vécue comme une humiliation. Un homme en particulier a focalisé les rancoeurs : l'ancien coach Greg Robinson, qui a souffert d'un dépit à son endroit tout à fait comparable à ce que peuvent encaisser les entraîneurs de foot européens dans les équipes les plus chaudes. Robinson était un étranger à Syracuse et prétendait faire pratiquer un jeu en opposition avec les valeurs locales, qui insistent bien plus sur le combat, la course que le jeu de passe et les offensives bien léchées pratiquées en Californie. Ses résultats désastreux ont plus d'une fois été accueillis par des broncas assez impressionnantes.

Robinson a finalement été viré en 2009 et remplacé par Doug Marrone. Ce dernier est un enfant de la maison. Ancien joueur de Syracuse, il a ensuite mené une carrière de coach assistant dans des équipes pros. Il est présenté à la mi-temps d'un match de basket alors que l'équipe de football a atteint un plus bas historique. Son discours est un peu laborieux au début, mais très révélateur sur la fin.



Dans son speech, Marrone insiste sur son appartenance à une communauté locale et académique. Il évoque la dette qu'il a envers cette communauté. Ca n'est évidemment pas exempt de démagogie mais, en transparence, on voit toute l'importance qu'il y a à s'inscrire dans ce cadre. Même si l'on peut supposer que son discours est calculé, cela montre justement à quel point l'insertion dans la réalité locale est un atout décisif pour un coach universitaire. C'est notamment très vrai à Syracuse avec la présence d'un entraîneur légendaire dans l'équipe de basket, Jim Boeheim - dont je parlerai peut-être une autre fois.

La notion de communauté est très présente dans la culture politique américaine, où elle prend un sens bien plus positif que celui qui lui est donné dans le langage politico-social français. Dans ce pays éclaté et ou le gouvernement est limité par choix, les individus sont mis au centre du jeu. Confrontés à un vide, ils finissent par ré-inventer spontanément du collectif à travers des communautés qui ne sont pas aussi contraignantes que celles de Tönnies mais en reprennent tout de même certains traits. La culture locale et le besoin de démontrer son appartenance à la communauté sont très présents et constituent une forme de lien social.

Pour en revenir à nos moutons du début de l'article, je ne pense pas que le public de Syracuse soit emblématique d'une « culture populaire de masse prise en charge par les organisateurs du spectacle » comme l'écrit Hourcade. Certes, le département athlétique de l'université est un vrai business, géré soigneusement du point de vue marketing. Mais les réactions du public, son émotivité et ses mobilisations lui échappent largement. Il ne fait que les canaliser, et essayer d'en tirer profit, comme les responsables de nos clubs de foot. D'ailleurs l'attachement culturel et familial des fans de Syracuse à leur équipe est à mon avis tout à fait comparable à celui de leurs homologues anglais, espagnols, ou à celui des plus fervents supporters du Racing. L'identification atteint un stade consubstantiel qui fait que le fan va assez instinctivement dissocier l'institution de ceux qui l'incarnent provisoirement. Il pourra dès lors demander des comptes aux derniers, les contester, et demander des gages à leur successeurs. C'est tout le sens de l'intervention de Marrone, qui est d'ailleurs en passe de réussir son pari. Pour sa deuxième saison, il a réussi à obtenir un bilan positif, et après la victoire à Rutgers samedi dernier, les Orange ont pour la première fois depuis des lustres l'occasion de disputer un match de post-saison.
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