Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le soulagement

Note
3.0 / 5 (4 notes)
Date
Catégorie
Après-match
Lectures
Lu 5.037 fois
Auteur(s)
Par doubleponey
Commentaires
7 comm.
DSC00600.JPG
© rachmaninov

Au terme d'un match pas franchement emballant, le Racing s'est imposé de justesse face à Auxerre, dans une rencontre qui opposait deux équipes mal en point.

Strasbourg se présente sans Felipe Saad, Dimitri Lienard et Eric Marester, tous trois suspendus ainsi que Kader Mangane, blessé. Auxerre doit faire sans Lionel Mathis, son capitaine. Côté bourguignon, on craint particulièrement Gaëtan Courtet, le meilleur passeur et Yohann Touzghar, le meilleur buteur, qui forment leur duo d’attaque. On se souvient aussi qu’Auxerre est la première équipe qui nous a fait mordre la poussière cette saison lors l'élimination en coupe de la ligue.

Les compositions d’équipe :

RCS :

Equipe


AJA :

Equipe


Dès le début du match, on constate que Thierry Laurey aligne Ihsan Sacko pour, entre autres, gêner les montées de Baba Traoré, souvent sur l’aile droite du Racing. On remarque aussi que Strasbourg laisse Auxerre développer son jeu et attend, bien en place, pour lâcher les chevaux une fois le ballon récupéré. Auxerre se montre essentiellement dangereux par de longues ouvertures à destination de Touzghar. Les dix premières minutes se limitent à cela et le plan de jeu du Racing se montre tellement efficace qu’Auxerre patine et ne sait se montrer dangereux. Au quart d’heure de jeu soudain la lumière fut ! Sacko, qui démarre le match tambours battants, récupère la balle et lance Nogueira excentré à droite, près de la ligne de touche, celui-ci centre dans la surface pour Boutaib, et comme souvent dans ce genre de cas (cf le premier but contre VA…), la tête du second nommé est décroisée et prend complètement Boucher à revers, 1/0 !!! La Meinau peut s’enflammer …

Les cinq minutes qui suivent le but permettent à Sacko de s’illustrer : à la dix-huitième, échappée folle soldée par un centre trop long et à la minute suivante, passe en profondeur pour Gragnic qui permet d’obtenir un corner. A partir de là, Auxerre tente de remettre le pied sur le ballon avec tout d’abord, une tête de Touzghar à l’entrée de la surface dans les gants d’Oukidja (21e), puis une ouverture de Tacalfred vers Konaté qui finit en six mètres (24e). A la 26e minute, on voit bien un échange Boutaib / Gragnic donner un corner mais c'est tout pour Strasbourg. Les dix minutes qui suivent voient encore Auxerre pousser mais trop maladroitement, que cela soit dangereux : par coup franc (28e/29e) puis par un centre de Vincent pour la reprise ratée de Ba qui finira en 6 mètres (34e).
A la mi-temps, la possession est légèrement favorable à Strasbourg à raison de 54/46, Auxerre ayant tiré à 3 reprises contre une seule pour le Racing, mais la bonne. Strasbourg semble décidé à changer son fusil d’épaule en se contentant d’être efficace plutôt que de vouloir bien jouer à tout prix, et de se faire avoir comme trop souvent depuis un mois.

