Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Metz - RCS, le jeu et les joueurs

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Après-match
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Par father-tom
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StrasL1-0067.jpg
Remplaçant de Pagis, blessé, Farnerud a fait une bonne entrée © Karim Chergui

En manque de réussite, les Strasbourgeois ont globalement livré un match correct face à une bien pâle équipe de Metz. Analyse et décorticage (subjectif) des performances des acteurs de la rencontre.

Cassard (5,5): boulot correct... trompé sur une frappe audacieuse (pour ne pas dire heureuse, ou chanceuse) de Renouard, avec un ballon hésitant qui fait la bise au poteau intérieur. Un match propre, encore une fois.


Deroff (6): excellente première mi-temps, au four et au moulin, aussi bon défensivement que précieux dans les actions offensives... Disponible et vaillant. Il a un peu baissé le pied en deuxième période avant d'être remplacé par Lacour en toute fin de match.


Devaux (5,5): il redevient très solide défensivement, précieux, présent, combatif... il manque parfois de précision dans la relance mais réalise un match très correct. Difficile à passer...


Kanté (5): son entente avec Devaux est vraiment intéressante... maître des airs, coupeur de trajectoires, il a raté quelques relances avec sueurs froides, a parfois pris des risques inconsidérés (1 ou 2 dégagements de la tête dans l'axe!)... mais en général, il intercepte et trouve bien ses partenaires. Pas son meilleur match, mais ça reste du Kanté. Avec Devaux, il est peut-être resté trop bas quand Renouard a armé, avec tout le loisir qu'il avait, sa frappe de 20/25 mètres (cqfd)


Boka (6,5): bonne surprise de ce déplacement... on a pas trop vu Ribéry, sauf sur deux-trois étincelles en fin de match notamment. Pour tout le reste, il a été muselé par le petit ivoirien qui, non content de bien défendre, relançait proprement, gratifiait l'audience de quelques précieux gris-gris "edmilsonesques" sans perte de balles, de relances propres, de centres précis... le tout servi par une vitesse et du panache qu'on lui soupçonnait déjà. Une confiance retrouvée? Une prestation encourageante en tous cas. Il ne peut pas grand-chose, individuellement, sur le but de Renouard où c'est plutôt l'axe défensif qui a été trop attentiste. Un vrai bon match.


Bassila (4,5): précieux dans les airs où il a récupéré pas mal de ballons dont certains ont pu être favorable au Racing, il a eu un peu moins de déchet à la relance qu'à l'accoutumée. Toujours est-il qu'il a un placement pas toujours très utile ou pertinent, toujours en décalage avec le jeu ou l'action, qu'il manque singulièrement de vitesse et de mordant. Une nonchalance parfois agaçante, et une balourdise pénible. Son apport sur les coups de pied arrêtés est bien maigre pour un joueur de ce gabarit. A tendance à parfois faire n'importe quoi, manquer de rigueur, de sérieux, de précision... Et c'est dommage, car il est capable, mais il manque d'application.


Johansen (5,5): une belle prestation, utile. Pas toujours sous les feux de la rampe, discret si l'on ne se concentre pas sur la gêne constante que représente son simple placement, il a pourtant récupéré pas mal de ballons, il en a perdu assez peu, montré de la disponibilité dans l'axe, faisant preuve d'une belle combativité... Un peu essoufflé en fin de seconde période, où il est remplacé par un Camadini peu en vue car rentré tardivement.


Abdessadki (6): volontaire, disponible, dynamique... il a eu (ou su se créer) quelques occasions franches de but: une tête smashée et une reprise passant de peu au-dessus de la lucarne de Wimbée. Sans sa réussite auxerroise, hélas, sinon il aurait rendu une très bonne copie. Il a livré un bon match, avec du déchet par moment, forcément, mais pas tant que ça. Il ne manque pas grand-chose pour qu'il franchisse un cap intéressant. La mue continue...


