Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'adversaire : Le Stade Rennais

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Par rachmaninov
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Depuis quelques années, Rennes s'affirme comme le champion du ventre mou. Malgré les millions injectés par Pinault suivis d'une politique plus raisonnable, le club breton semble avoir du mal de s'installer dans le clan des meilleurs clubs français.

Géographiquement, Rennes et Strasbourg sont deux villes que tout oppose. Mais sportivement, les deux clubs de foot ont quelques similitudes troublantes. Le Stade Rennais, comme le Racing, a connu sa période fric tapageuse, infructueuse sportivement. On se souvient tous des Severino Lucas, Mario-Hector Turdo et Luis Fabiano achetés à prix d'or pour de bien piètres résultats (plus de 18 millions € pour le premier cité !). Ces joueurs sont un peu les pendants de nos Diego Garay, Mario Hass et autres Gonzalo Belloso.

Puis la bulle a éclaté à l'orée du nouveau millénaire et les clubs se sont assagis. Place à la rigueur économique, voire à l'austérité. C'est ainsi que Rennes, sous la houlette de son Président Emmanuel Cueff a entrepris de structurer le club et d'en assainir les finances. Le stade de la route de Lorient a été rénové et est enfin achevé. Finis les spectateurs en carton, ce sont maintenant plus de 31000 personnes en chair et en os qui peuvent supporter leur club les grands soirs de matchs.
D'un point de vue strictement sportif, le club a baissé ses prétentions en terme de recrutement en choisissant de recruter plus malin et moins clinquant. Un choix payant dans le cas du gardien tchèque Petr Cech revendu au prix fort au Chelski de Roman Abramovitch. Pour combler ce départ important, le club a jeté son dévolu sur l'espoir suédois Andreas Isaksson.

Les Bretons se sont aussi séparés des vieillissants Tony Vairelles et Dominique Arribagé partis respectivement à Bastia et à Toulouse en préretraite. Le néo-Toulousain a été remplacé par le jeune Adailton qui forme la charnière centrale avec le tout aussi jeune Jacques Faty (20 ans). Ce dernier rappelle que le centre de formation rennais n'a rien à envier à la plupart de ses concurrents, lui qui a « sorti » Silvestre et Dabo entre autres. Quant à Lamine Diatta, il est allez tenter l'aventure lyonnaise avec pas mal de bonheur pour l'instant, « grâce » au jeune strasbourgeois Keita...

Enfin, Frédéric Piquionne, après une saison agitée est allé se mettre aux Verts du côté de St Etienne. Ce départ a été compensé par le retour de prêt de Toifilou Maoulida. Cependant, l'ancien grenat ne s'est pas vraiment imposé cette saison, et il se pourrait bien qu'il retourne au mercato en Lorraine.

Au rayon des arrivées, on notera celle de Jean-Joël Perrier Doumbé en provenance de l'AJA venu jouer sur le flanc gauche de la défense rennaise. La défense est complétée par le latéral droit Abdeslam Ouaddou, titulaire indiscutable pour sa deuxième saison au club. Certaines recrues laissent les supporters bretons sur leur faim pour l'instant, comme l'imposant Croate Ivica Mornar, qui s'est illustré à l'Euro au Portugal mais reste sur des sorties assez quelconques avec Rennes. Ce joueur atypique présente la particularité d'être doté d'une technique très fine, inhabituelle pour un tel gabarit. Son réveil est attendu avec impatience...

Le reste de l'effectif est constitué de joueurs déjà au club la saison passée. Pour la plupart, ce sont de bon joueurs de clubs. On pense notamment à Cyril Jeunechamp, Olivier Sorlin et Olivier Monterrubio, qui sans être des stars du ballon rond n'en sont pas moins de très bons joueurs capables d'exploits de temps à autre. Ces trois joueurs se sont imposés comme des pions indispensables du système de jeu mis en place par l'entraîneur rennais Lazlo Böloni.
Deux joueurs semblent sortir du lot : le Suédois Kim Kallstrom. L'international suédois de 22 ans n'a pas mis longtemps à s'imposer dans le championnat français la saison passée, avec 18 matches joués pour 7 buts. Son apport au milieu de terrain est primordial, il a pour mission d'alimenter en « caviars » l'autre «star » de l'effectif rennais : Alexander Frei. Le Suisse est un des derniers purs buteurs de la L1 avec Pauleta, dixit Bernard Lacombe (L'Equipe, 15 décembre 2004). Avec son visage poupon et son gabarit quelconque, le buteur breton ne paie pas de mine. Il n'en est que plus redoutable et occupe avec Pagis la 2ème place du classement des buteurs cette saison.

Le Stade rennais présente donc un visage solide, avec un effectif de qualité dont émergent quelques talents à même de tirer le club vers la première partie du classement. Il appartient à Böloni de tirer le maximum de ces joueurs pour qu'enfin le Stade Rennais s'impose comme le club breton numéro 1. Une défaite contre Strasbourg samedi ferait sans doute redoubler les interrogations sur la capacité du coach roumain à conduire Rennes vers les sphères européennes.

rachmaninov

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