Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La peur, l'espoir, le vide

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Après-match
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Par aragon
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Bassila, le capitaine, a sombré avec son navire © Karim Chergui

Après une première période prometteuse, un non match des Strasbourgeois en seconde période fait glisser l'équipe dans les profondeurs du classement... d'où il sera peut-être difficile de sortir.

Le rocher monégasque, une montagne à gravir

Les données sont simples avant ce match : Monaco est archi-favori, tout autre résultat qu'une défaite serait perçu comme un exploit de la part du Racing.
On attend d'abord que le Racing se retrouve ou même simplement se trouve, tant aucun des premiers matchs de la saison ne peut servir de référence.
Une place de relégable au classement à la fin de ce match semble une évidence...


Les équipes au coup d'envoi:

Monaco :
Equipe

Equipe


Racing :
Equipe

Equipe



Une entame princière, puis un envol de cigogne

A quelle sauce vont être mangés les Bleus ce soir ? La sauce argentine est au programme de l'apéritif, car dès la 50ème seconde c'est Saviola, la toute nouvelle star monégasque, qui embarque la défense du Racing, mais le petit prodige pousse son ballon trop loin.
Le menu continue par un bon petit plat suédois bien connu du côté de La Meinau : Pontus Farnerud centre parfaitement pour Adebayor, et ce dernier propulse le ballon au fond des filets de Cassard, impuissant. Ca sent déjà l'indigestion... 4ème minute : ASM 1 Racing 0 .
Le Racing est une équipe qui doute, c'est un euphémisme. Sur cette action, Arthur Boka était placé derrière Adebayor, et donc forcément en retard quand la bise, ou plutôt le centre, fut venu... petite erreur de placement à grand effet quand on a de tels joueurs en face. Mais où était, déjà, la défense centrale strasbourgeoise ?
Il arrive souvent en football que le meilleur moyen d'enrayer un tel début catastrophique est, paradoxalement, de prendre un but. L'équipe adverse, devant tant de facilité et de réussite, baisse souvent inconsciemment de pied et pour peu que le vent de la révolte souffle en face...

En effet, cette première période ne dérogera pas à cette bizarre règle. Par la grâce d'une réaction immédiate et inspirée de Mickaël Pagis, lançant sans contrôle Alexender Farnerud pour une première occasion très tranchante (6ème), le Racing était lancé malgré (ou grâce à) cette entame cauchemardesque.

Certes la défense des Bleus est souvent aux abois. Lacour et Bassila, repliés, sont particulièrement fébriles, Fahmi trop lent face au jeu déployé par les princes de la côte, Abdebssaki et Boka ont du mal à fermer leurs ailes... néanmoins l'Ivoirien abat un travail énorme, et Kanté ressemble à s'y méprendre à... lui-même, l'an dernier.
Comme la défense tient malgré tout plus ou moins le choc, comme les ballons vont assez vite devant, grâce à un très perceptible endormissement monégasque, le Racing peut espérer.

Pagis est bien le joueur talentueux qu'on connaît déjà. Alexander Farnerud, plein d'abnégation et d'application, essaye de se mettre au service de son expérimenté coéquipier.
Ulrich Le Pen est de retour aussi, et son travail, obscur mais précieux aujourd'hui, ouvre des brèches.
Le Racing sera récompensé de tout ce travail devant, par son homme du début de saison, Pagis.
Juste avant la mi-temps, l'ex sochalien se trouve devant les 16 mètres monégasques, plein axe. Il crochète, crochète, crochète encore vers la droite, laissant ainsi sur leurs appuis trois défenseurs de Monaco, et décoche une superbe frappe qui vient tromper Roma. ASM 1 – Racing 1 . (40ème) Selon la célèbre formule consacrée, un but Pagistral...


45ème minute... fin du match strasbourgeois

Hélas, trois fois hélas... la seconde mi-temps pourra être qualifiée d' « istréenne ».
Comme contre le club provençal à La Meinau il y a 15 jours, le Racing reculera tant et plus, faisant un quasi non match durant cette mi-temps. Deux buts viendront punir les strasbourgeois : un penalty marqué en deux fois par Kallon, suite à une faute inutile (et donc stupide) de Bassila, totalement à la rue durant cette mi-temps, sur Pontus Farnerud (57ème). Et Saviola marquera pour son premier match en France, comme à la parade, la défense bleue s'étant arrêté pour un hors-jeu utopique (85ème).
Outre le quasi anecdotique remplacement poste pour poste d'Abdessadki par Deroff, la rentrée de Salim Arrache en lieu et place de Farnerud, éteint comme toute l'équipe en seconde mi-temps, ne changera rien à l'affaire. Comme le remplacement surprenant de Pagis, totalement privé de ballon en seconde période, par MPhela...
Monaco, pourtant pas dans un jour exceptionnel, se contentera de faire tourner la balle « à la sud américaine » et de placer quelques accélérations. A l'arrivée, le score de 3-1 semble logique mais ne laissera que des regrets au vu de la première mi-temps.


Le réveil ou la mort

Le Racing est, plus que jamais, au pied du mur. Désormais 18ème et relégable, il lui faudra s'appuyer sur sa première période de ce soir pour réaliser un match plein contre Lens et remporter sa première victoire de la saison, enfin. Avant de se déplacer deux fois à Caen puis à Paris.

Mais au vue de la seconde période et de la solidité des Lensois, le pire est à craindre.
Ce Racing est composé de joueurs de talents, mais le gâchis est palpable. Les Strasbourgeois ont refusé de jouer pendant les 45 dernières minutes et c'est sans aucun doute ce qui est le plus condamnable. Déjà, on s'interroge : Antoine Kombouaré passera-t-il l'automne ?

aragon

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