Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan 2007-2008 (2/3) : automne

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Par kibitz
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Les débuts ensoleillés du Racing laissent place à une période plus nuageuse et l'enthousiasme fraîchit doucement. Le temps semble se gâter, vivement le printemps...

Fin octobre, le Racing pointe ainsi à la sixième place, seuls Nice, Saint-Etienne et le Mans ayant réussi à vaincre les Alsaciens. Bien plus, les Bleus se sont déjà imposés à trois reprises à l'extérieur et surtout, le jeu séduisant et la combativité alsacienne commencent à faire rêver ici et à faire parler hors d'Alsace. Et si le Racing était une des équipes surprises de ce championnat ?

Une Meinau presque comble attend une équipe du PSG mal en point : c'est sûr, le Racing va n'en faire qu'une bouchée. Mais Rodrigo, loué après son but lillois, marque malheureusement de son empreinte la partie en inscrivant un but contre son camp. Pire, le PSG double la marque et mène 0-2 au bout d'à peine 20 minutes. La Meinau abasourdie se réveille puis explose sur le but magistral de Renteria, mais malgré une ambiance de feu le Racing ne parvient pas à égaliser. Un coup du sort, du spectacle, de la hargne : malgré la défaite, la Meinau fête ses héros malheureux, ce qui n'arrive pas souvent en cas de défaite.

Après sept matches disputés à la Meinau, le taux de remplissage du stade est de 88,5%, faisant de la Meinau la quatrième enceinte la plus remplie de Ligue 1. Bien plus, le Racing a battu son record d'abonnés, avec plus de 11 700 fidèles.

Malgré la défaite, les voyants sont donc au vert et il faut redresser la tête à Monaco. Mais l'équipe de Marc Keller a la mauvaise idée de faire boire la tasse à un RCS peu inspiré et peu motivé. 3-0, c'est la première claque de la saison et la mauvaise série va se poursuivre quelques matchs.

En effet, les Bleus sont incapables de battre Valenciennes à domicile (0-0) tandis que Philippe Ginestet annonce que l'objectif est d'avoir au minimum 26 points à la trêve hivernale.

Cela semble mal engagé puisque le Racing va se faire corriger à Gerland par le futur champion de France 5-0. L'addition est salée et, en trois matchs, la bonne entame de saison s'envole en fumée. Le RCS rentre à nouveau dans le rang, les premiers s'éloignent et les derniers se rapprochent, hormis Metz. Il est donc temps de réagir.

C'est ce qu'il se passe face à Rennes à la Meinau, qui prend à son tour une petite correction en repartant avec trois buts dans la musette. Ouf, on respire, la déroute lyonnaise n'était qu'un faux pas prévisible vu l'écart de niveau entre les deux équipes.
On apprend par ailleurs que des émissaires du Real Madrid et du Bayern Munich se sont déplacés pour superviser Habib Bellaïd, auteur de matchs intéressants. Mazette, ce Racing intéresse les plus grands maintenant ! D'ailleurs les ambitions changent, et Philippe Ginestet présente devant la DNCG un budget 2007-2008 réactualisé à 32 millions d'euros (contre 28 en début de saison), sur la base d'une onzième place en fin d'exercice.

Mais l'année 2007 s'achève sur une nouvelle déception, avec la défaite 2-0 chez le promu caennais, qui réalise également un très bon début de saison en occupant une inespérée 4ème place au classement.

2008 commence de manière plus heureuse, puisque le Racing va se qualifier à Rouen en Coupe de France, même s'il faut attendre la séance des tirs au but pour l'emporter. Mais les prestations restent préoccupantes et c'est, cette fois, Nice qui vient battre le Racing à la Meinau 0-1.

