Guingamp - RCS, côté tribunes

Comment en arrive-t-on à suivre le Racing pour la première fois à l'extérieur (Colmar, ça compte pas)? Et de plus à Guingamp. Et bien en étant supporter avéré et en ayant un ami breton qui, du coup, vous invite. Donc on s'y rend un peu (litote) inquiet, vu le début de saison. Mais les Bretons sachant recevoir, je vais suivre le match depuis la tribune prestige. Kezako? C'est la tribune des invités des sponsors du club. Cela signifie parking dédié, apéro puis repas dans un restaurant spécifique (a priori ce que le Racing fait avec son camp du drap d'or nouvellement installé). Excellent buffet mais avec l'heure du match qui approche, la digestion se fait difficile. Allez, c'est l'heure de gagner sa place. En chemin, on croise Ali Bouafia et Marc Keller. Quelques mots échangés. Y a pas que moi qui ait un nœud à l'estomac. On s'installe. Premier constat: le stade est loin d'être rempli. Les supporters du Racing entrent dans leur parcage. Pas nombreux, mais la Bretagne c'est loin (rappelons quand même que nous avons une frontière commune, la France!). Le kop guingampais donne timidement de la voix. A la louche, il fait le 1/4 du nôtre à la Meinau. Et encore. Le speaker les pousse à se faire entendre en rappelant qu'il s'agit du meilleur public de France. Mouais...

Le tableau d'affichage présente les deux équipes. Du grand n'importe quoi, Martin Terrier, notamment, n'est même pas dans le groupe. Et pour Guingamp, Diallo ne joue pas. Dommage, si seulement cela avait pu être vrai... Le match commence. Le Racing, que je découvre de visu cette saison, commence bien. Eh m...le tir de Aholou frappe la base du poteau et Saadi rate sa reprise. On a le ballon pendant 20 minutes mais sans être décisif. Corgnet manque de vitesse, Martin ne pèse pas sur le jeu et Saadi manque de spontanéité. Grosse frayeur devant le but de Kamara mais en Bretagne aussi les vendanges ont commencé. Ouf! Puis Martinez rate une superbe occase. Mes voisins bretons (ma femme et moi sommes les seuls "bleus" au milieu d'un océan rouge et noir) n'en mènent pas large. Mi-temps. Constat satisfaisant: le Racing a le niveau de la L1. Du moins, celui de l'EAG. Retour au salon VIP pour une boisson fraîche car il fait chaud (si, si on est bien en Bretagne). Deuxième mi-temps. Le Racing met à nouveau la main sur le match en mettant le pied sur le ballon (vous suivez?). Et voilà les montants qui nous empêchent de prendre l'avantage. Alors là on se dit qu'on va finir par le perdre ce match. La pensée pas totalement formulée que Diallo (l'absent du tableau d'affichage, vous suivez toujours,) devance Martinez. Re-m...Le kop rouge et noir se déchaîne. Nos vaillants supporters bleus continuent d'encourager les lueurs et d'agiter leur drapeau. Encore quelques occasions et le contre qui met fin au match. Mes voisins explosent de joie car ils ont eu très peur. Mais n'en font pas trop car ils ont vite compris que je n'étais pas venu supporter l'EAG.

C'est fini et très frustrant. On ne doit pas perdre ce match. Voire le gagner. Le speaker exalté parle de belle performance de l'EAG. Re-mouais. Par contre, le public breton, si l'on se limite au kop, est effectivement "dynamique". mais de là à valoir celui de la Meinau... Bilan mitigé donc. Le moral est pas terrible et une dernière boisson et un peu de far breton n'y changeront rien. Allez pour ne pas avoir fait le voyage à vide comme dirait l'autre, un petit tour à la mer s'impose. Pour une fois qu'il fait beau et chaud en Bretagne. Et puis j'ai constaté qu'on pouvait accompagner les Bleus loin de la Meinau sans avoir honte de sa performance et sans mourir d'un infarctus. Donc rendez-vous at home contre Amiens. Et les gars (je parle des joueurs) vous me devez une victoire. Car faire 1000 bornes en retour après une défaite c'est pas top.