Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Caen - RCS, la finale : le jeu et joueurs

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Après-match
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Par father-tom
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Analyse des performances des Racingmen qui ont réussi à glaner la deuxième Coupe de la Ligue de l'histoire du Racing. Et merci à eux!

Rémy Vercoutre (5,5) : rassurant sur ses premières prises de balle, il n'a pas tremblé à l'exception d'une ou deux sorties aériennes délicates. Il ne peut pas faire grand-chose sur le but caennais inscrit par Mazure. L'attaquant bas-normand fusille sa lucarne gauche d'une frappe limpide. Il aura en tous cas livré une prestation honorable, se montrant même déterminant en fin de match sur un tir à bout portant du même Mazure, idéalement servi par Watier. A la hauteur de l'événement, alors qu'une sacrée pression pesait sur ses épaules. Confirmation, il les a larges, les épaules. Sa joie une fois le coup de sifflet final faisait vraiment plaisir à voir !


Guillaume Lacour (6) : certaines fines bouches diront qu'il se sera cantonné à un rôle principalement défensif et c'est... vrai. Mais dans ce rôle là, il aura été tout simplement monstrueux avec de l'énergie à revendre, du punch, un grand sens du placement, de la combativité à revendre et beaucoup de hargne et d'envie. En deuxième mi-temps, avant que l'entrée de Deroff ne le contraigne à monter d'un cran, le couloir gauche aura été tout simplement fermé, bloqué. Un match très correct, beaucoup de solidité et d'énergie. A noter qu'il a évolué à trois postes différents durant cette finale (latéral droit, milieu puis latéral gauche) à mesure que Duguépéroux effectuait des remplacements.


Jean-Christophe Devaux (6,5) : joueur emblématique si il en est, J-C a fait dans le miracle. Sans arriver à changer l'eau en vin, il a changé une simple frappe de coup-franc en météorite supersonique. Comment planter Planté ? Réponse : envoyer un gros cachou au milieu du but, du genre à abîmer les innocents filets en nylon. Forcément, LE but de sa carrière, décisif. Le but du sacre. Après, pour le reste de son match, ça reste du Devaux : wonderwall.


Cédric Kanté (4,5) : en retard sur Mazure dans l'action impliquant le but après la bourde de Boka, il aura connu quelques hésitations au cours d'une performance d'ensemble qui aurait pu être très correcte. Seulement, quand on est défenseur il suffit d'une fois pour que les conséquences se paient cash. Et c'est hélas ce que l'on retiendra au final, malgré un match sérieux, quelques bons jaillissements et un souci d'application. Un peu de flottement, d'approximations par moment. Il aura assuré mais sans vraiment rassurer.


Arthur Boka (5) : en retard lui aussi sur l'action qui amène le but, il nous a fait une... "Boka" ce soir. Car en-dehors de ce dilettantisme d'un instant, il aura livré un match sérieux et appliqué, démontrant des aisances techniques, quelques belles interceptions, et des remontées rageuses dont une amenant le coup-franc libérateur. Il a su se racheter de sa bourde, ce qui équilibre sa prestation d'ensemble. Quand même encourageant pour une première finale à seulement 20 ans, devant tout ce monde, dans un match avec autant d'engagement. Remplacé par Le Pen (87ème) qui participera à la fête sans avoir l'occasion de se mettre en évidence.


Sidi Keita (7,5) : au four et au moulin, bon Dieu quelle energie ! Il est fatiguant rien qu'à regarder courir. Il relance juste, vite et bien, précisément. Il va au contact, comme toujours, mais ne commet presque plus de fautes. Un enquiquineur, un oppresseur, un éreinteur. Du déchet ? Nécessairement, mais avec un taux tellement ridicule au vu du nombre de ballons récupérés... Si ça continue, Bassila va regarder la fin de saison du banc de touche, et le Racing va pouvoir se targuer d'avoir formé un clone d'Essien ou autre Ovni footballistique du genre. Quel âge déjà ? 19 ans. Facile, la finale. De tous les jeunes joueurs du Racing, il est celui qui a éclos plus vite que les autres, peut-être bien un joyau. Le temps nous le dira mais au fil de ses prestations, il donne des signes qui ne trompent pas.


Yacine Abdessadki (5,5) : match inégal... en nette supériorité sur son côté en première mi-temps où il aura été très précieux dans le collectif, c'est lui qui délivre cette merveille de centre pour le crâne béni de Sieur Mamadou Niang. C'est lui aussi qui centre parfaitement pour une volée de Niang superbement repousée par Planté. C'est lui qui aura été dans bon nombre de combats. Malheureusement, il aura connu un essoufflement coupable en deuxième période, avant d'être blessé et remplacé par Yves Deroff (71ème) : pas toujours très rassurant, avec une entrée en matière délicate et un placement parfois aléatoire. Il a su se réajuster au fil des minutes mais sans crever l'écran comme l'avait fait Lacour avant lui à ce même poste.


Pascal Johansen (5) : pas le meilleur match de sa vie, soyons clair... il a parfois eu du mal à sentir les bonnes permutations avec Farnerud au niveau du placement, occupant des positions trop axiales ou trop excentrées, mais pas toujours dans le bon sens du jeu. Cependant, il aura beaucoup couru et tenté de peser sur le milieu adverse. Une prestation générale correcte qui bénéficie aussi de l'aura d'un Keita omniprésent au milieu de terrain. Facile de jouer à ses côtés quand le petit Malien est dans une forme aussi éblouissante.


Alexander Farnerud (5,5) : beaucoup d'activité en soutien du duo d'attaquants mais du déchet technique parfois irritant, car essentiellement dû à un manque d'application ou de concentration. Par contre, quand il décide de se lancer dans une phase de jeu qui l'inspire avec rigueur mais virtuosité, il trouve des décalages et délivre quelques caviars. Beaucoup de bonnes idées, parfois mal ajustées ou exécutées. Dommage, il sent le jeu, il a tout pour le servir, mais il lui manque encore un soupçon de confiance et d'application. Quelques soucis de placement liés à ceux de Johansen. Cela dit, quand son idée de jeu est correctement exécutée, il devient un poison. Il aura touché pas mal de ballons ce soir... signe d'une bonne disponibilité. Autre point positif, il aura effectué un bon travail... défensif et de pressing.


Mickaël Pagis (4,5) : pas trop en vue, le meilleur buteur du Racing. Victime d'un accrochage très litigieux en première période dans la surface de réparation de la part de Planté (le gardien caennais lui attrape les jambes sans le ballon), auteur d'une tête trop décroisée, de quelques passes pas vraiment décisives, il y aura vraiment eu peu à mettre à son actif. Une légère baisse de régime depuis quelques matches... On espère son retour pour la fin de saison.


Mamadou Niang (6,5) : ce joueur prend une dimension qui actuellement dépasserait presque l'entendement de la L1. Ce soir, il a montré qu'il savait exploiter la moindre petite faille d'une défense. Ok, il est parfois brouillon, s'emmêle de temps en temps les pinceaux, mais c'est le prix à payer pour espérer voir l'un de ses dribles chaloupé le mettre en position de frappe ou servir idéalement un camarade. Bien sûr, ce soir il marque. De la tête, en plus, ce qui n'est pas coutume. Beaucoup de peps, d'envie, d'appels, de mouvements, de permutations, de solutions proposées. Inestimable apport sur le front d'une attaque, un joueur incontestablement précieux mais ça, ça n'a rien de nouveau.

father-tom

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