L'audience d'Alexandre Adler

18/01/2007 18:54
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Hier, à l'écoute d'un nouvel épisode conté par Alexandre Adler, le -il faut-le-dire- Pierre Bellemare des relations internationales, nous suffocâmes d'indignation bien plus que des mamies à proximité de Joey Starr. Dans une ultime provocation, le rondouillard chroniqueur a clamé haut et fort : “Bravo Jacques Chirac!”

Reprenant nos esprits, une question brûle le quidam égaré sur l'autoroute FM : “Pour qui roule Alexandre Adler?" serait-on tenté de demander si on ne prenait le risque de voir un comité contre la discrimination des gros nous tomber dessus.
Comme bon nombre d'étudiants (BHL, etc.) du professeur normalien, spécialiste incontournable de Marx, Althusser, Adler a bien mené ses affaires financières. De conférences en séminaires, d'éditoriaux en publications, notre chroniqueur préféré arrondit ses fins de mois lucratifs et finit l'aménagement de sa résidence secondaire en Suisse par des interventions auprès de chefs d'Etat, dont Chirac à qui il prodigue ses vues quatre fois l'an. Il paraît logique qu'il ait alors “une tendresse” pour le chef de l'Etat français.


On lui reproche souvent de se rallier opportunément au pouvoir en place (de Libération sous Mitterand ou Figaro sous Chirac). Ces temps-ci, Adler, lointain communiste de jeunesse, critique ouvertement les alter-mondialistes, et en particulier ATTAC, qu'il raille. Il ne semble pas avoir bien digéré (moins qu'un bon couscous, en tous cas) leur victoire dans le référendum sur le traité européen constitutionnel, dont il charge régulièrement tous les maux de l'inertie européenne. Toutefois, il déroute souvent par ses prises de position pour l'adhésion de la Turquie, quitte à être un tantinet agressif (cf le "racisme" chrétiens des antis-). Cette obstination, tout comme celle de son soutien à Bush, donne du flan à ses ennemis.
Ainsi, il est assez mal vu de citer Adler à l'université, tandis que les manuels de professionnels lui ouvrent leurs colonnes, par exemple, la coface, etc...
En somme et paradoxalement, Adler, l'érudit, celui qui décrit avec fulgurance les complexités des arcanes diplomatiques est tenu éloigné des lieux de Savoir pour retrouver audience dans des pages sommaires d'import-export.

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