Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Forbach, côté tribunes

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Côté tribunes
Lectures
Lu 2.496 fois
Auteur(s)
Par guigues
Commentaires
3 comm.
dsc0956.jpg
Ras le bol ?! © denisub90

Un bel après midi de football à la Meinau. Et là c'est le drame.

Déjà pour que ce compte rendu soit totalement honnête, il faut avouer que la journée ne s'annonçait pas belle, la partie de football non plus. De gris nuages, autant au sens propre que figuré, planaient sur Strasbourg en ce Lundi de Pâques.

Carnaval de Pâques.

Le programme annoncé étant pourtant des plus festifs : chasse aux oeufs et aux lapins pour les plus jeunes, remake de carnaval pour les plus extravertis. En effet le match face à Forbach correspondait originellement à la période de Carnaval et le club avait décidé de colorer la rencontre en proposant à tous de venir déguisés. L'idée avait été reprise par les supporteurs et maintenue malgré le report du match en raison des conditions climatiques.

C'est donc le coeur léger, mais conscient que le match sur le terrain serait poussif, que le supporteur se rend au stade sur les coups de 17 heures. Il règne une ambiance sympathique avec la réapparition de quelques tonnelles et du stand de la brasserie Saint Pierre. Le fond de l'air est empli d'une douce odeur de tartes flambées, mais ...

Le bal des agités.

Mais à l'arrivée dans le quart de virage, l'atmosphère est pesante. Une bonne partie des pensionnaires de la tribune reste hors de celle-ci alors que le match est sur le point de commencer. Pas d'animation à l'entrée des joueurs, pas de banderoles UB90 pour décorer le quart de virage, pas de chants ? Au bout de quelques minutes de flottement, le président des UB90 prend la parole. A contre coeur comme il l'annonce. Car si il se tient devant les supporteurs cet après midi, c'est que l'heure est grave.

Le Kop sera donc en grève pour ce match contre Forbach. La raison n'en est pas le mauvais résultat face à l'ASIM vendredi mais bel et bien le remue ménage qui continue d'agiter les coulisses du club. Les représentants des supporteurs ont rencontré Frédéric Sitterlé un peu plus tôt et il est ressorti de la réunion que la situation est loin d'être apaisée en interne. Pire ce dernier suggère fortement qu'un projet alternatif est en route pour l'éjecter du Racing. Une rumeur annonce même l'abandon du nom et du logo du club, propriété de Frédéric Sitterlé depuis cet été. Or, le logo et l'histoire attachée au nom Racing Club de Strasbourg c'est tout ce qu'il reste aux supporteurs du Racing en ces temps de disette.

Pour l'ensemble de ces raisons, une action est proposée par les UB90, pour montrer le ras le bol des supporteurs devant les éternelles guerres intestines du Racing. Précision donnée par leur président : il ne s'agit pas de soutenir Sitterlé ou Ancel mais bel et bien d'exprimer publiquement un mécontentement et une revendication : « Le Racing avant tout ».

Populaire SUD.

Comme un seul homme le quart de virage se vide de ses occupants et prend calmement la direction de la tribune Sud. Une sourde rumeur s'élève du cortège : les uns commentent, les autres redemandent des précisions, les retardataires tentent de comprendre la situation pour le moins surréaliste.

Une fois au pied de la corbeille présidentielle, une banderole est déployée : « Un passé à solder, dégagez ». La foule reste calme, tout le monde attend. Les dirigeants officiels et officieux du Racing sont invisibles. Au bout d'une vingtaine de minutes tout le monde reprend le chemin du Kop car il y a un match à gagner et les joueurs semblent à la peine sur le terrain.
Un peu plus tard les représentants des associations de supporteurs pourront longuement rencontrer le triumvirat qui ne semble plus diriger grand-chose au Racing. Elles rendront compte de cette entrevue par les moyens qui leur semblent appropriés.

Le coté tribune.

En dehors de ces agaçantes péripéties, le Racing dispute un match a priori à sa portée mais pour le moins capital dans la lutte pour le CFA. Forbach n'est pas venu seul et ses supporteurs sont confinés dans le secteur visiteur. En effet en dignes représentants de la région voisine, les Forbachois ont cru bon entonner quelques chants de mauvais goût sur les cigognes. Une tare partagée avec leurs voisins messins et qui leur vaudra d'être les premiers visiteurs de cette saison à se retrouver derrière les grilles du quart de virage Nord est.

Après la grève du début de match, le Kop reprend ses activités et redonne quelque peu vie à la Meinau. Pourtant les évènements pèsent sur la motivation des fans et sur l'ambiance. Les chants sont repris mais on ne sent pas l'étincelle qui enflamme si souvent la Meinau. Sur le terrain les joueurs cherchent également l'étincelle, elle ne viendra qu'en fin de match après que Kéhi eu sauvé les siens à de nombreuses reprises, notamment sur ce pénalty. Véritable joueur de la rencontre, son nom sera scandé à plusieurs reprises. Autre star du match, le numéro 2 de l'USF, aura le don de s'attirer les sifflets en raison de son comportement anti sportif tout au long de la rencontre.

Fin du match, 4 points dans la douleur, une place de leader conservé, les joueurs viennent fêter ce bon résultat avec le public. Mais encore une fois l'esprit est encore ailleurs. Le Kop lance un dernier chant : « Nous avons le Racing dans le coeur ». Espérons que le message soit passé.

guigues

Commentaires (3)

Flux RSS 3 messages · Premier message par dolores · Dernier message par bismuth

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives