Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Pourvu que ça doure

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Par zottel
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J.Fanchone, déjà 13 buts © kibitz

L'effet Obama à Strasbourg : cinq victoires d'affilée, yes, we can.

..."pourvu que ça dure", concluait Maria–Letizia Ramolino, épouse Bonaparte, après un épisode particulièrement heureux de Plus belle la vie.

Réception au sommet à Strasbourg


Deux équipes en forme s'affrontaient à la Meinau : plutôt qu'une mise à mort pénible, un nul frustrant ou une défaite illogique, on pouvait s'attendre à un beau match ouvert et tout plein de buts. Furlan reconduit une nouvelle fois son équipe qui marche, version 2009, et seul le couloir gauche semble encore l'objet de débat: c'est Bezzaz qui est à l'honneur pour cette fois. On apprend quand même que les performances récentes de Jean-Alain Fanchone inspirent en coulisses un peu d'agacement ("à chier ", d'après DNaudio).

Côté ajaccien : on regarde plus particulièrement les anciens Thierry Debès et Abou Mossalem, mais surtout Cheik Diabaté, avant-centre massif (1m94, 84kg) et principal atout offensif des Corses.

Casser la baraque


Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce match aura beaucoup révélé sur le mystère Abou. Le couloir droit aura été le grand boulevard de l'épopée de ce soir. Cela commence dès la 5ème minute avec une combinaison Fanchone/Cohade, qui centre pour Bezzaz à droite des buts ajacciens : but ! Bezzaz n'en profite pas longtemps : il sort dix minutes après pour une blessure encore inconnue, mais semble-t-il douloureuse. L'affaire est ennuyeuse, car en l'absence de Belga, Gargorov et Bezzaz, il ne resterait que Kébé ou Djadjédjé pour finir la saison à ce poste, joueurs qui n'ont pas encore donné beaucoup de certitudes.

Pour l'heure, le Racing ne mollit pas : une frappe croisée de Traoré, un coup franc direct de Cohade, et un pressing sans faute du 11. L'AC Ajaccio attend toujours sa première occasion, seul Diabaté se démène avec les rares ballons qui lui parviennent, et Abou continue sa symphonie à gauche : faute sur James Fanchone et carton jaune, suivi d'un superbe tacle par derrière dans la surface de réparation. Le pénalty est bien entendu transformé par Cohade pour le 2-0, mais Abou échappe au rouge.

Ce match s'annonce véritablement sympathique. Les occasions défilent : Traoré d'une frappe de volée, qui marque en position légèrement hors-jeu en plein milieu de la défense ajaccienne ; Kébé qui frappe, décalé par Jean-Alain Fanchone ; même Marcos, le moins en vue de la ligne d'attaque, y va d'une tête cadrée sur coup franc. Tout ça est presque trop, c'est l'arrivée de Bonaparte à Milan : ces miracles de hardiesse et de génie réveillent presque une Meinau endormie.

La lutte continue


Du coup, on n'a presque pas envie de se souvenir de la deuxième mi-temps : pendant dix bonnes minutes, le Racing est vraiment très mauvais, avec des occasions en pagaille de Diabaté. De guerre lasse, la charnière centrale de Racing s'accorde pour laisser filer un but ajaccien (par Medjani), en vertu de la théorie qui veut que "le meilleur soldat n'est pas celui qui se bat mais celui qui marche".

On peut se consoler en songeant à Abou, qui joue son match parallèle : protestations envers l'arbitre, marquage aléatoire de Ducrocq et Fanchone... mais le funambule est toujours là.

En face, le Racing se ressaisit un peu, mais la pression est forte : Diabaté semble même égaliser sur une erreur de Shereni. Rageant. D'ailleurs, Guerriero tabasse le pack de bouteilles d'eau après sa sortie, et il ne l'avait pas volé.

Kébé, Traoré, J.Fanchone, soutenus par leurs latéraux et un Cohade excellent, tiennent bon la barre ; même si on tergiverse un peu trop à la 70ème. Peu après, c'est une frappe cadrée de Kébé et une tentative de lob de Traoré. L'idée est là. Marquera-t-on enfin ce fichu but qui nous tend ses petits bras, et installerait le Racing plus que jamais près de la première place? Si rien ne change à ce moment là du match, Lens est désormais à un point derrière, avec un match en retard.

Cette délivrance viendra enfin à la 82ème minute : après un nouveau débordement à droite, Cohade trouve James Fanchone qui marque le troisième but. Enfin... Le match est terminé, brillamment. Abou fait bien quelques fautes pour nous faire rigoler, Pelé ramasse un jaune, mais enfin passons, "le [plus] grand orateur du monde, c'est le succès".

zottel

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