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- Par bluefever67
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Un peu comme le Racing, le SC Bastia, lanterne rouge de L2, est embarqué dans une belle galère. Avant l'affrontement des deux cancres du championnat dans un match crucial pour le maintien, rencontre avec notre correspondant attitré à Bastia, Banditu.
(racingstub) Tout d'abord, qu'as-tu retenu de l'énième contre-performance du SCB face à Brest (1-1) ce vendredi ?
Banditu : Si l'on regarde attentivement la feuille de match, on ne peut pas tellement parler de contre-performance. Brest était sixième avant cette confrontation et Bastia alignait quasiment son équipe réserve quelque peu renforcée. Il fallait aussi noter l'absence notable de André. Pourtant, durant le déroulement du match on ne voyait pas Brest supérieur. Bastia méritait de gagner au niveau de l'état d'esprit et de la combattivité. Il aura manqué ce petit brin de réussite, de maîtrise technique. De plus, le but brestois est entaché d'une position de hors-jeu. Mais les jeunes se sont battus avec leurs armes et leur abnégation, c'est ce qu'il faudra retenir principalement.
Déboires sportifs, extra-sportifs, dans les coulisses... Comment en est-on arrivé là du côté du Sporting ?
C'est une situation qui était tout sauf imprévisible. Bastia navigue à très court terme et trop d'années d'ingérence ont ruiné le club. Aujourd'hui on récolte dix ans de gestion calamiteuse. Les principaux responsables sont bien évidemment les dirigeants qui ont agi parfois sans compétence, parfois sans respect de ce club. A partir de là il n'y a pas à être étonné, mais malheureusement dans ces situations ce sont toujours les supporters qui souffrent le plus.
Aussi à l'intersaison, neuf joueurs ont quitté le navire et les dirigeants avaient promis des joueurs expérimentés pour encadrer la jeune garde bastiaise. Nous les attendons toujours.
A présent, l'objectif s'apparente à une opération « Sauve qui peut » pour éviter le National, non ?
C'est une véritable opération commando. Ce sera bien évidemment très difficile de se sortir de cette galère. Mais même si le bilan est catastrophique à tout point de vue, nous avons cinq points de retard sur le premier non relégable, cela va être dur mais rien est encore perdu. Mais il est évident que sans renforts considérables, le Sporting ne pourra pas lutter une saison entière au niveau sportif. Il faut que chacun et notamment les dirigeants prennent leur responsabilités.
Comment réagissent les supporters bastiais, réputés pour être assez chauds ? Sont-ils virulents ou sombrent-ils dans l'indifférence ?
Quelle que soit la situation, il faut bien se dire que seuls les supporters se bougent. Il y a bien évidemment de l'indifférence concernant certains, las de tant d'années de souffrance. Mais il y aussi un collectif de supporters (le Collectif des Supporters Bastiais) qui s'est remis en activité après une mise en sommeil de pratiquement 4 ans pour tenter de faire bouger les choses. Et on voit qu'elles bougent, vu qu'une nouvelle équipe dirigeante composée des principaux sponsors du club (Géant Casino, Europcar et la SNC Vendasi) semble se mettre en place. Ce collectif est une force de propositions et d'actions et il tente de mobiliser avec ses moyens pour contribuer au sauvetage du Sporting Club de Bastia. Ce club ne représente pas qu'une seule ville mais au-delà il représente toute une région. S'il venait à disparaître cela serait catastrophique.
Depuis vendredi, c'est Michel Padovani qui dirige le SCB, en remplacement de Philippe Anziani. A ton avis, peut-il remettre le club, un temps soit peu, sur les bons rails ?
Nous n'avons assisté pour l'heure qu'à un seul match sous ses ordres et celui contre Strasbourg sera certainement le dernier étant donné qu'un nouvel entraîneur sera certainement nommé par la suite. Mais au-delà du changement d'entraîneur, nous avons surtout besoin de véritables renforts.
L'ancien strasbourgeois, Salim Arrache, affirme ne plus sans sentir « en sécurité » en Corse. Quid de sa situation ? Va-t-il émigrer vers d'autres cieux ?
Comme l'a souligné l'ancien entraîneur du Sporting, Frédéric Antonetti, certains joueurs avancent l'argument des menaces et insultes racistes pour cacher leurs piètres performances sportives. Arrache est un tricheur et nuit grandement à l'état d'esprit de ce groupe. De plus, il est loin d'être irréprochable sur le terrain mais également en dehors, à partir de là, il serait bon pour tout le monde qu'il ne revienne plus à Bastia. Non pas qu'il y risquerait quelque chose au niveau de son intégrité physique mais tout simplement car il n'apporte strictement rien à ce club.
Concernant l'affaire Meniri (qui a été licencié), il s'en est pris physiquement à des supporters. A partir de là, difficile de trouver des circonstances atténuantes au joueur.
