Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Amiens - RCS, côté tribunes

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5.0 / 5 (3 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Par christou27
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© zero-zero

Amiens était la dernière occasion de voir notre Racing en 2014. Loin du faste de Noël, le match a pêché dans l’animation. Sur et en dehors du terrain. Retour sur l’ambiance dans les tribunes, avant d’entendre les cloches Tintin-nabuler.

Le secret de la Licorne.


De l’extérieur, le stade de la Licorne fait encore bonne figure. Le supporter du championnat de National, habitué aux mains courantes et aux pseudos-tribunes avait l’occasion avec Amiens de visiter un stade digne de ce nom. Stade qui s’offre même le luxe de proposer un parking exclusivement dédié aux visiteurs où se rejoint petit à petit le maigre contingent strasbourgeois.

De l’intérieur, la Licorne est moins reluisante cependant. Le stade est défraîchi et les tribunes clairsemées (euphémisme). Grand maximum 5000 picards à tout casser, pour ce qui est censé être la seconde affluence du championnat, ça ne fait pas rêver. En face, c’est une trentaine de strasbourgeois qui composent la tribune visiteur, entre les minibus d’Alsace et les parisiens ou « locaux ». On regrettera les Ottokar dont on n’aura que les spectres.

Bref, c’est faible, mais suffisant pour faire dire aux vigiles « qu’ils ne nous attendaient pas si nombreux ». Et de les obliger à nous escorter pour aller chercher nos merguez, qui s’avèreront d’ailleurs aussi indigestes que la suite de la rencontre.

Le temple du sommeil


Avant le coup d’envoi, la sono offre quelques choix douteux, comme cet enchaînement de Richard Strauss avec Pharrell Williams sans transition. Discutable.

A part ça, la première mi-temps est pénible. Habitués aux joutes le vendredi soir, personne ne semble avoir réalisé que le match avait commencé. Le Racing peine à ressortir le ballon de son camp, mais les supporters amiénois ne poussent pas les leurs outre mesure. Le kop de la licorne a certes le tambour, mais parler de leurs chants… d’ailleurs, quels chants ? Les tribunes quant à elles sont aux abonnées absentes.

Au milieu de tout ça, les strasbourgeois font ce qu’ils peuvent. Ça se regroupe, se réchauffe, tape des mains et chante. Avec courage et ferveur, mais on est encore loin des Oreilles cassées.

Amiens et le Trésor du « j’réclame le rouge »


Le petit Enzo n’ayant pas touché la barre transversale pendant le challenge mi-temps, et la pathétique mascotte de la Licorne n’étant pas dans un bon jour, le match reprend.

Et là miracle, par l’intervention divine de l’arbitre, le stade va se réveiller. Un peu. En sifflant un pénalty (qui semblait généreux en live) pour le Racing déjà, déclenchant ainsi la colère des travées. Évidemment chez les supporters alsaciens, c’est du pain béni. Un but en zéro occasion, ça donne du baume au cœur pour chanter. L’occasion d’entonner quelques STRAS-BOUR-GEOIS massifs.

Mais la première vraie clameur de la Licorne viendra d’un tacle rugueux de Sabo. Clameur d’indignation puis de satisfaction à la vue du carton rouge. A partir de là, le stade s’emballera un peu jusqu’à l’égalisation avant de retomber dans sa torpeur.

Tintin et les Picards osent.


La fin du match est un peu décousue. Les supporters strasbourgeois se refroidissent à vue d’œil et les chants se font de moins en moins convaincus. En droite ligne avec leurs joueurs qui reculent sous la pression maladroite des amiénois. Tout au plus on retient notre souffle lors de quelques contres, comme lors de cette remontée de balle solitaire de Seka, qui tente d’influer le cours des événements en bon capitaine ad-hoc.

Un dernier frisson parcourra les supporters sur le coup-franc de la dernière chance. Il aurait été beau de les voir réaliser le hold-up parfait, mais finalement, c’est un match nul conforme au niveau des deux équipes (moyen donc).

Objectif : lune ?


Aucun supporter ne souhaite s’éterniser en Picardie. On reste cependant pour applaudir nos joueurs qui viennent saluer les quelques courageux. Oukidja allant même faire la bise à son fan-club (100% féminin) venu exprès de Mouscron pour l’occasion. Leur chouchou n’aura pas démérité ce jeudi, tant mieux pour elles… et pour nous.

Sitôt sortis du stade, on jette un coup d’œil sur le classement pour constater que le nul ne fait avancer personne. Mais au centre des discussions, c’est déjà la reprise et le déplacement massif à Auxerre. Personne n’a les boules de cristal pour prévoir l’issue, mais tout le monde souhaite rêver un peu plus longtemps.

Comme la Vénus de Milou l’a prouvé, même des bras cassés peuvent entrer dans l’Histoire.

christou27

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