RCS - GSNM, côté tribunes

Neuves-Maisons pour la nouvelle année

Pour ce premier match de l'année 2012 à la Meinau, le Racing reçoit Neuves-Maisons ce samedi 21 janvier à 16h en lever de rideau du match de D1 féminine entre le FC Vendenheim et Montpellier. Non pas que le CFA2 soit hiérarchiquement moins élevé que la D1 féminine, mais - on l'imagine bien - pour des raisons de praticabilité du terrain. La galanterie est donc de rigueur, et cette double affiche est promue par une opération gratuité pour les couples. Un bon coup pour faire venir un peu de monde pour cette incroyable affiche face à l'avant-dernier du championnat.

L'heure du goûter

Peu avant 16h, les fidèles strasbourgeois rejoignent leurs places. Jean-Luc Filser en profite pour saluer les supporters de Neuves-Maisons qui se sont déplacés, c'est-à-dire à peu près personne – ou, du moins, ils n'auront pas l'occasion de se faire remarquer au cours du match.

Le kop est comme toujours bien garni, et les tribunes Nord et Sud relativement fournies en leurs centres. La tribune Ouest est, par contre, moins colorée qu'à son habitude, et on ne parlera même pas du quart de virage Sud-Ouest où les habitués se comptent sur les doigts de 2 ou 3 mains.


Nul doute que Sikimic aura apprécié le geste.

Les joueurs entrent sur le terrain, alors qu'une banderole est déployée pour souhaiter la bienvenue à Milovan Sikimic. Celui-ci, applaudi par le public, répondra poliment levant les bras à son tour et applaudissant les tribunes. 16h, l'heure du goûter : le coup d'envoi est donné. Il faudra toutefois attendre une grosse demi-heure pour être servi en se délectant d'un premier but de cap'tain Golliard. Les Blue Girls s'essayent à la chorégraphie du quart de virage, mais rendent rapidement les armes. Si, durant cette demi-heure, les chants du kop résonnent, le public de la Meinau reste frileux. La faute à un léger vent, mais aussi à un début de match pas très emballant, limite stressant, malgré le faible niveau des néodomiens. Le « Aux armes » lancé par les UB90 trouvera un écho en tribune Nord... Un seul écho à vrai dire : cette unique voix s'élevant de la tribune Nord méritera les applaudissements du quart de virage à chacune de ses interventions. A plusieurs reprises, les supporters croiront au but et se dresseront, comme sur cette frappe de Ledy contrée sur la ligne ou encore cette demi-volée de Sichi déviée – ou pas – par le gardien sur la transversale. Finalement, c'est Golliard qui, le premier, expédie d'une tête puissante le cuir au fond des filets. La Meinau se réveille enfin. Rapidement imité par Benchenane seul à l'entrée de la surface qui envoie un missile dans la lucarne de Chénard, le public peut enfin souffler.

L'écart est creusé, l'arbitre siffle la mi-temps. Les joueurs rentrent aux vestiaires, les supporters sortent manger une saucisse et se désaltérer. Les moins gourmands auront l'occasion d'admirer la prestation des Blue Girls et de tenter de capter un des ballons envoyés par les féminines du FCV.


Encore un peu d'entrainement et ça sera bon. Au fait, elles recrutent !

Chapeau bas et gros melon

Au retour des vestiaires, le rythme est tout autre. Les Strasbourgeois s'enflamment, accélèrent, et percutent. Au plus grand bonheur des 5000 spectateurs. Au plus grand bonheur aussi de Ledy, qui catapulte par deux fois le ballon dans le but néodomien, en manquant d'un poil un troisième sorti de justesse par la parade du gardien. Action qui méritera tout de même quelques applaudissements aussi bien pour Ledy que pour ce pauvre Chénard, qui aura au moins le mérite d'avoir réussi l'un ou l'autre coup d'éclat.


"Nummer 3", spécialiste ès bronca.

4-0 à cet instant, l'addition est déjà salée pour Neuves-Maisons et, dans les tribunes, l'ambiance est à la joie. Martinez, défenseur du GSNM visiblement pas habitué à une telle ferveur, tentera de profiter de l'enthousiasme et de tirer à lui la couverture. Une chose est sûre : il possède d'indéniables talents de capo puisque le kop suivra ses ordres à la lettre et qu'il réussira même à motiver tout le stade. On peut même dire qu'il a réussi là où les Ultra Boys avaient échoué un peu plus tôt. L'arbitre lui fera gentiment remarquer qu'ici, c'est pas l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg, et que son rôle à lui, c'est de défendre, pas d'être chef d'orchestre. Défendre n'étant visiblement pas son fort, son remplacement ne tarda pas sous les sifflets d'une Meinau toute acquise à sa cause. Soit dit en passant, remplacement tout à fait inutile, puisque, sur un débordement suivi d'un centre de Sichi, David Ledy gagne son face à face avec le gardien – adepte de patin à glace pour le coup. Ledy 3, les Jaunes 0. Coup du chapeau, et gros coup de chapeau du public meinauvien qui l'applaudira en scandant son nom lorsque celui-ci quittera le terrain quelques secondes plus tard.


David Ledy, premier auteur d'un triplé à la Meinau depuis 2006.

Coup de sifflet final : standing-ovation de la Meinau pour ses héros du soir qui viendront comme à leur habitude saluer le quart de virage. Les plus téméraires oseront le grand chelem en profitant des deux mi-temps supplémentaires proposées par les féminines du FC Vendenheim ; la grande majorité quant à elle rentrera à la maison pour profiter d'un repas bien chaud après cette mise en appétit.


Les joueurs qui saluent le kop, la tradition est perpétuée.

Conclusion

5000 spectateurs pour une telle affiche, même face à l'avant-dernier de CFA2 un frais samedi après-midi de janvier : le Racing continue de dépasser les précédents records d'affluence de ce championnat. Si les supporters sont hors catégorie, les statistiques récentes de l'équipe laissent rêveur. En effet, les trois dernières rencontres de championnat se sont soldées par autant de victoires, et treize buts marqués pour zéro pris. A la troupe de Keller de maintenir cette allure pour s'assurer au plus vite une montée en CFA. Nul doute qu'ils auront besoin de notre soutien pour vaincre, et apprécieront certainement une forte mobilisation lors des prochaines rencontres aussi bien à domicile qu'à l'extérieur. Avec ou sans femme.