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Plus qu'un jour avant le retour à la Meinau et c'est à nouveau Amiens qui s'y présente. L'occasion pour nous de retrouver à nouveau yellowcard, supporter amiénois, pour répondre à nos questions.
Pour commencer, un petit mot sur l’accession en L2 d’Amiens ? Ça faisait un moment que vous ambitionnez de retrouver l’étage supérieur…
Oui, ça commençait à trainer. Nous avons vécu une décennie très terne en termes de football. Un stade qui tombe en ruine, des travées qui se vident, une ferveur qui s’amenuise, la perte du statut pro. C’était long et éprouvant, d’autant plus que notre dernière montée en L2 s’est soldée par une humiliation. C’était pour nous la meilleure année pour monter, notamment avant la mise en place du système de barrage qui solidifie l’élite.
D’autant plus qu’en fin de saison 2013/2014, beaucoup de joueurs sont partis et il a fallu tout reconstruire pour bâtir un nouveau groupe qui n’était pas forcément programmé pour monter dès la saison suivante. Quelles ont été les clés de la réussite ?
C’est de toute façon l’une des grosses problématiques d’un club de National. Difficile de garder un cœur d’équipe performant. Les joueurs intéressants et les jeunes succombent bien volontiers aux sirènes de la L2 et c’est normal. C’est d’ailleurs un championnat où il y a beaucoup de prise de risque en termes de recrutement. Entre les vieilles gloires qui veulent se refaire et les joueurs de CFA qui n’arrivent pas à passer le cap, le turn-over est important. On est reparti de zéro sur la saison 2014/2015, on avait notamment parié sur un mec comme Vincent Créhin en 9 (bide absolu), et puis au final la mayonnaise a pris grâce à une bonne solidité du groupe et des renforts intéressants notamment offensivement (Gope-Fenepej puis Kamara).
Cette saison, niveau recrutement, le club a conservé la majorité des joueurs ayant pris part à l’accession mais a tout de même misé sur quelques bons joueurs des étages inférieurs, quelles sont tes impressions par rapport à tout ça ?
L’ensemble des supporters restent sur leur faim au sujet de recrutement. Christophe Pélissier lui-même a annoncé il y a quelques semaines que le recrutement ne lui convenait pas. Et pour preuve, on commence ce match contre Reims avec une charnière centrale sans DC de métier. Notre campagne a effectivement commencé par des bons coups aux étages inférieurs (Charrier, Rabei, Mamillone), qui devaient s’agrémenter de joueurs « expérience L2 ». Joueurs que l’on attend toujours. Christophe Hérelle nous a notamment fait faux bond après avoir fait le forcing auprès de Créteil pour signer chez nous. Au final, nous avons une équipe volontaire qui s’appuie sur les mêmes qualités que l’an dernier : courage, abnégation et une forte propension à se projeter vers l’avant. Est-ce que ce sera suffisant ?
Après ce match contre Reims qui s’est soldé par un nul, es-tu rassuré par la prestation des tiens ?
Difficile à dire. Reims a joué à 10 contre 11 pendant 85 minutes. Je pense que les joueurs de l’ASC ont été surpris de devoir faire le jeu si tôt. Ils comptaient, je pense, procéder en contre. En ce sens, c’est une belle surprise car nous n’avons pas été frileux, on a su proposer du jeu, et du bon jeu (même s’il y avait par conséquent plus d’espaces). On prend un but gag, on égalise par un but gag. Nous aurions dû tuer le match plus tôt avec quand même cinq vraies occasions franches. Le seul regret est donc ce manque de réalisme, face à un SDR qui en ce début de saison et qui plus est à 10, était plus que prenable.
France Football vous a promis la descente en National en vous qualifiant de « chèvres », tu le prends comment ?
Bof. Travaillant et résidant à Paris, j’ai l’habitude d’entendre ce genre de phrases au sujet d’Amiens. Je ne pense pas qu’il y ait de chèvres dans ce championnat. Il y a un bon nombre de joueurs valeureux avec l’envie de bien faire. Les clubs se différencient les uns des autres par des encadrements et des budgets. C’est une provocation qui ne fait que le déshonorer lui-même, d’autant plus qu’il ne doit connaitre aucun joueur de l’équipe. Donnez vite à ce journaliste sa dose de Messi, qu’il puisse mettre un terme à ses troubles érectiles au plus vite. Pauvre homme.
L’affaire Haddou-Héloïse a fait grand bruit, peux-tu nous donner ton avis sur la gestion de ces dossiers ?