Arrache (4): à côté de ses crampons... hormis deux-trois centres ayant connu peu de réussite au final, et une action où il a mystifié tout le monde en éliminant plusieurs joueurs avant de précipiter son dernier geste, il a montré beaucoup de prétention dans son jeu, essayant de faire la différence dans des contextes qui ne s'y prêtaient pas, perdant beaucoup de ballons (dieu merci, Boka était en forme), parfois ne sachant plus quoi en faire... la muse malade, et les chevilles qui sont peut-être un peu à l'étroit dans ses souliers d'or (?). Le retour de Le Pen ne sera que positif.


Niang (6): percutant, remuant, intenable même par moment, il aura beaucoup tenté, presque tout. En vain. Encore une fâcheuse tendance à se retrouver un peu vite par terre, comédien patenté à certaines occasions, il a quand même su tirer à quelques reprises son épingle du jeu, et échapper au marquage sur mesure des messins. Manque de réussite, de réalisme, de tout et de pas grand-chose... à l'image du match de ce soir.


Pagis (non noté): avant sa blessure à la 20ème minute, il avait déjà eu le temps de démontrer son utilité, sa disponibilité, son apport sur le front de l'attaque, son grand talent de remiseur et ses réflexes de buteur. Trop vite blessé donc... Remplacé par A. Farnerud (6). Le Suédois a peiné dans le jeu aérien où il a été clairement inexistant. Il a aussi beaucoup de difficulté à s'imposer physiquement et à aller au contact (comme un Pagis). Il pêche parfois dans la disponibilité. Pourtant, il a réalisé une bonne entrée grâce notamment à son excellente vision de jeu, ses ouvertures d'une précision diabolique, son aptitude à ne pas perdre la balle une fois qu'elle atterrit dans ses pieds, ses courses en mouvement où il sent de mieux en mieux le jeu. Il se crée peut-etre la plus belle occasion strasbourgeoise de la partie, en première période, butant sur un bon Wimbée. Techniquement au-dessus du lot, coup d'oeil précieux, passes millimétrées... un regain de forme à suivre.



Du côté de Metz :

Wimbée a réalisé un match sans fioritures malgré les occasions strasbourgeoises. Meniri a montré de la sérénité derrière. Tout comme Pompière. Gueye a été très brouillon et trop esseulé pour faire quelque chose d'intéressant. Caillet a peiné par contre. Tum sur ses 2-3 actions après son entrée en jeu, s'est distingué par une accélération ambitieuse au point d'en être vaine, et une tête ratée sur un centre pourtant bien frappé. Leca a été très peu pesant... Comme les autres messins, il a été combatif sans rien montrer de spécial, courant après le ballon la plupart du temps et relançant comme il pouvait. Idem pour Obraniak. Renouard a eu plein de réussite sur sa frappe mais a été relativement creux dans le jeu, ne proposant presque aucune solution à son compère Gueye. Signorino a souffert le martyr par moment au marquage d'Abdessadki, ce dernier parvenant à se créer deux belles occasions en se jouant de son garde du corps personnel de la soirée. Même Ribéry a été noyé dans la masse, croqué par Boka le plus souvent. Proment a un peu surnagé, joueur précieux à la récupération.

Bref, une forme de hold-up, tant Metz était dominé (voire surclassé sur les 35 premières minutes), insipide. Absence de construction, de vitesse, justesse technique. Il leur a fallu 5-10 minutes où ils ont réussi à faire le jeu, le tout avec une réussite de champion contre le cours du jeu et à un moment archi opportun, pour faire la différence comptable. Un bon gardien, la solidarité messine (?), la maladresse strasbourgeoise, et un bon coup de pouce du Dieu du foot, ont contribué à la préservation du score. Objectivement et sans mettre de gants, il s'agit sûrement d'une des équipes les plus faibles que le Racing ait joué cette saison, et c'est d'autant plus frustrant.

father-tom

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