Depuis cette saison, Strasbourg compte l'ancien patron de la défense bastiaise dans ses rangs, en la personne d'Arnaud Maire. On a un peu de mal à estimer son potentiel, comment le définirais-tu ?
Arnaud Maire est un excellent élément, il n'a jamais déçu au Sporting Club de Bastia. Le club n'a pas souhaité visiblement prolongé son contrat ou peut-être que le joueur lui-même ne l'a pas souhaité. Maire est très bon sur l'homme. Cependant, son défaut pourrait être sa lenteur. Mais il ferait un bon joueur pour toute équipe de Ligue 2. Il a réalisé quatre bonnes saisons à Bastia.
Ce mardi, on va assister à une rencontre de la plus haute importance entre Strasbourg, avant-dernier et Bastia, dernier. A la vie, à la mort, c'est un peu ça, non ?
Tous les matches doivent être abordés comme des finales. Bastia comme Strasbourg n'ont plus le choix, il faut engranger des points. Maintenant Strasbourg partira inévitablement favori. Mais c'est sûr que c'est le match de la peur, surtout pour le Sporting, qui en cas d'échec, sera distancé de beaucoup. Maintenant toutes les équipes se valent et pourquoi pas créer une surprise en terre alsacienne ?
Selon toi, est-ce que l'enjeu primera-t-il sur le jeu ? Sens-tu ton équipe capable d'aller enfin chercher cette première victoire hors de ses bases ?
Il sera d'abord important de ne pas perdre et de penser à bien défendre. Sûrement que les deux équipes joueront la peur au ventre, mais quand il faut y aller il n'y a pas cinquante solutions. D'après ce que j'ai vu, le RCS n'est pas une équipe qui fait peur et si l'on part avec un bon état d'esprit et notamment de guerrier, alors le rêve est permis.
Quel est ton sentiment sur la saison du Racing ?
Cela fait bizarre de voir le RCS à cette position. D'abord, vis-à-vis de la région prospère dans laquelle le club évolue. Strasbourg est une ville qui a beaucoup d'habitants et est la capitale européenne. A partir de là il est difficilement concevable de le voir à cette position parce que les moyens ne sont certainement pas les mêmes qu'au Sporting. Au Sporting de saisir l'opportunité et de croire en ses chances.
Pour finir, peux-tu nous donner ton film du match et ton pronostic ?
Je ne donnerai pas de pronostic, cela porte souvent malheur mais espérons que les Bleus du Sporting Club de Bastia fassent honneur au maillot qu'il porte.
Un grand merci à Banditu pour ses réponses très intéressantes. Vous pouvez le retrouver sur le site ForzaBastia !
Banditu : Si l'on regarde attentivement la feuille de match, on ne peut pas tellement parler de contre-performance. Brest était sixième avant cette confrontation et Bastia alignait quasiment son équipe réserve quelque peu renforcée. Il fallait aussi noter l'absence notable de André. Pourtant, durant le déroulement du match on ne voyait pas Brest supérieur. Bastia méritait de gagner au niveau de l'état d'esprit et de la combattivité. Il aura manqué ce petit brin de réussite, de maîtrise technique. De plus, le but brestois est entaché d'une position de hors-jeu. Mais les jeunes se sont battus avec leurs armes et leur abnégation, c'est ce qu'il faudra retenir principalement.
Déboires sportifs, extra-sportifs, dans les coulisses... Comment en est-on arrivé là du côté du Sporting ?
C'est une situation qui était tout sauf imprévisible. Bastia navigue à très court terme et trop d'années d'ingérence ont ruiné le club. Aujourd'hui on récolte dix ans de gestion calamiteuse. Les principaux responsables sont bien évidemment les dirigeants qui ont agi parfois sans compétence, parfois sans respect de ce club. A partir de là il n'y a pas à être étonné, mais malheureusement dans ces situations ce sont toujours les supporters qui souffrent le plus.
Aussi à l'intersaison, neuf joueurs ont quitté le navire et les dirigeants avaient promis des joueurs expérimentés pour encadrer la jeune garde bastiaise. Nous les attendons toujours.
A présent, l'objectif s'apparente à une opération « Sauve qui peut » pour éviter le National, non ?
C'est une véritable opération commando. Ce sera bien évidemment très difficile de se sortir de cette galère. Mais même si le bilan est catastrophique à tout point de vue, nous avons cinq points de retard sur le premier non relégable, cela va être dur mais rien est encore perdu. Mais il est évident que sans renforts considérables, le Sporting ne pourra pas lutter une saison entière au niveau sportif. Il faut que chacun et notamment les dirigeants prennent leur responsabilités.
Comment réagissent les supporters bastiais, réputés pour être assez chauds ? Sont-ils virulents ou sombrent-ils dans l'indifférence ?
