Racing, en course pour la montée

Deux prétendants pour une conquête

Les choses avaient bien commencé pour les Strasbourgeois, cinq victoires de suite et une victoire de gala contre Nîmes, tout était beau, l'affront lavé, nos buteurs étaient des terreurs, notre coach un génie.
Les poches pleines, les Strasbourgeois affichaient la mine satisfaite du notable de province, "premier dans son village plutôt que deuxième à Rome". La nouvelle équipe de Strasbourg effaçait ses traumatismes dans ce nouvelle exercice de reconquête. Une reconquête qu'elle se dispute avec d'autres pointures, tel que le RC Lens qui de son côté franchissait tous les obstacles en dépit de débuts difficiles et incertains. Le club artésien faisait honneur à sa réputation (et à son budget), rassurait les observateurs en répondant à ses légitimes aspirations. Le fan hardcore de Ligue 2 Orange se prépare donc vautré dans son canapé housse à une opposition “sympa”, comme on dit dans le jargon des consultants de chaîne câblée.
Un duel au sommet entre deux cadors qui tiennent leur rang dispose donc de tous les arguments pour faire saliver le suiveur. Les deux principaux prétendants s'affrontent pour un des trois tickets convoités, convoités dans la mesure où des trouble-fêtes se sont invités à la course et vendront chèrement leur peau jusqu'au bout.
Ce match est une occasion pour prendre au tiers de ce marathon un avantage psychologique certain. Lens peut distancer l'équipe de Strasbourg à la peine, depuis trois derniers matchs ; elle ne connaît plus la victoire et elle est chahutée en interne, elle peut l'enfoncer dans le doute, alors, qu'a contrario, si Strasbourg gagne, elle peut revenir vers des cîmes plus confortables, plus conformes à son début de championnat et à son potentiel. C'est un tournant important de la saison qui se joue ce soir à la Meinau. Celui qui sortira gagnant de l'opposition sera catapulté de fait vers les sommets. Les saisons précédentes ont montré l'importance des dynamiques (remember Valenciennes, Nantes et Nancy) imperturbables.

Prendre l'ascendant sur un adversaire direct

Pour se faire, les hommes de banc doivent faire face à des situations opposées. Comme l'a reconnu J.M. Furlan « son équipe est dans le dur », naviguant de déception en déception à Angers, contre Troyes et à Ajaccio, alors qu'un début de championnat tout feu tout flamme laissait augurer une saison à sa portée. Las, le Racing, agité en interne comme à son habitude, chute au classement, laissant espérer les candidats à l'affût.
De son côté, Lens, avec le retour de Kovasevic, l'homme-orchestre, monte en puissance. Le club sang et or a tâtonné à ses débuts, le nouveau coach JG Wallemme ne savait pas quels seraient les joueurs à sa disposition, mais semble avoir trouvé une formule convaincante et efficace. L'effectif est composé d'habitués du haut niveau (Demont, Chelle, Sablé) et de jeunes talents (Monnet-Paquet, Boukari, Jemaa). Au regard de ses trois défaites en douze matchs, les observateurs ont pu remarqué une équipe doué et efficace mais qui n'aime pas se faire bousculer (remember Tours).
Les Strasbourgeois auront-ils l'allant pour bouger les Lensois ? C'est toute la question. En congédiant Belghazouani, force est de constater que le staff strasbourgeois se prive d'une alternative offensive, désormais c'est Gargorov, qui n'est pas vraiment un ailier de débordement, qui sera en charge d'alimenter les Fanchone (très en verve) et les Traoré. A coup sûr, JM Furlan mise sur le harcèlement des milieux récupérateurs, la percussion des latéraux, l'assise défensive de nos expérimentés Pelé et Paisley et la spontanéité de Marcos. Ce seront eux qui auront pour tâche de fissurer le bloc lensois.

A l'issue de ce match, on aura beaucoup d'enseignements sur la suite de la compétition, comme il apparaît que le vainqueur pourrait se placer dans une position idéale pour l'objectif final : la remontée.

[equipe]Cassard-,- Lacour, Paisley, Pelé, J.A. Fanchone -,- , Bah, Cohade, -, - J. Fanchone,, Gargorov -,- , Marcos, ,Traoré, [/equipe]