La seconde mi-temps démarre avec les 22 mêmes acteurs, et voit Strasbourg obtenir le monopole du ballon, Auxerre décide de changer de tactique après l’échec cuisant du premier acte. La bataille se situe essentiellement au milieu de terrain et malgré les efforts de l’arbitre pour ne pas siffler à foisons, force est de constater qu’il en reviendra vite à couper le jeu afin de préserver les joueurs des deux équipes, au détriment de la fluidité du spectacle. Les fautes se multiplient et dès que Strasbourg récupère Auxerre intervient, même irrégulièrement afin de ne pas être pris à défaut. On constate aussi l’excellente entente de la doublette d’anciens messins N'doye / Ndour qui voit pas mal d’échanges de passes entre les deux protagonistes. A la 58ème, c’est Adama Ba qui prendra sa biscotte entrainant son remplacement par Samed Kilic afin de poser davantage le jeu du côté auxerrois. On remarque aussi que Boutaib prend le relais de Ndour régulièrement sur le côté gauche afin de verrouiller comme Sacko était chargé de le faire sur l’aile opposée. A la 66e, une bonne succession de passes comme les strasbourgeois en ont le secret permets à Khalid Boutaib de se retrouver à dribbler et d’obtenir un corner, qui ne donnera rien. Vous le devinez en me lisant, il ne se passe vraiment pas grand-chose, Auxerre ayant toujours autant de mal à développer quoi que ce soit, et Strasbourg cherchant à contrôler. A la 69e, on voit Konaté laissé sa place à Ayé, changement offensif pour Auxerre qui va porter ses fruits. En effet dans la minute, un centre d’Aguilar, le latéral droit auxerrois qui aura parcouru des kilomètres, est dégagé par la défense mais récupéré par Vincent aux quarantes mètres, celui-ci passe à Sparagna sur la droite qui centre pour Courtet, trop seul à l’entrée de la surface légèrement excentré. Il n’en faut pas plus pour la gachette Gaétan Courtet pour déclencher une reprise sans contrôle qui par tout droit dans le petit filet d’Oukidja.

Première occasion auxerroise et 1/1… On se dit alors que Strasbourg a vraiment le parfait profil du dindon, toute la rencontre ils ont été devant, leur adversaire n’a rien montré, et ils encaissent un but venu de nulle part. On l’a vécu trop souvent et on le revit encore comme si l’on ne savait pas retenir les erreurs passées ! A la 72e, Sparagna profite de l’euphorie et tente une belle reprise des trente mètres qu’Oukidja capte sans problème. L’orage est passé mais le coup est dur, l’égalisation auxerroise aura au moins le mérite de redonner du rythme à cette rencontre. A la 73e, un coup franc de Gragnic trouve la tête de Seka mais cela ne donne rien. A la 76e, Jérémy Grimm y va de son carton jaune et Vincent Gragnic laisse sa place à la star Baptiste Guillaume, notre CR7. La minute suivante un centre de Ndour trouve Nogueira au second poteau, qui reprend comme il peut, mais c’est trop léger pour inquiéter Boucher. A la 78e, le soldat Boutaib laisse sa place à Blayac, l’idole des jeunes et surtout des moins jeunes… Nogueira frappe dans les tribunes (79e).

A la 80e, Dos Santos lance Sacko sur une touche mais ce dernier centre dans le vide. A la 81e, Guillaume fait un gros effort et récupère le ballon le long de la ligne de corner, il temporise, remets en retrait sur Grimm qui centre instantanément dans la surface mais malgré la qualité du centre cela ne donne rien. Dans la continuité, Blayac en pivot rabat le ballon pour Sacko mais de nouveau c’est mal ajusté. Il est là le gros problème du RCS, de bonnes intentions mais trop de justesses techniques, trop d’approximations ! A la 83e, Blayac obtient le ballon dans la surface, il le conserve en se rapprochant de la ligne de corner et centre en retrait sur Guillaume, ce dernier, dos au but, contrôle et talonne avec puissance, une mésentente Sparagna/Boucher permet à Strasbourg de se libérer, et à Baptiste Guillaume de faire manger leur clavier à bon nombre de stubistes. Sparagna quant à lui aura vraiment tout fait, mais ce dernier geste me convient parfaitement.

Blayac décidément est vraiment digne du trophée du prochain ballon d’or, et Thierry Laurey, malgré ses changements, qui rappelons-le fais entrer le centreur et le buteur de cette dernière action, ne connait pas grand-chose au football. Blayac titulaire et puis c’est tout, Guillaume, Boutaib et consorts n’ont qu’à bien se tenir.
La fin de match se tend, Courtet poussant Ndour avec véhémence et récoltant au passage son avertissement (84e). Les derniers changements sont effectués, Sparagna pour Sissako et Ndour pour Caci dont c'est la première apparition en championnat, bravo Anto ! Auxerre pousse tant bien que mal mais le jeu est encore une fois haché par trop de fautes des deux côtés. On voit quand même à la 92e, Caci hériter du ballon dans le rond central, passer pour Blayac qui décale magnifiquement Sacko sur la droite, celui-ci, qui court encore … !!!, conserve le ballon, s’enfonce dans la défense et centre en retrait sur Blayac qui rate sa reprise dans les six mètres, plus dur à rater qu’à mettre mais l’essentiel est ailleurs.

