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Devant un stade vide et dans un maillot décoré de multiples sponsors aux couleurs criardes, les Strasbourgeois se sont inclinés face à Amiens et quittent dès leur premier match la Coupe de la Ligue. Faut-il vraiment s'en plaindre ?
Un stade déserté
Contrairement à d'autres clubs de L1, les dirigeants du Racing n'avaient pas souhaité inviter les 11700 abonnés à ce premier match de coupe de la saison. Un signe avant-coureur de ce que votre petit doigt vous avait probablement dit* : la réception d'Amiens n'a pas attiré la foule puisque moins de 4000 personnes avaient décidé de passer leur mercredi soir au stade de la Meinau.
Il faut également souligner que contrairement à sa cousine centenaire qui présente régulièrement des affiches improbables et rigolotes, la Coupe de la Ligue ne propose finalement que les rencontres habituelles du championnat professionnel... à la différence près que les meilleurs joueurs y sont généralement laissés au repos, justifiant peut-être encore plus la préférence massive pour le doublé canapé/télé.
A quoi sert une Coupe de la Ligue ?
Il fallait donc sans doute être gentiment fêlé pour se rendre à la Meinau en ce mercredi frais et pluvieux, surtout que l'Amiens SC en position de relégable dans le championnat de L2 n'a plus grand-chose à voir avec le club qui fît trembler les Strasbourgeois dans la course à la L1 l'an passé. Etre fêlé donc, et aussi aimer rêver avec quelques étoiles dans les yeux en espérant déjà un parcours victorieux jusqu'à la finale de la compétition : les présents à un certain Racing-Lille interminable et à -15°C, finalement remporté notamment grâce à un ex-futur grand joueur du club, comprendront sans doute.
Mais les soirs de défaites précoces, on se demande bien à quoi peut servir une Coupe de la Ligue si ce n'est de permettre à d'obscurs joueurs d'inscrire des buts d'extra-terrestres. Mais cela ne se passe que dans les clubs mythiques et le championnat de France n'en possède pas suffisamment pour que la LFP puisse décemment utiliser cet argument décisif pour vendre sa compétition favorite.
Match à oublier
Car des buts extraordinaires, il n'y en eut point au cours de cette rencontre dont on finira sans doute par oublier jusqu'au score. Oublier qu'en début de rencontre le Racing dominait largement et cherchait à construire chacune de ses actions face à des Amiénois ayant clairement choisi de défendre à onze et de jouer le contre.
Oublier que Gameiro, très actif sur le côté gauche, fut à deux doigts d'ouvrir le score au quart d'heure de jeu suite à un corner récupéré à l'entrée de la surface et une frappe qui passa juste au dessus de la transversale. Oublier qu'un peu plus tard Alvaro Santos tergiversa trop longuement dans la surface au lieu de frapper au but suite à une passe de l'intenable Gameiro : le manque de frappes au but, voilà un des maux récurrents des dernières semaines à mettre au passif des attaquants du Racing, à l'exception notable de Kevin Gameiro.
C'est d'ailleurs encore le jeune international espoir qui se signala à la demi-heure par un tir à ras de terre qui frôlait le poteau et à la 34ème minute par une nouvelle tentative passant à nouveau juste au dessus du but amiénois.
Pris en contre
Dominateur mais inefficace, le Racing s'exposait aux contres des Picards dès l'entame de la seconde période. Et à l'heure de jeu, sur sa première opportunité sérieuse, Amiens parvint à ouvrir le score par l'intermédiaire de Traoré bien servi par Kadir dans la profondeur. Seul face à l'attaquant arrivé lancé, Nicolas Puydebois (remplaçant de Cassard pour les rencontres de Coupe) ne put rien faire. 1 à 0 pour Amiens.
De plus en plus brouillons au fil des minutes, les Strasbourgeois finissent ensuite par déjouer et s'énervent : à un quart d'heure du terme, Abou effectua son deuxième tacle dangereux de la seconde période et subit une seconde fois la sanction de l'arbitre. Strasbourg se retrouvait donc à dix.
L'attaque inquiète
Les choses se compliquaient alors sérieusement et face à une défense encore renforcée par les trois changements amiénois, le Racing ne parvint plus à s'approcher des cages picardes malgré les nombreuses montées de Bellaïd ou de Paisley.
Finalement, sur un nouveau ballon perdu bêtement et par excès de précipitation, le RCS encaissa un second but dans les arrêts de jeu. Buron lançait Kadir qui dribbla Puydebois et inscrivit le second but dans un angle fermé. Le Racing conclut ainsi son cinquième match consécutif sans marquer de but : avec le seul Gameiro surnageant et un Alvaro Santos totalement inexistant pour le moment, l'attaque devient un vrai motif d'inquiétude.
Ils sont parmi nous
Dans ce match typique de coupe, le gros n'aura donc jamais réussi à trouver l'ouverture dans la défense renforcée du petit. Place désormais à l'essentiel : le championnat et la Coupe de France.
Demain la télé nous expliquera sans doute à quel point la Coupe de la Ligue est formidable et la presse largement infiltrée par ces envahisseurs ligués en fera probablement amplement l'écho. A coup sûr, il y sera même fait état d'une défaite du Racing. Bienheureux que nous sommes d'avoir rencontré ce soir onze bonshommes tout de noir vêtus (appelés d'ailleurs Men in Black au pays du soccer). Ils ont effacé notre mémoire : la Coupe de la Ligue n'existe pas.
