Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan 2005-2006 II : La descente aux enfers

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Par fremen-bleu
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Le RCS brille sur la scène européenne (ici à Graz) © Karim Chergui

Aujourd'hui, deuxième partie du bilan de la saison écoulée. Entre rêves européens, déboires aux quatre coins de l'Hexagone et remous dans les coulisses : de Graz à la trêve hivernale en passant par Afflelou et Darrou...

Déjà bien à la traîne en championnat (cinq points en huit rencontres), le Racing s'apprête à entrer en lice en Coupe de l'UEFA. L'état d'urgence n'est pas encore décrété et toute la France semble après tout envier le jeu de l'équipe. Manque de chance et erreurs d'arbitrages, calendrier difficile, autant d'éléments qui, conjugués au redressement miraculeux de la saison passée, laissent le club sombrer sans faire de bruit.

Réalité du championnat...

Le premier adversaire des Alsaciens dans leur première campagne européenne depuis 2001 sont les Autrichiens du Graz AK, club modeste mais rodé aux joutes continentales. Une ouverture du score éclair donne le ton. 2-0 à l'aller, 5-0 au retour. Une simple formalité donc pour les Bleus qui se qualifient pour la phase des groupes.

L'heure du réveil a-t-elle enfin sonné, la confiance retrouvée ? Loin s'en faut, puisque après sa victoire à Graz le Racing n'arrive toujours pas à décrocher son premier succès et chute au contraire lourdement à domicile face à Toulouse (2-4) avec un scénario étrangement ressemblant au cru 2004-2005. Le doublé de Karim Haggui ne fait pas illusion, les hommes de Duguépéroux n'avaient pas les moyens d'espérer mieux, la faute à un début de match fantomatique et une défense baladée. De même, son écrasante victoire européenne au retour n'aura rien du déclic escompté puisqu'il faudra se contenter d'un nul (1-1) au stade de l'Aube trois jours après...

Sur les cinq levées suivantes, le Racing n'engrangera qu'un seul petit point (à la Meinau face à Nice) avant de se présenter à Nantes face à des Canaris pas si fringants que ça eux non plus. Un match qui ne devait pas, ne pouvait pas, échapper aux coéquipiers de Mickaël Pagis qui mèneront 0-2 à la mi-temps puis 1-3 avant de se faire rapidement rejoindre. 3-3 partout à l'issue du temps règlementaire, le chat noir à encore frappé pourrait-on déjà se dire. C'est sans compter sur Frédéric Da Rocha qui surgit au bout des arrêts de jeu pour inscrire le but du KO. 4-3 pour les locaux, score final. Le Racing file tout droit vers la Ligue 2...

Ironie du sort, les Bleus se sont entre-temps fait sortir sans gloire de la Coupe de la Ligue par Caen, son adversaire en finale de la même coupe quelques mois auparavant et pensionnaire de Ligue 2. Les deux clubs seront amenés à se croiser de nouveau...

Quatre points sur les trois dernières rencontres de l'année et une première victoire décrochée dans le froid de Marcel Picot permettent encore, au moins dans les paroles, de garder espoir en un nouveau miracle. Habitués aux courtes défaites ou aux matchs nuls et vierges, les attaquant meinauviens ne trouvent que trop rarement le chemin des filets et les deux essais infructueux de l'ancien international allemand Freddy Bobic n'y auront bien évidemment rien changé, le fantôme de Niang (buteur avec Marseille à la Meinau) plane plus que jamais sur les travées du stade. Il faut ajouter à cela un effectif décimé par les blessures et donc considérablement rajeuni (Schneider, Bellaïd, Gameiro).

... et rêves européens

Après sa brillante qualification, le Racing retrouve du beau monde en poules avec l'AS Rome, le FC Bâle, l'Étoile rouge de Belgrade et les Norvégiens de Tromso. La qualification pour les 1/16èmes de finale n'allait pas de soi et pourtant souvenez vous...

Après avoir surpris de bien faibles Bâlois (0-2) dans leur antre pourtant réputée imprenable, les Bleus assurent face à Tromso sur le même score de 2-0 dans une Meinau qui sonne creux. Après avoir longtemps mené sur un but d'Habib Bellaïd, la jeune garde strasbourgeoise ramène même un bon point de Rome malgré l'égalisation de Cassano. Déjà qualifiés, les coéquipiers de Stéphane Cassard vont arracher le match nul face à une équipe de Belgrade soutenue par plus de 2000 supporters, grâce à une entrée tonitruante de Kévin Gameiro qui enflamme (enfin) la Meinau en réalisant le doublé. Nouveau signe du destin, le nul du Racing qualifie le voisin suisse...

Le spectacle est dans les coulisses

L'épisode Keller vs Ginestet du mois de juin n'était qu'un épisode dans la grande fresque romanesque que nous livrent les dirigeants du Racing. En guest star cette fois-ci Alain Afflelou appelé à la rescousse par un Egon Gindorf fatigué de ce que personne n'arrive à devenir vizir à sa place. Le lunetier parisien, qui ambitionne de reprendre là son troisième club de football professionnel, s'engouffre dans la brèche et présente son projet de reprise du club. Pas toujours très net à vrai dire à l'image de l'apport évoqué de 12 millions d'euros dont on ne sait pas vraiment l'origine ni la ventilation.

Les choses s'emballent avec le débarquement de Tiburce Darrou (celui de la Star Académy) à l'entraînement, la fragilisation de Duguépéroux qui pourrait bien être remplacé par l'ancien Niçois Gernot Rohr, le retour de Bobic, l'arrivée de Michel Benguigui dans l'organigramme. Cerise sur le gâteau, l'annonce d'une arrivée possible de l'illustre Marcel Desailly, histoire de résorber le désert offensif du Racing. Réjouissantes perspectives...

Et pourtant ce n'est pas terminé puisque, ultime retournement de situation, c'est finalement un Philippe Ginestet subitement devenu populaire qui va resurgir pour finalement être intronisé président. Retour à la case départ... (pour synthétiser les multiples rebondissements de la succession de Gindorf vous pouvez lire ou relire cet article Le temps ne fait rien à l'affaire)

Si, à en croire dirigeants, entraîneur et joueurs, il reste au Racing un espoir de maintien à la trêve hivernale et que l'avenir sportif est des plus incertains, la question de la présidence est enfin réglée, même si on se doute déjà que l'avènement de Ginestet conduira rapidement au départ de son meilleur ennemi Keller.

Dès demain retrouvez la troisième et dernière partie de ce bilan de la saison écoulée : Le jeu de dupe

fremen-bleu

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Stammtisch
  • clemsounet J'ai déménagé récemment, mais oui c'est chouette la bas
  • islay Je connais bien Wolxheim
  • islay Oui ça fait un moment
  • clemsounet À mon avis, ce temps est révolu 😅🤣
  • islay Il y avait un temps où on pouvait rentrer gratuitement à la mi-temps;))
  • clemsounet Avec mon abonnement évidemment 😄
  • islay je crois que si la 2ième mi-temps a commencé on ne peut plus accéder au stade
  • islay Avec un billet? ;))
  • lucas14 Vend place tribune Est centre famille -15 ans 20€ (MP)
  • clemsounet Savez-vous s'il est possible d'entrer au stade à la MT ? Ou s'ils n'acceptent plus de nouveaux entrants à partir d'un certain délai ?
  • strohteam difference de but, pas goal average.
  • arthas ce point peut jouer en faveur du HAC à la 34e
  • arthas Ils ont un meilleur goal average, ce soir ça leur suffit pour repasser devant Metz
  • islay Marseille ???@ewolfo...
  • arthas Il n'empêche que c'est un point important pour le maintien
  • arthas La physionomie fait mal pour les Havrais, même si Paris a archi dominé quand même
  • fouxy Le déroulé du match c’est une claque pour Le Havre
  • fanta une victoire demain et on est maintenu officiellement
  • fouxy Avant le match oui @tenseur
  • arthas L'arbitre qui laisse le match se poursuivre mdr

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