Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Ca y est !

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Après-match
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Par marc
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Salim Arrache a sans doute livré son meilleur match avec le RCS © Karim Chergui

Ouf ! Les Strasbourgeois ont enfin gagné! Auteur d'un très bon match, le Racing version Duguépéroux a montré ce dont il était capable en venant à bout d'une solide équipe de Nice. Le chemin est encore long mais il est désormais beaucoup moins bru

Le Racing a enfin gagné. Il aura fallu attendre le 11ème match de la saison, mais ça y est, la bande à Kanté sait enfin ce à quoi ressemblent les trois points d'une victoire. En tout cas, personne n'osera dire que les Strasbourgeois les ont volé tant leur match fut plein et à mille lieux de ce qu'ils avaient montré jusqu'alors. Le maigre public de la Meinau ne s'est d'ailleurs pas trompé en offrant une superbe ovation à son équipe. Le message est passé : le Racing 2004-2005 sait bien jouer, sait se faire plaisir et sait également en donner.

Le piège après un tel match, c'est de sombrer dans l'euphorie et d'user de superlatifs à tout va. Peu importe les règles, autant se débarrasser tout de suite des choses qui fâchent et s'attarder sur celles qui donnent de la joie : oui, tout n'a pas été parfait, oui le Racing s'est encore fait très peur lorsque les Niçois ont égalisé à 10 minutes de la fin, oui certains compartiments de jeu ont montré des signes de faiblesse, oui quelques erreurs de relance ou d'inattention en défense ont failli coûter très cher. Voilà, emballé c'est pesé ! Les défauts du Racing d'hier soir, on en parlera une autre fois...


Solidité et solidarité

Comme prévu, l'équipe qui a démarré le match est la même que celle qui s'est rendue en Corse il y a une semaine à l'exception de la présence de Johansen et de l'absence de Le Pen, blessé pour deux mois. Difficile de trouver un joueur qui n'a pas confirmé sa bonne prestation corse voire qui n'a pas amélioré sa performance. Le premier but est une belle illustration de ce Racing collectif qui joue juste et bien. Après une contre attaque fulgurante menée sur le côté droit par Deroff, Abdessadki oriente le jeu pour Niang qui se joue de la défense niçoise grâce à quelques dribbles astucieux. Le Sénégalais alerte rapidement Deroff qui avait poursuivi sa chevauchée jusque dans la surface de réparation et qui place un pointu fatal aux Azuréens. En quelques secondes, les Strasbourgeois ont transformé une offensive dangereuse de l'OGCN en but. Comme un symbole, c'est Yves Deroff, complètement dans le vague sous les ordres de Kombouaré, qui offre l'ouverture du score à ses coéquipiers (son deuxième but en L1), confirmant ainsi son statut d' « homme du match » face à Ajaccio. On joue la 37ème minute, le Racing mène 1-0, la Meinau peut souffler, applaudir et apprécier la joie que dégagent les 10 joueurs de champs réunis près du poteau de corner pour célébrer ce but. Cette fois c'est sûr, cette équipe a une âme.

Solides et appliqués en défense, les Niçois n'avaient jusqu'alors pas laissé les Alsaciens se montrer réellement dangereux devant les buts de Grégorini. Malgré un jeu presque trop haché la faute à un arbitre aimant siffler tout et n'importe quoi, le match proposé par les deux équipes est agréable. 1-0 pour le Racing, c'est le score à la mi-temps.

La deuxième mi-temps est fidèle à la première, le RCS continuant de faire le jeu, parfois à une touche de balle. Abdessadki, positionné en milieu de terrain, réalise un très bon match et se charge avec Salim Arrache de réduire le gouffre qu'il y avait habituellement entre les lignes strasbourgeoises. Les Racingmen sont solides mais ils sont surtout solidaires à chaque coin du terrain. Cette solidarité aurait pu plusieurs fois se concrétiser en but au cours de cette deuxième période, notamment grâce à Niang auteur d'un véritable retour en grâce ce soir. Le buteur du Racing broyait du noir depuis des mois, son but et sa passe décisive face à Ajaccio lui ont visiblement fait le plus grand bien en témoigne sa prestation haut de gamme hier soir où il a été de tous les bons coups. Malgré les occasions du Sénégalais, c'est Nice qui se montre le plus dangereux avec notamment deux têtes du Lituanien Jankauskas (l'une d'elle est repoussée sur la ligne par Johansen) muselé tout le match par le tout jeune Sidi Keita. A la 79ème minute de jeu, alors que le Racing se dirige vers une victoire méritée, Florent Balmont frappe un super coup franc à 25 mètres qui laisse Cassard sur ses appuis. Nice a égalisé, il reste à peine 10 minutes de jeu et tout laisse penser que le Racing va à nouveau laisser filer des points comme il l'a déjà fait face à Lens ou à Ajaccio.

Que nenni ! Le but niçois a pour effet de galvaniser la troupe de Duguépéroux. A commencer par Salim Arrache, super remplaçant de Le Pen sur le couloir gauche, qui provoque une faute (indiscutable) de Varrault dans la surface de réparation de Gregorini. Penalty sifflé par l'arbitre. Pagis le transforme comme un patron et en profite pour aller saluer le Kop accompagné de quelques coéquipiers. Pagis, quelle recrue ! Fidèle à lui même, il a surclassé tout le monde par sa technique et sa vision du jeu et c'est logiquement qu'il est acclamé par le public pour son 6ème but de la saison. Le Racing reprend l'avantage, on joue la 83ème minute, la révolte ne fait que commencer. 3 minutes plus tard, Fahmi voulant préserver le résultat, dégage fort et loin. Son ballon rebondit devant Varrault sur le morceau de terrain fraîchement refait. Salim Arrache ayant senti le coup du rebond bizarroïde se rue sur le défenseur niçois déjà coupable sur le pénalty, contôle de a poitrine et enchaîne une frappe surpuissante que Gregorini peut à peine suivre du regard. Le Franco Algérien marque son premier but en Ligue 1, le Racing mène 3 buts à 1, le stade explose de joie.

La partie est terminée et enfin le public peut communier avec ses joueurs, fier qu'il est de la performance de ces derniers. Strasbourg devait gagner et il l'a fait. Sa place de lanterne rouge source de toutes les moqueries, le Racing l'a laissée à Istres. Il a désormais 8 points et est à égalité avec Ajaccio, à un point de St-Etienne, le premier non relégable. Reste à laisser rapidement l'euphorie retomber histoire de se concentrer au plus vite sur le choc monstrueux qui attend les Alsaciens la semaine prochaine. Le Racing entame en effet une série de matchs plus difficiles les uns que les autres avec en tête un déplacement à Gerland pour affronter le triple Champion de France, Lyon. Le challenge qui attend le RCS est sur le papier effrayant mais désormais, personne ne peut prédire de quoi le Racing est capable. Peut-être retomberons nous tous rapidement sur terre, peut-être qu'au contraire, on s'envolera au 7ème ciel... Réponse samedi prochain.

marc

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