* Note : disponible en coffret DVD depuis cette semaine, la série « Les Envahisseurs » pourra avantageusement occuper vos soirées du 31 octobre 2007, 16 janvier, 27 février et 29 mars 2008.
Contrairement à d'autres clubs de L1, les dirigeants du Racing n'avaient pas souhaité inviter les 11700 abonnés à ce premier match de coupe de la saison. Un signe avant-coureur de ce que votre petit doigt vous avait probablement dit* : la réception d'Amiens n'a pas attiré la foule puisque moins de 4000 personnes avaient décidé de passer leur mercredi soir au stade de la Meinau.
Il faut également souligner que contrairement à sa cousine centenaire qui présente régulièrement des affiches improbables et rigolotes, la Coupe de la Ligue ne propose finalement que les rencontres habituelles du championnat professionnel... à la différence près que les meilleurs joueurs y sont généralement laissés au repos, justifiant peut-être encore plus la préférence massive pour le doublé canapé/télé.
A quoi sert une Coupe de la Ligue ?
Il fallait donc sans doute être gentiment fêlé pour se rendre à la Meinau en ce mercredi frais et pluvieux, surtout que l'Amiens SC en position de relégable dans le championnat de L2 n'a plus grand-chose à voir avec le club qui fît trembler les Strasbourgeois dans la course à la L1 l'an passé. Etre fêlé donc, et aussi aimer rêver avec quelques étoiles dans les yeux en espérant déjà un parcours victorieux jusqu'à la finale de la compétition : les présents à un certain Racing-Lille interminable et à -15°C, finalement remporté notamment grâce à un ex-futur grand joueur du club, comprendront sans doute.
Mais les soirs de défaites précoces, on se demande bien à quoi peut servir une Coupe de la Ligue si ce n'est de permettre à d'obscurs joueurs d'inscrire des buts d'extra-terrestres. Mais cela ne se passe que dans les clubs mythiques et le championnat de France n'en possède pas suffisamment pour que la LFP puisse décemment utiliser cet argument décisif pour vendre sa compétition favorite.
Match à oublier
Car des buts extraordinaires, il n'y en eut point au cours de cette rencontre dont on finira sans doute par oublier jusqu'au score. Oublier qu'en début de rencontre le Racing dominait largement et cherchait à construire chacune de ses actions face à des Amiénois ayant clairement choisi de défendre à onze et de jouer le contre.
Oublier que Gameiro, très actif sur le côté gauche, fut à deux doigts d'ouvrir le score au quart d'heure de jeu suite à un corner récupéré à l'entrée de la surface et une frappe qui passa juste au dessus de la transversale. Oublier qu'un peu plus tard Alvaro Santos tergiversa trop longuement dans la surface au lieu de frapper au but suite à une passe de l'intenable Gameiro : le manque de frappes au but, voilà un des maux récurrents des dernières semaines à mettre au passif des attaquants du Racing, à l'exception notable de Kevin Gameiro.
C'est d'ailleurs encore le jeune international espoir qui se signala à la demi-heure par un tir à ras de terre qui frôlait le poteau et à la 34ème minute par une nouvelle tentative passant à nouveau juste au dessus du but amiénois.
Pris en contre
Dominateur mais inefficace, le Racing s'exposait aux contres des Picards dès l'entame de la seconde période. Et à l'heure de jeu, sur sa première opportunité sérieuse, Amiens parvint à ouvrir le score par l'intermédiaire de Traoré bien servi par Kadir dans la profondeur. Seul face à l'attaquant arrivé lancé, Nicolas Puydebois (remplaçant de Cassard pour les rencontres de Coupe) ne put rien faire. 1 à 0 pour Amiens.
De plus en plus brouillons au fil des minutes, les Strasbourgeois finissent ensuite par déjouer et s'énervent : à un quart d'heure du terme, Abou effectua son deuxième tacle dangereux de la seconde période et subit une seconde fois la sanction de l'arbitre. Strasbourg se retrouvait donc à dix.
L'attaque inquiète
Les choses se compliquaient alors sérieusement et face à une défense encore renforcée par les trois changements amiénois, le Racing ne parvint plus à s'approcher des cages picardes malgré les nombreuses montées de Bellaïd ou de Paisley.
Finalement, sur un nouveau ballon perdu bêtement et par excès de précipitation, le RCS encaissa un second but dans les arrêts de jeu. Buron lançait Kadir qui dribbla Puydebois et inscrivit le second but dans un angle fermé. Le Racing conclut ainsi son cinquième match consécutif sans marquer de but : avec le seul Gameiro surnageant et un Alvaro Santos totalement inexistant pour le moment, l'attaque devient un vrai motif d'inquiétude.
Ils sont parmi nous
Dans ce match typique de coupe, le gros n'aura donc jamais réussi à trouver l'ouverture dans la défense renforcée du petit. Place désormais à l'essentiel : le championnat et la Coupe de France.
Demain la télé nous expliquera sans doute à quel point la Coupe de la Ligue est formidable et la presse largement infiltrée par ces envahisseurs ligués en fera probablement amplement l'écho. A coup sûr, il y sera même fait état d'une défaite du Racing. Bienheureux que nous sommes d'avoir rencontré ce soir onze bonshommes tout de noir vêtus (appelés d'ailleurs Men in Black au pays du soccer). Ils ont effacé notre mémoire : la Coupe de la Ligue n'existe pas.
* Note : disponible en coffret DVD depuis cette semaine, la série « Les Envahisseurs » pourra avantageusement occuper vos soirées du 31 octobre 2007, 16 janvier, 27 février et 29 mars 2008.