Strasbourg gagne un match âpre, et a encore failli se retrouver dépourvu à la fin. Il faudra beaucoup plus de justesse dans les passes, de meilleurs échanges et encore plus de qualité technique pour réussir à se maintenir confortablement. Blayac ne sera pas ballon d’or et Guillaume pas (encore) ballon de plomb. Cette victoire fait du bien dans les têtes et permets de souffler un peu avant le court déplacement dans le Doubs. Les horloges sont remises à l’heure et l’opération maintien est en cours. Bravo à Thierry Laurey pour son flair, à Guillaume pour son (quasi) but, à Blayac d’être l’idole des jeunes et à la tribune populaire d’être UNIQUE !!!

doubleponey

Commentaires (7)

Flux RSS 7 messages · Premier message par chris3fr · Dernier message par dal

  • On pourra dire que Laurey a du flair lorsqu'il mettra Gragnic sur la touche et Blayac titulaire !
  • Force est de constater (;-)) que l'auteur de cet article en remet (;;-)) une couche sur la querelle des pro-Blayac et des pro-Guillaume, celui-ci s’achevant, je pense, sur un match nul les concernant : deux bons appels de la starlette de 21 ans (accueillie froidement par le public à son entrée à la place du fantôme Gragnic qui a été presque nulle part (;;;-)) et une talonnade ratée/réussie mais au moins tentée qui termine au fond avec chance. Une passe décisive pour le héros de 33 ans (chaudement fêté par la Meinau à son entrée) qui rate l'inratable après cela. Les voir ensemble montre qu'ils se marchent sur les pieds, mais il faudrait revoir Blayac 75 minutes et Guillaume 15 contre Sochaux, avant de voir si, au cours de la saison, BG-7 réussit à inverser la proportion, …à moins que Bahoken ne boive un gros flacon d'efficacitine et nous les fasse oublier tous les deux.

    Personnellement, je ne réclame pas du goudron et des plumes pour la grande frite graisseuse si huilée que le ballon ne veut pas lui venir sur la tête, mais mon clavier va bien, on est loin du triplé.
  • Pas emballant ?
    Ca veut dire quoi ?
    11 hommes qui ne lâchent rien, qui ouvrent le score, qui se font rejoindre 1/4 d'heure avant la fin, mais qui trouvent le moyen de marquer devant leurs plus fervents supporters 10 minutes plus tard, malgré la déception du but encaissé. C'est pas emballant ?
    Vous préféreriez une 5 à 0 au bout de 10 minutes de jeu à la barcelonnaise ?
    Eh bien moi, j'ai trouvé ce match emballant, très emballant, même ! parce qu'il y a eu du suspense jusqu'au bout et qu'ils ont gagné ! Ca me saoule les commentateurs spécial "chips et canapé" qui insultent nos joueurs ! mettez donc les crampons et venez vous ridiculiser à leurs places !
    Allez Racing...
  • Pourvu que Guillaume ne devienne pas titulaire grâce à cette supercherie de but.... Sacko à été impressionnant.
  • David Heitz a écrit, le 22/10/2016 14:02 :
    Pourvu que Guillaume ne devienne pas titulaire grâce à cette supercherie de but.... Sacko à été impressionnant.


    Impressionnant... de retard sur tous les ballons ? oui, en effet !
  • On a trouvé un rédacteur pour le CR de Sochaux on dirait I-)
  • Un peu déçu que personne ne relève la qualité de jeu du Racing au milieu de terrain. Par exemple ce match là on leur a marché dessus au milieu mais ce n'est même pas évoqué dans l'article.

    Pareil pour ceux qui critiquent la finition. Marquer à chaque match en L2 c'est quand même pas mal. Si on comble nos lacunes défensives on finira par faire peur.

    PS : Boutaib Sacko je valide totalement

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives