Hier, les casseurs aussi étaient de sortie.

24/03/2006 07:19
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"Normalement, une manifestation est censée être pacifique..." La fonctionnaire de police qui recueille ma plainte, semble désolée. Hier, la manifestation anti-CPE qui a reuni à Paris des dizaines de milliers de Lycéens et d'étudiants n'a rien eu de "normal". Des magasins ont été pillés, des voitures cassées, une porte d'immeuble près de l'Esplanade des Invalides, la ou s'est achevé le défilé, a été incendiée et les pompiers ont été pris à partie. Et tout le long du cortège, les agressions se sont multipliées.

Les personnes isolées en danger.

De témoin, j'ai été victime. Sans grand dommage. Je téléphonais, puis plus rien. Un coup de poing venait de faire voler mon portable dans les airs. Je n'ai rien vu venir. Le puncheur, un jeune noir d'à peine 14 ans est arrivé dans mon dos. L'un de ses acolytes, guère plus âgé, m'a poussé contre un mur et deux autres se sont précipités sur le téléphone pour le ramasser. Ils sont repartis se fondre dans la masse comme ils étaient venus, en courant, sous le regard mi-inquiet, mi-dubitatif des manifestants. Difficile de les poursuivre, impossible de les identifier. Une certitude: contrairement à la quasi-totalité des jeunes venus crier leur opposition au CPE sans violence, ceux-ci étaient là pour casser et voler. Dès 13h30 sur la place d'Italie, ou avait lieu le départ de la manifestation, ces évenements étaient prévisibles. Capuche sur le crâne, echarpe au tour du visage et bâtons à la main, des bandes attendaient l'occasion pour en découdre. Telles des volées de rapaces, elles se sont ensuite abattues sur les personnes plus ou moins isolées. Conscientes du danger, les délégations de Lycéens et d'Etudiants ont tenté de s'organiser: des chaînes humaines encadraient le cortège. Mais cela n'a pas toujours suffi. Les voyous très mobiles et diablement organisés, se sont faufilés. Au beau milieu du cortège, l'un d'eux tente ainsi d'arracher le sac d'un adulte. L'homme ne se laisse pas faire, des coups de poing sont échangés. Voyant que l'affaire s'annonce mal engagée, l'agresseur sort de sa poche une lame. Des policiers en civils, infiltrés dans la foule, s'en aperçoivent. Manu militari, l'un d'eux se jette sur lui et le désarme, tandis que ses collègues maintiennent un périmètre de sécurité a l'aide de matraques téléscopiques. Mais les forces de l'ordre n'ont pu être partout en même temps. Dans la salle d'attente de "mon" commissariat, un jeune homme avec un gros pansement sur le front raconte: "Je me dirigeais vers une bouche de métro, ils me sont tombés dessus à une vingtaine, m'ont frappé et fait les poches..."Hier 420 personnes ont été interpellées en France en marge des manifestations, dont 141 après les violents heurts entre forces de l'ordre et casseurs sur l'Esplanade des Invalides.

Source: L'Alsace.

Commentaires (1)

Flux RSS 1 message · Premier message par jakouiller · Dernier message par jakouiller

  • C'est scandaleux:
    - des étudiants qui disent n'importe quoi, ne savent pas pourquoi ils manifestent (cf. multiples interviews radio et télé),
    - des casseurs qui sont entrain de récupérer ce mouvement,
    - des syndicats FO, CGT qui tentent, en opportunistes, de "redorer leur blason" bien fissuré.
    Et tout ce b... alors que la France décline.
    Les jeunes votre avenir est gris!

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