Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le doute n'est plus permis

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Après-match
Lectures
Lu 1.255 fois
Auteur(s)
Par fremen-bleu
Commentaires
0 comm.
StrasL1-0078.jpg
Deux buts et un bon match pour Pagis © Karim Chergui

Vite passée l'euphorie de la victoire en terre sochalienne, un léger doute avait pris place... Et si le Racing n'était pas encore sauvé ? La réponse est venue ce soir, et décidément rien de mal ne semble plus pouvoir arriver à cette équipe là...

Même objectif pour les deux équipes, assurer enfin leur place au sein de l'élite. Près de 24 000 personnes avaient pris place dans les travées de la Meinau pour ce derby de l'Est, avec un parcage visiteur plein comme un oeuf. Alors qu'on annonçait Émilie Loit, c'est Tatiana Golovin, une autre joueuse de tennis française qui donne le coup d'envoi de la rencontre arbitrée par M. Fraise. Strasbourg débute la partie avec une formation classique, si ce n'est que Boka débute sur le banc, laissant la place d'arrière gauche à Lacour, Deroff occupant la droite de la défense (du reste comme la semaine passée à Sochaux). L'attaque messine, bien que décimée par les absences, est constituée par trois joueurs, Renouard, Tum et Socrier.

Première action pour le Racing par Niang et Pagis dès la 4ème minute, ce dernier voyant sa trajectoire coupée par Borbiconi. Mais les joueurs de Jean Fernandez ne semblent pas venus pour faire de la figuration, ils obtiennent le premier corner de la partie une minute plus tard. Mais la tête du défenseur messin Borbiconi passe à côté sur ce coup de pied de coin frappé par Obraniak. Le Racing peine à mettre en difficulté la défense adverse, même si l'on retrouve Niang filant seul au but à la 9ème, fauché par... Borbiconi, si le public réclame le penalty, l'arbitre ne bronche pas. Une entame de match disputée, qui voit le Racing obtenir son premier corner au quart d'heure de jeu, suite à une frappe de Farnerud déviée par Borbiconi. Celui-ci ne donnera rien. Les Lorrains ne sont pas en reste, Tum frappe par deux fois (18 et 20ème). Sa première tentative est accompagnée par Cassard en sortie de but, la seconde (après un petit pont sur Johansen) voit le portier alsacien se coucher sur la balle.


Le chaud et le froid...

Strasbourg va débloquer la situation 4 minutes plus tard, Mamadou Niang marque d'une frappe magnifique après un festival tout en vitesse devant la surface de Metz. 1-0 à la 24ème, le plus dur semble fait...

La Meinau et le Racing sont réveillés par ce but, les bleus poussent grâce à sa merveilleuse doublette d'attaquants. Un centre de Niang pour Pagis est dégagé en populaires par les grenats... C'est le moment que choisit un arc-en-ciel pour faire son apparition dans le ciel strasbourgeois. Les grenats tentent pourtant de se rebiffer passée la 1/2 heure de jeu. Socrier arrive en avance sur un centre de Béria, puis Obraniak voit sa frappe s'envoler au-dessus des buts gardés par Cassard. Obraniak à la baguette sur coup franc, pour une tête de Grégory Leca qui ne laisse aucune chance à Cassard. Coup de froid sur le stade, 1-1 à la 36ème, les compteurs sont remis à zéro.

Le Racing a de la ressource cette saison, il va tout faire pour reprendre l'avantage avant la pause. Petit pont de Pagis sur Signorino, suivi d'une faute du défenseur lorrain. Le coup franc est manqué, mais Johansen récupère la balle et arme une frappe de 25 mètres qui donnera l'occasion à Wimbée de briller... Obraniak écope du premier avertissement du match à la 43ème minute de jeu pour une simulation flagrante. En toute fin de première mi-temps, Farnerud tente un lob plein de culot, Wimbée est sauvé par sa transversale.

M. Fraise siffle donc la mi-temps d'un match agréable sur un score de parité. Si la partie reste ouverte, on sent que les Strasbourgeois ont les moyens de faire la différence par leur redoutable ligne offensive.


Ca finira bien par rentrer...

La partie reprend, sans qu'un changement soit à noter parmi les 22 acteurs. Les bleus semblent plus que jamais décidés à remporter ce derby. Wimbée se couche sur une frappe d'Abdessadki à la 48ème. Les Messins sont étouffés, et n'arrivent plus à se dégager. Beria est obligé de faire faute pour empêcher que Niang ne parte seul au but et hérite du second carton jaune de la soirée pour les grenats (51ème). Une fois n'est pas coutume, Metz se montre dangereux par une frappe de 30 mètre, au ras du poteau, signée Leca.

