Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS-RCL, présentation de l'adversaire

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Par father-tom
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C'est un RC Lens en séduisante mutation qui va venir défier Strasbourg samedi prochain à la Meinau. Un recrutement de choix a été effectué par les dirigeants nordistes pour effacer l'amertume des places d'honneur et vaincre le signe indien.

Le blues de l'outsider

8ème de Ligue 1 au lendemain de sa défaite chez le promu caennais, Lens pointe à 3 points des leaders. Une place d'outsider qui colle aux basques des Nordistes depuis plusieurs saisons. L'an dernier, les Sangs et Or avait d'ailleurs fini... 8ème du championnat. Simple coïncidence de début de saison ? C'est probable car cette saison, tout a été fait par les dirigeants lensois pour franchir un cap et venir vraiment inquiéter les sempiternels devanciers parisiens, lyonnais, monégasques ou marseillais.


Dégraissage du mammouth

Equipe la plus « athlétique » de Ligue 1 lors de l'exercice 2003-2004, le Racing s'appuyait alors sur un effectif plé-tho-rique composé d'un nombre important d'internationaux africains (Utaka, Keita, Song, Jabi, Diop, Sarr, Coulibaly, Diagne-Faye), aux qualités physiques et d'endurance prédominantes. Autant dire que la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2004 a jeté un froid. L'entraîneur Joël Muller a dû composer, innover et pallier ces absences en exploitant l'insondable profondeur de l'effectif lensois. Pour se prémunir d'une nouvelle vague de départs massifs lors de la CAN 2006, mais aussi alléger la masse salariale et rendre le groupe plus gérable, le board lensois s'est séparé de 13 éléments dont 3 joueurs africains. Exit Bouba-Diop (Fulham), Diagne-Faye (p. Istres), Song (Galatasaray). Idem pour Rool (Bordeaux), Sikora (retraite), Furtado (p. Clermont), Eloi (libre), Coridon (Paris SG), Cherreau (Metz), Zo. Camara (St Etienne), Moreira (Toulouse).


Un recrutement séduisant

Afin de compenser ces nombreux départs de joueurs hargneux et/ou très physiques (Song, Bouba-Diop, Rool, Zo. Camara, Diagne-Faye), le staff Sang et Or a opté pour un recrutement davantage qualitatif que quantitatif. Un recrutement réorienté, extrêmement bien pensé sur le papier, et qui a déjà fait ses preuves à quelques reprises depuis le début de saison. Ainsi, Gillet et Hilton sont venus recomposer une charnière centrale qui a fière allure, aidée sur le côté droit par l'arrivée de l'ex-monégasque Cubilier (prêté l'an dernier au PSG). Au milieu de terrain, Alou Diarra, récemment transféré à Liverpool, a été prêté par le club anglais pour combler le vide physique laissé par le départ de Bouba-Diop. Pour la création du jeu, deux pattes de velours ont débarqué : l'ex-lyonnais et international français Eric Carrière, et l'ancien meilleur guingampais de la saison écoulée, Jérôme Leroy... qui fut d'ailleurs un temps pisté par le Racing de l'Est. En attaque, le lourd héritage de Moreira revient à l'ex-Manceau Daniel Cousin, auteur de 11 buts pour sa première saison en L1 dans un club relégué. Un beau CV. Toutes ces arrivées ont fait du recrutement lensois l'un des plus prometteurs de Ligue 1 avec ceux de Toulouse, Monaco, Lyon, Marseille et Paris.


Rééquilibrage et complémentarité

Le recrutement nordiste est d'autant plus intéressant qu'il s'appuie sur un héritage physique de la saison passée (préservé au milieu par l'arrivée d'Alou Diarra), en rajoutant une importante dose de technicité grâce à la doublette Carrière – Leroy. La défense présente également une certaine solidité, malgré la relative irrégularité des deux latéraux (Lachor et Cubilier). Le Brésilien Hilton étant la probable très bonne pioche lensoise, avec le potentiel pour être l'un des tous meilleurs défenseurs de L1. Cousin, bien entouré cette fois, a également l'occasion de faire encore plus parler la poudre que l'an dernier – même si ses débuts tardent à convaincre. Un alliage « physique – technique » constituant une mayonnaise qui, lorsqu'elle prend, peut vite devenir indigeste pour l'adversaire. Istres et Saint-Etienne y ont déjà goûté.


Objectif « plaisir »

« Il y a une vie dans ce groupe, l'objectif est de bien jouer, de prendre du plaisir d'en redonner au public de Bollaert qui viendra encore cette année à 35.000 en moyenne par rencontre. Il faut recréer le lien pour atteindre ensuite des objectifs sportifs ». Les mots sont ceux de Gervais Martel, le Président du RC Lens, et ils ne trahissent aucune ambition de classement malgré les promesses du recrutement nordiste. Ainsi, avant le déplacement de Lens à Caen lors de la dernière journée, les joueurs ont pu participer à des courses de karting. Une initiative qui ne leur a pas permis d'éviter la sortie de piste en Normandie, avec une courte défaite 1-0. La défaite rageante par excellence, car avec 3 points de plus, le Racing du Nord aurait eu l'occasion de venir à la Meinau bien au chaud dans le peloton de tête... Un peloton qu'ils regardent encore d'en bas, comme en fin de saison dernière. Un peloton qu'ils meurent d'envie de rejoindre depuis trop longtemps. Le plaisir est une chose mais les points en sont une autre. Les Sangs et Or veulent vaincre le signe indien, devenir Calife à la place du Calife, et comme tout outsider sérieux - au grand dam des jardiniers strasbourgeois - ils viendront à la Meinau avec les dents longues... très longues.

father-tom

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