Une gestion catastrophique. Sans trop rentrer dans les détails, Laurent Héloïse, natif d’Amiens, est un joueur couteau suisse qui nous a bien aidé l’an dernier. Yassine Haddou n’a quant à lui pas convaincu sur le terrain. Pour les deux, la question sportive se posait pour cette saison L2, il semblerait que les dirigeants aient trouvé un prétexte « d’humeur » pour les lourder. On ne doit pas être loin du licenciement abusif (même si on ne sait pas vraiment tout sur cette affaire). Humainement c’est en tout cas déplorable et on risque de payer le tarif. Je pense même que ça eu un impact sur le ralentissement de notre recrutement.
Les matchs Amiens-Strasbourg sont souvent tendus, l’origine remontant probablement à la finale de la coupe de France 2001 remportée par le Racing aux tirs aux buts. Et toi, comment vis-tu ces rencontres ? Nous détestes-tu toujours ?
« Je déteste le RCS », c’est effectivement des mots que j’avais dû employer il y a quelques années, lors de mon précèdent passage/interview sur Stub. Un sens certain de la punchline, sans aucun doute :). Détester est néanmoins un bien grand mot. Pour moi, le RCS reste et restera synonyme de rêve de gosse brisé (j’avais 12 ans en 2001) et mine de rien, ça reste. A part ça, j’admire la ferveur du RCS, ses supporters et je me transcende pour nos duels si particuliers. J’avais quand même été déçu lors de notre précédente rencontre. Certes vous avez vécu un scénario cruel, mais les réactions d’après match ont été désastreuses de la part de certains, une minorité sans doute (les réactions de Dugué et Blayac en fin de match, le « caillassage » de la tribune, les insultes copieuses sur nos réseaux sociaux et les conseils sur nos forums de ne pas « se déplacer à Colmar sous peine d’y recevoir un accueil « peu amical » », c’était quand même grotesque). Strasbourg pendant 2 jours c’était la Corse : dommage !
Ton pronostic sur RCS – ASC ?
C’est un match qui se coche, avec certainement un Kamara « dinov » qui sera copieusement sifflé. Qu’à cela ne tienne, cela le motivera. Si cette fois vous gardez le gâteau et le champagne au frais, vous avez de bonnes chances de l’emporter. Votre recrutement est intelligent et de haute volée. Vous êtes sans doute en course pour la montée. Je vois cependant une victoire d’Amiens 1-2, car en août, il ne faut pas se contenter d’un point.
Oui, ça commençait à trainer. Nous avons vécu une décennie très terne en termes de football. Un stade qui tombe en ruine, des travées qui se vident, une ferveur qui s’amenuise, la perte du statut pro. C’était long et éprouvant, d’autant plus que notre dernière montée en L2 s’est soldée par une humiliation. C’était pour nous la meilleure année pour monter, notamment avant la mise en place du système de barrage qui solidifie l’élite.
D’autant plus qu’en fin de saison 2013/2014, beaucoup de joueurs sont partis et il a fallu tout reconstruire pour bâtir un nouveau groupe qui n’était pas forcément programmé pour monter dès la saison suivante. Quelles ont été les clés de la réussite ?
C’est de toute façon l’une des grosses problématiques d’un club de National. Difficile de garder un cœur d’équipe performant. Les joueurs intéressants et les jeunes succombent bien volontiers aux sirènes de la L2 et c’est normal. C’est d’ailleurs un championnat où il y a beaucoup de prise de risque en termes de recrutement. Entre les vieilles gloires qui veulent se refaire et les joueurs de CFA qui n’arrivent pas à passer le cap, le turn-over est important. On est reparti de zéro sur la saison 2014/2015, on avait notamment parié sur un mec comme Vincent Créhin en 9 (bide absolu), et puis au final la mayonnaise a pris grâce à une bonne solidité du groupe et des renforts intéressants notamment offensivement (Gope-Fenepej puis Kamara).
Cette saison, niveau recrutement, le club a conservé la majorité des joueurs ayant pris part à l’accession mais a tout de même misé sur quelques bons joueurs des étages inférieurs, quelles sont tes impressions par rapport à tout ça ?