Mercato oblige, le mois de janvier est un petit peu plus animé en coulisses. Ainsi, Emil Gargorov est prêté six mois avec option d'achat au CSKA Sofia (Bulgarie), son ancien club.
L'épisode Abou distrait ensuite quelques temps : Abou dans l'attente d'un visa pour faire un essai à Crystal Palace, Abou qui reçoit un visa, Abou qui fait un essai, Abou qui va être transféré, Abou qui préfèrerait n'être que prêté, Abou qui va s'engager, Abou qui va être transféré sous réserve d'obtenir un permis de travail, Abou qui ne reçoit pas ce permis de travail, Abou qui n'est pas transféré...
Kantari de son côté tente un essai à Wolverhampton, mais part finalement du côté de Brest. Yann Schneider s'essaie lui en vain du côté de l'équipe réserve du Werber de Brême, et Gmamdia refait parler de lui. L'attaquant tunisien est en effet rendu par le club allemand d'Aue après... un jour d'essai pour... insuffisance de niveau. Il est dit que le Racing n'arrivera jamais à se débarrasser d'Haikel Gmandia, lorsque l'on apprend que le joueur est prêté pour six mois au club roumain de Ceahlaul. Pour cela, le Racing prend en charge une partie de son salaire. Eureka !
Au niveau des renforts... Eh bien au Racing on juge que ce n'est pas nécessaire. Ainsi, selon l'entraîneur, « cet hiver, au RCS, s'il devait y avoir des arrivées, ce serait uniquement pour compenser des départs. Mais ça n'arrivera pas. »

En coulisses toujours, Renteria prend l'habitude de s'absenter un peu trop au goût du staff strasbourgeois, et se fera sanctionner en interne. Il ne faudrait pas que cette saison soit trop tranquille tout de même...

Côté sportif, le Racing semble se ressaisir en obtenant le point du match nul (1-1) à Auxerre, initiant à ce moment une nouvelle dynamique rassurante et prometteuse.

En effet, le RCS confirme son redressement en l'emportant 2-0 face à Toulouse. La Meinau fête ce soir là le 2000ème match en Ligue 1 du Racing, avec quelques animations et la présence de joueurs historiques comme René Hauss ou Albert Gemmrich.

Les Strasbourgeois affrontent un autre concurrent direct et obtiennent le match nul 2-2 à Bollaert face à une équipe lensoise en plein doute.

Avec trois matchs sans défaite, le Racing semble reparti sur de bons rails et doit confirmer sa bonne forme en recevant Metz à la Meinau dans le cadre d'un 16e de finale de la Coupe de France. Les Messins se présentent comme une des équipes les plus faibles de toute l'histoire du championnat de France, avec neuf petits points glanés en 23 journées. Ah ah, on ricane sec dans les rangs alsaciens... Après la victoire à Saint-Symphorien à l'aller en championnat, une deuxième raclée s'annonce. Eh bien non ! C'est tout le contraire qui se passe, et les joueurs ridicules sont malheureusement ceux qui portent le maillot strasbourgeois. Les Bleus réalisent en effet l'incroyable exploit de se faire corriger 0-3 à domicile par une des plus mauvaises équipes de L1 n'ayant jamais existé. Le rival honni vient humilier une Meinau faiblement garnie qui aura du mal à pardonner cet écart.

« Honteux » ! C'est ainsi que le Kop accueille ses joueurs pour la rencontre face à Saint-Etienne, où une réaction d'orgueil est exigée pour laver, si tant est que cela soit possible, l'humiliation mosellane. Heureusement, le Racing a le bon goût de l'emporter facilement 3-0 face à un adversaire dans une mauvaise spirale, de se rassurer et de rassurer ses fans. Mais le doute ne partira plus, malgré 32 points au compteur et une onzième place conforme aux objectifs annoncés.

Au final, après un début de saison ensoleillé, le gris de l'automne est venu s'abattre sur Strasbourg. Oh bien sûr, les résultats sont en dent de scie et on a connu des périodes froides plus difficiles, mais, si la saison aurait pu être pire, on sent bien que le Racing n'est plus aussi fringant qu'il y a quelques mois et que désormais le danger guette. Le doute est là, bien incrusté, et après avoir rêvé d'un maintien confortable voire de coupe d'Europe, on regarde désormais avec angoisse les cinq petits points nous séparant de la 17e place occupée par Toulouse.
A l'avenir, il faudra être rigoureux et grappiller la dizaine de points manquant pour assurer le maintien. Il reste 14 journées, le RCS a toutes les cartes en main pour finir la saison tranquillement.

Va-t-on s'enfoncer dans le froid hivernal sportif ou retrouver des couleurs et fêter le printemps du Racing ?

kibitz

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