Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Ainsi soit-il !

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Après-match
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Par slade
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So(w) irresistible ! © denisub90

Un match brouillon dans une atmosphère délétère : résumé de la rencontre par un supporter manipulé.

Afin de comprendre au mieux cet article, il convient de préciser qu'il a été écrit dans un contexte où Frédéric Sitterlé était (un peu) le Président du RCS, et la Terre habitée d'humains.

En dehors de l'atmosphère tendue qui régnait depuis quelques jours, avec notamment des démissions successives chez les proches de Sitterlé, peu de changements dans la préparation de cette rencontre face à Forbach, prototype même de l'équipe de CFA 2.
François Keller reconduit le Onze de départ qui semble avoir ses faveurs depuis quelques temps, avec cependant la titularisation de Tommy De Jong, repositionné plus vers le milieu de terrain.

Equipe


Le Misanthrope

Je vous aurais relaté avec plaisir les 27 premières minutes, si j'avais pu apercevoir plus qu'un ballon roulant mollement vers la touche aux alentours du quart d'heure de jeu. Cependant, journaliste d'investigation dans l'âme, les clameurs de la foule auxquelles ont succédé dans un court laps de temps un soupir de déception à la 20ème minute m'indique que quelque chose s'est passé. Au final, rien de très important, le Racing étant toujours tenu en échec par Forbach quand le Kop VIP se dissout pour retrouver ses quartiers.
En effet, cette première demi-heure a été totalement occultée par le plaisir de se retrouver en Sud, à jouer à cache-cache avec les petits cachotiers que sont les dirigeants du Racing : après la course à l'échalote en coulisses, voilà la chasse à la Bretzel en tribunes.

Stupeur et tremblements

Dans ce match de 63 minutes donc, la première remontrance de l'arbitre – carton jaune à l'appui - s'adresse à joueur de Forbach après un petit attentat que Nigel De Jong n'aurait pas renié.
Les supporters strasbourgeois ont à peine le temps d'applaudir la décision du corps arbitral qu'ils ont le souffle coupé par la décision de ce même arbitre d'offrir un pénalty à Forbach. En effet, même si le tacle de Ludovic Golliard est assez loin de la finesse et de la grâce, il est tout aussi loin de la faute. D'ailleurs, aucun Strasbourgeois n'a applaudi la décision, preuve s'il en est de l'erreur d'arbitrage. Le Kop acclame Kéhi comme il acclamait Stéphane Cassard dans un passé désormais bradé, et le jeune portier alsacien ponctue sa très bonne saison d'une double parade face au tireur lorrain, repoussant le ballon en corner.
La relance de la défense du Racing permet à Sow d'emmener les siens en contre-attaque, malheureusement, son centre atterrit en tribune : symptomatique du manque de précision dont ont souffert les Bleus. Même Thomas Martin, véritable pilier du milieu de terrain, ne donne plus satisfaction, ses tirs finissant loin au dessus du but, ou au mieux au ras du poteau à la 41ème minute.
Les Strasbourgeois croient cependant arracher l'ouverture du score juste avant la mi-temps sur un coup franc indirect, mais la double déviation de Sikimic et Martin n'amène malheureusement pas la balle au fond des filets.


Panique sous les tropiques

Forbach ne découvre pas ses lignes arrières, c'est un fait. Toutefois, s'ils sont venus pour ne pas encaisser de but, ils ne refusent pas le jeu. C'est rare sur les bords de la Krimmeri, et d'autant plus appréciable quand l'ennui gagne peu à peu les tribunes.
Kéhi a encore l'opportunité de capter un ou deux ballons lorrains vaguement dangereux, sans réelle inquiétude en seconde période. Les milieux de terrain strasbourgeois ont la mainmise sur la possession de balle, mais aucun n'arrive à bonifier les ballons qu'il reçoit : les passes sont mal ajustées, les débordements inutiles ou infructueux et les tirs lointains sans conviction.
Le but sublime de Saidou Sow d'une reprise de volée sous la transversale, qui fête son but le poing rageur vers la tribune Nord, n'y change au fond rien mais sauve le match de l'attaquant. En effet, comme désormais trop souvent ses crochets donnent envie de le mettre K.O. Et comme souvent encore, il arrive à conclure ses prestations en demi-teinte d'un but ; les quelques uns qui ne s'étaient pas encore assoupis lui en sont reconnaissants.

En avril, ne te découvre pas d'un fil

Sichi cherche lui aussi à donner des frissons aux spectateurs, mais ce sont plus des sueurs froides auxquelles sont sujettes les 4 670 personnes présentes. Sur une contre-attaque lorraine, ce dernier laisse en effet son adversaire le passer sans se replacer véritablement, obligeant Billy Modeste à s'employer. Il convient aussi de souligner la place prise par Modeste, qui en dépit de son statut d'intermittent du spectacle, effectue son travail proprement et sobrement.
Milovan Sikimic, dans une position qui n'est pas sienne, déborde promptement à la 82ème après un contrôle parfait sur une balle aérienne en provenance de David Ledy, enfume littéralement son adversaire direct qui reste cloué sur place, centre ensuite pour Anthony Sichi qui rattrape lui aussi un match terne par une frappe croisée imparable.

Cette rencontre ne restera probablement pas dans les mémoires, mais le Racing a eu en ce lundi de Pâques la réussite d'un futur champion, statut nécessaire pour ressusciter un club qui ne voit pas la fin de son calvaire. Ainsi soit-il !

slade

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