Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Sauvé des eaux

Note
4.7 / 5 (3 notes)
Date
Catégorie
Après-match
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Par strohteam
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9 comm.
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© fsrcs

Grace à un but in extremis de Martin Terrier, le Racing évite la cote d'alerte en Côte-d'Or.

Temps pluvieux sur le Centre-Est de la France, Thierry Laurey a sorti l'imper à la Dick Tracy - ou Pervers Pépère c'est selon - tandis qu'Olivier Dall'Oglio arbore un assez original manteau à carreaux. Les quelques 600 supporters alsaciens annoncés par une bien connue chaîne qatarie ont pris la flotte mais donnent de la glotte. Ils assureront le fond d'ambiance pendant tout le match, le stade Gaston Gérard étant par ailleurs garni d'une très modeste chambrée.

Côté strasbourgeois le onze ne subit qu'une retouche, Idriss Saadi regagnant sa place au détriment d'un Ihsan Sacko pas en réussite sur les corners nantais. Pour le reste, Thierry Laurey doit continuer à bricoler avec ses latéraux, Lala étant décalé à gauche pour faire place à Seka qui prolonge son intérim à un poste qu'il ne goute guère. Les deux s'en sortiront plutôt honnêtement, chacun dans leur registre, avec un Lala assez actif mais pas toujours lucide et un Seka tranchant dans ses interventions mais toujours aussi approximatif dans son placement. Au milieu, le losange est reconduit suite au match relativement correct face à Nantes dans ce secteur de jeu.

Sur l'ensemble de la première période, le Racing est légèrement maître du ballon mais en profite peu. Les automatismes sont encore largement perfectibles et il est rare de voir plus de cinq passes s'enchaîner pour donner une action construite. La retransmission télévisée ne se privera d'ailleurs pas d'insister sur l'évident déchet avec plusieurs incrustations montrant le taux relativement faibles de passes réussies. Avec tout ça, c'est Dijon qui se procure la plus belle occasion sur une frappe de loin admirablement sortie par Kamara. A la pause, l'ensemble des éléments d'un 0-0 oubliable de début d'automne sont réunis, et les Racingmen reconnaissent à demi-mot que cela les arrangerait presque après quatre défaites de suite.

En deuxième période c'est Dijon qui semble prendre le match à son compte, profitant des difficultés strasbourgeoises à la relance, avec notamment un Bakary Koné qui rate à peu près tout ce qu'il entreprend dans ce domaine. Il faut à nouveau une belle intervention de Kamara face à Sliti pour préserver le point du nul. Le portier se signalera dans l'autre sens quelques minutes plus tard avec une sortie très approximative que les Dijonnais cafouillent dans les grandes largeurs. A l'heure de jeu, les deux entraîneurs procèdent aux usuels changements censés dynamiter une partie très oubliable. S'ensuit un léger regain alsacien avec deux situations hélas mal exploités de Corgnet puis Sacko.

Vient ensuite "le moment Racing" de la rencontre, cet instant de trouade générale où le onze bleu se tire une balle dans le pied juste après avoir laissé espérer quelque chose à ses fans. Sur un énième ballon en profondeur, Kamara et sa défense ne se comprennent pas vraiment, Koné hésite puis ne se retrouve finalement nulle part pour pouvoir empêcher le coréen Kwon de marquer dans un but vide. On imagine qu'à ce moment précis Thierry Laurey fronce nerveusement ses sourcils à la Noel Gallagher et se verrait bien déposer des petits pots empoisonnés dans les vestiaires des Bleus.

La fin de match est comme il se doit approximative. Blayac file au but et est déstabilisé par un dijonnais qui prend rouge. Derrière les Strasbourgeois, à onze contre dix, sont encore plus fébriles, balancent et manquent de s'en prendre un deuxième en contre. Et puis, le miracle, pour une fois, survient. Sur un énième ballon envoyé n'importe comment, ce diable de Kader Mangane parvient à glisser à Terrier qui marque dans la confusion au terme d'une action emblématique de la partie. Le Racing récupère au forceps et un peu heureusement le point du nul qu'il était venu chercher.

On se gardera de tirer trop de conclusions d'une partie assez brouillonne marquée par un manque de confiance des deux côtés. Thierry Laurey va pouvoir profiter de la trêve internationale pour remettre les choses à plat et récupérer ses blessés sans avoir à subir le marasme d'une cinquième défaite consécutive. Le Racing est toujours en course et trouvera d'autres équipes à peu près aussi dégueulasses que lui pour tenter de se maintenir dans une élite qui porte parfois très mal ce nom. Rappelons-nous aussi toujours, même si c'est sentencieux, qu'il y a six ans c'était au stade des Poussots et en CFA2 que le club venait chercher le nul face à Dijon.

strohteam

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