L’ensemble des supporters restent sur leur faim au sujet de recrutement. Christophe Pélissier lui-même a annoncé il y a quelques semaines que le recrutement ne lui convenait pas. Et pour preuve, on commence ce match contre Reims avec une charnière centrale sans DC de métier. Notre campagne a effectivement commencé par des bons coups aux étages inférieurs (Charrier, Rabei, Mamillone), qui devaient s’agrémenter de joueurs « expérience L2 ». Joueurs que l’on attend toujours. Christophe Hérelle nous a notamment fait faux bond après avoir fait le forcing auprès de Créteil pour signer chez nous. Au final, nous avons une équipe volontaire qui s’appuie sur les mêmes qualités que l’an dernier : courage, abnégation et une forte propension à se projeter vers l’avant. Est-ce que ce sera suffisant ?
Après ce match contre Reims qui s’est soldé par un nul, es-tu rassuré par la prestation des tiens ?
Difficile à dire. Reims a joué à 10 contre 11 pendant 85 minutes. Je pense que les joueurs de l’ASC ont été surpris de devoir faire le jeu si tôt. Ils comptaient, je pense, procéder en contre. En ce sens, c’est une belle surprise car nous n’avons pas été frileux, on a su proposer du jeu, et du bon jeu (même s’il y avait par conséquent plus d’espaces). On prend un but gag, on égalise par un but gag. Nous aurions dû tuer le match plus tôt avec quand même cinq vraies occasions franches. Le seul regret est donc ce manque de réalisme, face à un SDR qui en ce début de saison et qui plus est à 10, était plus que prenable.
France Football vous a promis la descente en National en vous qualifiant de « chèvres », tu le prends comment ?
Bof. Travaillant et résidant à Paris, j’ai l’habitude d’entendre ce genre de phrases au sujet d’Amiens. Je ne pense pas qu’il y ait de chèvres dans ce championnat. Il y a un bon nombre de joueurs valeureux avec l’envie de bien faire. Les clubs se différencient les uns des autres par des encadrements et des budgets. C’est une provocation qui ne fait que le déshonorer lui-même, d’autant plus qu’il ne doit connaitre aucun joueur de l’équipe. Donnez vite à ce journaliste sa dose de Messi, qu’il puisse mettre un terme à ses troubles érectiles au plus vite. Pauvre homme.
L’affaire Haddou-Héloïse a fait grand bruit, peux-tu nous donner ton avis sur la gestion de ces dossiers ?
Une gestion catastrophique. Sans trop rentrer dans les détails, Laurent Héloïse, natif d’Amiens, est un joueur couteau suisse qui nous a bien aidé l’an dernier. Yassine Haddou n’a quant à lui pas convaincu sur le terrain. Pour les deux, la question sportive se posait pour cette saison L2, il semblerait que les dirigeants aient trouvé un prétexte « d’humeur » pour les lourder. On ne doit pas être loin du licenciement abusif (même si on ne sait pas vraiment tout sur cette affaire). Humainement c’est en tout cas déplorable et on risque de payer le tarif. Je pense même que ça eu un impact sur le ralentissement de notre recrutement.
Les matchs Amiens-Strasbourg sont souvent tendus, l’origine remontant probablement à la finale de la coupe de France 2001 remportée par le Racing aux tirs aux buts. Et toi, comment vis-tu ces rencontres ? Nous détestes-tu toujours ?
« Je déteste le RCS », c’est effectivement des mots que j’avais dû employer il y a quelques années, lors de mon précèdent passage/interview sur Stub. Un sens certain de la punchline, sans aucun doute :). Détester est néanmoins un bien grand mot. Pour moi, le RCS reste et restera synonyme de rêve de gosse brisé (j’avais 12 ans en 2001) et mine de rien, ça reste. A part ça, j’admire la ferveur du RCS, ses supporters et je me transcende pour nos duels si particuliers. J’avais quand même été déçu lors de notre précédente rencontre. Certes vous avez vécu un scénario cruel, mais les réactions d’après match ont été désastreuses de la part de certains, une minorité sans doute (les réactions de Dugué et Blayac en fin de match, le « caillassage » de la tribune, les insultes copieuses sur nos réseaux sociaux et les conseils sur nos forums de ne pas « se déplacer à Colmar sous peine d’y recevoir un accueil « peu amical » », c’était quand même grotesque). Strasbourg pendant 2 jours c’était la Corse : dommage !
Ton pronostic sur RCS – ASC ?
C’est un match qui se coche, avec certainement un Kamara « dinov » qui sera copieusement sifflé. Qu’à cela ne tienne, cela le motivera. Si cette fois vous gardez le gâteau et le champagne au frais, vous avez de bonnes chances de l’emporter. Votre recrutement est intelligent et de haute volée. Vous êtes sans doute en course pour la montée. Je vois cependant une victoire d’Amiens 1-2, car en août, il ne faut pas se contenter d’un point.