Quelle que soit la situation, il faut bien se dire que seuls les supporters se bougent. Il y a bien évidemment de l'indifférence concernant certains, las de tant d'années de souffrance. Mais il y aussi un collectif de supporters (le Collectif des Supporters Bastiais) qui s'est remis en activité après une mise en sommeil de pratiquement 4 ans pour tenter de faire bouger les choses. Et on voit qu'elles bougent, vu qu'une nouvelle équipe dirigeante composée des principaux sponsors du club (Géant Casino, Europcar et la SNC Vendasi) semble se mettre en place. Ce collectif est une force de propositions et d'actions et il tente de mobiliser avec ses moyens pour contribuer au sauvetage du Sporting Club de Bastia. Ce club ne représente pas qu'une seule ville mais au-delà il représente toute une région. S'il venait à disparaître cela serait catastrophique.
Depuis vendredi, c'est Michel Padovani qui dirige le SCB, en remplacement de Philippe Anziani. A ton avis, peut-il remettre le club, un temps soit peu, sur les bons rails ?
Nous n'avons assisté pour l'heure qu'à un seul match sous ses ordres et celui contre Strasbourg sera certainement le dernier étant donné qu'un nouvel entraîneur sera certainement nommé par la suite. Mais au-delà du changement d'entraîneur, nous avons surtout besoin de véritables renforts.
L'ancien strasbourgeois, Salim Arrache, affirme ne plus sans sentir « en sécurité » en Corse. Quid de sa situation ? Va-t-il émigrer vers d'autres cieux ?
Comme l'a souligné l'ancien entraîneur du Sporting, Frédéric Antonetti, certains joueurs avancent l'argument des menaces et insultes racistes pour cacher leurs piètres performances sportives. Arrache est un tricheur et nuit grandement à l'état d'esprit de ce groupe. De plus, il est loin d'être irréprochable sur le terrain mais également en dehors, à partir de là, il serait bon pour tout le monde qu'il ne revienne plus à Bastia. Non pas qu'il y risquerait quelque chose au niveau de son intégrité physique mais tout simplement car il n'apporte strictement rien à ce club.
Concernant l'affaire Meniri (qui a été licencié), il s'en est pris physiquement à des supporters. A partir de là, difficile de trouver des circonstances atténuantes au joueur.
Depuis cette saison, Strasbourg compte l'ancien patron de la défense bastiaise dans ses rangs, en la personne d'Arnaud Maire. On a un peu de mal à estimer son potentiel, comment le définirais-tu ?
Arnaud Maire est un excellent élément, il n'a jamais déçu au Sporting Club de Bastia. Le club n'a pas souhaité visiblement prolongé son contrat ou peut-être que le joueur lui-même ne l'a pas souhaité. Maire est très bon sur l'homme. Cependant, son défaut pourrait être sa lenteur. Mais il ferait un bon joueur pour toute équipe de Ligue 2. Il a réalisé quatre bonnes saisons à Bastia.
Ce mardi, on va assister à une rencontre de la plus haute importance entre Strasbourg, avant-dernier et Bastia, dernier. A la vie, à la mort, c'est un peu ça, non ?
Tous les matches doivent être abordés comme des finales. Bastia comme Strasbourg n'ont plus le choix, il faut engranger des points. Maintenant Strasbourg partira inévitablement favori. Mais c'est sûr que c'est le match de la peur, surtout pour le Sporting, qui en cas d'échec, sera distancé de beaucoup. Maintenant toutes les équipes se valent et pourquoi pas créer une surprise en terre alsacienne ?
Selon toi, est-ce que l'enjeu primera-t-il sur le jeu ? Sens-tu ton équipe capable d'aller enfin chercher cette première victoire hors de ses bases ?
Il sera d'abord important de ne pas perdre et de penser à bien défendre. Sûrement que les deux équipes joueront la peur au ventre, mais quand il faut y aller il n'y a pas cinquante solutions. D'après ce que j'ai vu, le RCS n'est pas une équipe qui fait peur et si l'on part avec un bon état d'esprit et notamment de guerrier, alors le rêve est permis.
Quel est ton sentiment sur la saison du Racing ?
Cela fait bizarre de voir le RCS à cette position. D'abord, vis-à-vis de la région prospère dans laquelle le club évolue. Strasbourg est une ville qui a beaucoup d'habitants et est la capitale européenne. A partir de là il est difficilement concevable de le voir à cette position parce que les moyens ne sont certainement pas les mêmes qu'au Sporting. Au Sporting de saisir l'opportunité et de croire en ses chances.
Pour finir, peux-tu nous donner ton film du match et ton pronostic ?
Je ne donnerai pas de pronostic, cela porte souvent malheur mais espérons que les Bleus du Sporting Club de Bastia fassent honneur au maillot qu'il porte.
Un grand merci à Banditu pour ses réponses très intéressantes. Vous pouvez le retrouver sur le site ForzaBastia !
