Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Foot fiction : 1995 = 2016 ?

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Par teddy95
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Et si l'histoire bégayait ? La théorie des cycles n'est pas qu'une lubie économique ou géopolitique : elle se transpose parfaitement au monde du football et trouve ses adeptes des salles de rédaction aux comptoirs de bars. Retour vers le futur avec cette plongée au milieu des années 90's...

Le supporter assidu est un être superstitieux par excellence et fort en maths de surcroit. C’est comme ça. Tout est prétexte à un rattachement statistique irrationnel du moment que celui-ci peut favoriser son équipe. Des exemples ?
Vous soutenez une équipe qui joue le maintien : le théorème selon lequel aucune équipe atteignant la barre des 42 points ne descend (9 fois 10 !) en fin de saison vous est forcément familier et vos prévisions à quelques journées du terme (« selon toute logique, on devrait prendre 3 points ici… perdre là… ») se feront nécessairement avec l’insigne espoir que la plupart de ces pronostics se réaliseront.
Vous jouez le haut du tableau. La course à l’Europe ou aux accessits pour qui évolue aux étages inférieurs est tout aussi rude. Vous maitrisez donc le rythme de croisière impératif pour arriver à vos fins avec son combo magique "victoire à domicile-nul à l’extérieur". C’est simple, sur un exercice à 38 journées, une moyenne de matchs à 2 points en rapporte 76 au final. Vous en connaissez beaucoup des clubs qui échouent au pied du podium avec pareil total ? Mais ce raisonnement est entré dans les mœurs car si on se contente d’un enchainement victoires-défaites (moyenne de 1,5 point), on n’obtient que 57 points et là, ça risque de poser problème…

Soit dit en passant, cette façon de forcer le sort à aller dans le sens de nos envies les plus profondes est également et inconsciemment pratiqué par Loto-foot (pardon Parions Sport) ainsi que les différents sites de paris sportifs qui fixent leurs données sur les états de forme du moment, certes, l’historique des rencontres, aussi, mais SURTOUT sur la probabilité de voir tel ou tel club dans le peloton de tête à la fin du bal (dubitatif ? jetez un coup d’œil sur les côtes du SCO d’Angers ou du SM Caen… plus funeste, tu meurs !) ou à une place plus conforme à son standing (c’est fou le crédit actuel donné à Bordeaux en comparaison de Bastia ou Lorient)

Bref, après toutes ces considérations sur l’auto-persuasion (95%) et la mauvaise foi (5%) de bon aloi chez tout fan de sport qui se respecte, vous me direz : le rapport avec le Racing ? Eh bien, le supporter assidu-superstitieux-balèze en arithmétique est également doué pour l’histoire (de son sport) ! Si, si.

Résultat, 2016 ressemble furieusement à 1995 d’un point de vue footballistique. Ainsi, Canto merda en zlatanant un spectateur et rata l’Euro suivant. Notre leader d’attaque en équipe nationale est en passe de faire de même. Le FC Nantes finit champion après un parcours quasi parfait et avait dans ses rangs le meilleur buteur (Ouédec) et le meilleur passeur (Pedros). Les similitudes avec le PSG sont évidentes. En Angleterre, chose troublante, le champion se nomme Blackburn à la surprise générale et révèle un attaquant génial, lui aussi meilleur buteur (Shearer). Si le duo Leicester-Vardy conquiert le Graal, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas ! En Italie, la Juventus est restée la Juve (désolé pour les amoureux du Napoli, mais la gagne est une véritable culture), tandis que Dortmund - difficilement – et Madrid – largement - ont glanés d’énièmes titres domestiques. Je vous fais grâce des analogies avec le Bayern et le Barça qui filent droit vers leurs sacres, dans les conditions annoncées ci-dessus.
En Ligue des Champions, tout le monde s’attendait à un bis repetita du grand Milan AC. Hélas, la surprise Ajax, vénérable institution au demeurant, est passée par là : il est encore temps de miser sur une finale Benfica-Barça, les gars. Enfin, l’immense Marco van Basten, multiple ballon d’or, raccrochait les crampons, ce qui pourrait trouver son analogie dans les mésaventures de Platoche (adieu FIFA) ou dans le possible transfert de Cristiano Ronaldo vers la L1 (adieu carrière de haut niveau).

Le Racing finissait pendant ce temps à une honnête 10e place mais régalait avec un excellent parcours en Coupe de France suivi d’une qualification européenne méritée via l’Intertoto. L’entraineur s’appelait Jacky Duguépéroux… et l’avenir proche semblait radieux. Aujourd’hui, les coupes n’ont pas porté chance mais la belle histoire pourrait bien se matérialiser d’une autre façon pour nos Bleus, car oui, à quelques encablures de la fin du championnat, le supporter assidu-superstitieux-matheux-historien est un peu romantique parfois.

teddy95

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