Niang est à son tour averti pour simulation dans la surface messine à la 56ème, le penalty semblait pourtant logique... M. Fraise s'attire les foudres du quart de virage. Qu'importe, Strasbourg continue d'attaquer à outrance, Pagis, seul devant le but, manque sa tête. Alors qu'on attendait plutôt Le Pen, c'est l'Ivoirien Boka qui remplace Yacine Abdessadki. Celui-ci sera immédiatement suivi par la sortie de Renouard au profit d'Avezac. L'entrée de Boka apporte de la vitesse sur le côté gauche de l'équipe dirigée par Jacky Duguépéroux. Le Pen remplace Farnerud 5 minutes plus tard.


Pagistral !

Alors que Duguépéroux s'impatiente, Metz semble résigné à ramener le point du match nul, laissant Hervé Tum esseulé en pointe. Mickaël Pagis marque un joli but à la 72ème, lequel but sera logiquement refusé pour hors-jeu. Ce n'est que partie remise pour l'ancien Sochalien. En effet, trois minutes plus tard, il délivre la Meinau par un splendide but sur lequel il ne doit rien à personne. Un double contact pour s'enfoncer dans la surface, une frappe en extension et le tour est joué. En un mot : pagistral.

Jean Fernandez n'a plus le choix, il tente le tout pour le tout en faisant rentrer les jeunes Contout et N'Diaye en lieu et place du buteur Leca et de Socrier. Mais les Strasbourgeois tiennent le bon bout et ne veulent pas le lâcher...

En effet, ça sent le KO sur la pelouse. A 10 minutes de la fin, Niang file une nouvelle fois seul vers le but. Wimbée dégage le ballon à la manière d'un gardien de Handball. Centre en retrait de Johansen, frappe de Le Pen déviée par un défenseur. Des vagues bleues déferlent sur le but de Wimbée, la faute à une défense totalement dépassée.

Nouvelle percée de 60 mètres de Niang, qui cette fois obtient son penalty. Pagis réalise le doublé en transformant de belle manière ce penalty face à l'ancien portier du LOSC. Libéré, le public peut enfin se laisser aller à une Ola initiée par le quart de virage. Le coup de sifflet final sera donc donné sur ce beau score de 3-1.

Dans une Meinau enflammée, les joueurs du Racing peuvent enfin faire le tour d'honneur et présenter (une nouvelle fois) la coupe de la Ligue. « Merci les Bleus » entonne le kop... Inespéré après des débuts catastrophiques. Le Racing est seul 12ème avant le match de Bordeaux (face à Lyon ce soir). L'adversaire du soir rétrograde lui au 15ème rang.


Un collectif

Si l'on retrouve le plus souvent les joueurs offensifs du Racing dans ce compte rendu, c'est que le match a bien souvent eu des allures d'attaque défense. Mais le collectif strasbourgeois dans son ensemble à rendu une copie sérieuse, car s'ils sont nécessaires pour faire la différence, des Niang et Pagis ne se suffisent pas à eux-mêmes.


Libérés et réconciliés...

En l'emportant sur ce score de 3-1 « tarif maison » (comme contre Nice, Auxerre ou encore Paris), les hommes de Jacky Duguépéroux ont donc définitivement assuré leur place en L1, mais auront sans doute aussi rempli l'objectif « reconquête du public ». Même le nouvel hymne semble aujourd'hui faire l'unanimité, ce qui n'allait pas de soi. Que rajouter ? Évidemment que c'est aussi là la première victoire du RCS sur Metz depuis la saison 1997-1998. Mais aussi que l'équipe a aujourd'hui une différence de but positive...

Une fois de plus, les bleus ont su réagir dans les moments difficiles, pour finalement l'emporter par le jeu et avec la manière. Il reste maintenant deux rencontres à négocier, un déplacement périlleux sur les terres de Rennes avant d'accueillir des Bastiais bien mal en point. Une fin de saison sereine, mais évidemment importante pour bien figurer au classement.

Pour Metz, il faudra encore batailler, mais vu la saveur des derbys de l'Est, souhaitons que ceux qui ne sont plus notre "bête noire" gardent leur place au plus haut niveau... Pour que nous puissions revivre de telles soirées à la Meinau...

fremen-bleu

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives