Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'avenir est à nous

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Par paolo
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© denisub90

Notre Racing est plongé dans l'abîme, d'accord, mais en l'occurrence c'est loin d'être notre faute. Et si demain, enfin, le supporter était au moins prince ? A défaut d'être roi.

Avec Jafar Hilali a sa tête, le Racing, notre Racing, s'est emmuré dans une impasse carrément morbide. Un tour de Carousel était sans doute le pire cadeau à nous offrir en ce triste décembre 2009. Même à mes pires ennemis, je ne souhaiterais pas de recevoir, au pied du sapin, fort odorant pour le coup, un bougre d'Hilali à la sauce tartare. Pas même aux supporters de la Juve ou de l'OL. Cela dit, il faut reconnaître que l'intrusion de M. Jafar aura au moins eu l'avantage de nous faire réaliser, à nous supporters, que nous ne pouvons décidément pas tout accepter sans broncher un minimum.

Aussi, le désastre que nous vivons actuellement recèle-t-il, paradoxalement, quelque effet salutaire. Lorsque tout va bien, le supporter a, d'une certaine manière, tendance à s'oublier en tant que supporter. A négliger son rôle d'acteur. Il se berce alors du spectacle, fort agréable, proposé par des mercenaires en short et relègue son esprit critique dans les plus basses divisions de son être. Il se nourrit de l'illusion du « toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort » et devient consommateur d'un spectacle qui ne le satisfait jamais.

En revanche, lorsque le ciel sportif s'assombrit en même temps que de « sinistres crapules » déboulent à tout-va, le supporter se réveille. Brutalement. Et avec la gueule de bois. Il se rappelle soudain qu'il veut être acteur, et qu'il se distingue du simple spectateur. Il ne jure plus alors que par l'abnégation et s'entiche coûte que coûte de sauver l'objet du désir. A Strasbourg, comme nulle part ailleurs, on en sait quelque chose.

Trêve de fantasme. J'estime, en ce qui me concerne, que nous ne pourrons retrouver un Racing qu'une fois débarrassé de qui l'on sait. Et surtout, afin de conserver un minimum de fierté, sans ne plus lui débourser le moindre centime. Avis aux amateurs. Cela dit, désirons-nous vraiment, dans le fond, ne retrouver qu'un Racing ? Un Racing qui, comme par le passé, sera accaparé par des gens n'ambitionnant que de s'en servir à des fins personnelles ? Je suis convaincu que le Racing ne mourra pas. Ou alors la résurrection ne tardera pas à suivre une mort temporaire.

Ainsi le Racing après Hilali, le nouveau Racing, se devra tout d'abord d'opérer une rupture. Il ne devra plus jamais constituer une vitrine potentielle pour des notables à la fois insensibles et incompétents. Et dans ce nouveau Racing, le supporter jouera assurément un rôle prépondérant. Certes, un club ne peut fonctionner sans organigramme prédéfini, sans décideurs, sans président. Mais quel que soit le mode de gouvernance retenu - je ne rentre pas ici dans ce débat - le supporter ne doit plus être impuissant, comme il l'est actuellement, spectateur d'un univers qui se dérobe sous ses yeux, alors qu'il est le sien.

Précisément, l'ensemble des supporters du Racing se devra absolument de constituer une partie intégrante du club. Pourquoi, par exemple; ne pas créer un conseil de surveillance constitué de supporters qui détiendrait un droit de veto quant aux orientations principales impulsées par la direction ? De plus, au-delà de la gestion sportive et financière du club, les supporters devront se considérer en tant que garants de l'identité traditionnelle de l'institution Racing.

Tout club de tradition - Traditionsverein comme disent les Allemands - possède quatre piliers symboliques sans lesquels il n'est plus rien : la dénomination (Racing Club de Strasbourg), les couleurs (maillot bleu et blanc), l'écusson (le blason historique) et le stade (uns're Meinau !). Personne n'y a vraiment sérieusement songé, mais M. Jafar aurait très bien pu avoir la lubie de nous faire jouer subitement en rose fluo avec un écusson remodelé made in Carousel, comme il a eu la lubie de nous faire raquer quinze euros la populaire pour un match de Coupe de France.

Plus jamais le risque de se voir un matin renommé « FC Racing of dariusliffe » ne doit être encouru. Plus jamais on ne devra pouvoir craindre de se retrouver à nouveau à jouer avec un logo pacman sur le coeur. Notre club se doit de rester, à jamais, le Racing Club de Strasbourg. Arborer une tunique bleue et blanche, conserver, à l'identique, son blason historique et évoluer au stade de la Meinau. Le seul et unique temple possible pour le RCS.

Ce Racing connaît actuellement les heures les plus sombres de sa longue existence, mais il se prépare sans doute à renaître d'un jour nouveau. Un cycle est en train de se conclure en même temps qu'un autre s'apprête à s'ouvrir. Il ne revient à présent qu'à nous, à vous, d'y jouer un rôle décisif.

paolo

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par zottel · Dernier message par id

  • "- je ne rentre pas ici dans ce débat -" C'est bien peu le débat actuel ; celui de la forme, de la méthode des facebookers. Pour le reste, beaucoup seront d'accord, sinon tout le monde. Non ?
  • Notre sueur et notre amour pour le club valent mieux que leurs millions et leurs égos. Allez Racing !

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