"L'Equipe" et autres quotidiens sportifs
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rcsforeverAucun génie ne peut être surcoté, le rêve qu'il offre n'ayant pas de prix pour ceux qui l'admirent. Allez dire aux fans de United que Cantona n'est pas une légende.. -
Cantona était effectivement un faiseur de réve pour les fans de United, mais pour autant est-ce que le joueur doit figurer dans le top 10 des meilleurs mondiaux ?
Au Racing on a eu aussi des joueurs mythiques pour nous supporters, comme Vencel ou derniérement Stéphane Cassard...
Pour en revenir a Zidane, personne ne conteste son immense talent, voir même son génie, mais il peut être aussi compréhensible que certains ne le juge pas aussi décisif pour ses équipes que Pelé, Maradona, Cruijff ou Platini. -
Pour accréditer ma thèse "Zidane surcoté" , je me suis amusé à regarder ses différents classements au ballon d'Or. Ce trophée n'est pas dénué de défauts, certes, mais il est un reflet intéressant de l'aura du joueur à son époque.
Zinedine Zidane:
1996 28e
1997 3e
1998 1er
1999 19e
2000 2e
2001 9e
2002 4e
2003 5e
2004 23e
2005 18e
2006 5e
On voit ici un joueur exceptionnel, présent dans tous les classements pendant 11 saisons, mais qui est très loin de dominer son époque. Il n'a au final gagné qu'un seul ballon d'or, même s'il peut revendiquer celui de 2000 qu'il a perdu à cause d'un coup de boule, déjà... Au final 3 podium, alors que plusieurs joueurs (Cruijff, Platini, Van Basten, Keegan, Rummenigge entre autres) en ont remporté plusieurs.
Intéressant de noter que Zidane a vraiment explosé assez tard en fait, 25 ans. Avant 1998, les vedettes de l'équipe de France étaient plutôt Djorkaeff, Desailly où le banni Cantona.
Ses stats au ballon d'or sont intéressantes à comparer avec celles de Platini:
Michel Platini
1976: 5e
1977e: 3e
1978: 21e
1979: 5e
1980: 3e
1981: 4e
1982: 9e
1983: 1er
1984: 1er
1985: 1er
1986:11e
Là on voit vraiment un mec qui, à un moment donné de sa carrière, a dominé le football de son époque.En 84, je crois qu'il obtient 128 points sur les 130 possibles. A l'époque cependant, seuls les joueurs Européens concourraient pour le ballon d'or. Après qui aurait pu rivaliser avec Platini à cette époque? Kempes a son époque de Valence, Zico qui jouait a l'Udinese a un moment, Socrates qui a joué à la Fio mais n'a pas été terrible en Italie, Ardilès à Tottenham... Son seul véritable rival aurait été Maradona, dont le sommet de la carrière se situe entre 1986 et 1990, époque où Platini était carbonisé. D'ailleurs il prend sa retraite à 32 ans, ce qui est très jeune au final. Donc l'élargissement du ballon d'or aux non-Européens n'aurait pas changé grand chose au final aux résultats de Platini.
A noter que ses "pires" années sont 1978 (il se casse la jambe et rate la moitié de l'année), 1982 et 1986 (pubalgie récurrente, tendon d’Achille). Le drame de Platini et de la France, c'est que ce sont des années de Coupe du Monde. A part 1978 où il a 22 ans, il n'aura jamais abordé la compétition suprême en pleine possession de ses moyens, contrairement à l'Euro 84.
A noter que Platini n'a jamais prit un seul carton jaune de sa carrière, contrairement à son glorieux successeur.
Mais il est également intéressant de comparer les résultats de Zidane avec un de ses contemporains, Français de surcroit:
Thierry Henry
2000 4e
2001 9e
2002 6e
2003 2e
2004 4e
2005 4e
2006 3e
2007 19e
2008 n.c
2009 15e
Même s'il n'a jamais été couronné, on constate durant 7 saisons une régularité assez impressionnante de la part de Henry. Jamais loin du podium. Durant cette période 2000-2006, il est 5 fois sur 7 devant Zidane, une fois à égalité et une fois derrière. Ça montre que même au niveau national, la domination de Zidane était loin d'être évidente.
Alors bien sur, cette démonstration a ses limites, tenant au caractère branlant et subjectif du trophée du ballon d'or que je ne conteste pas. L'idée est de montrer des tendances, et d'appuyer sur des éléments chiffrés le fait que Zidane, contrairement à l'idée reçue et répandue, n'était pas forcement le meilleur joueur de son époque, voire même le meilleur joueur Français de son époque. Il n'a jamais écrasé la concurrence contrairement à un Cruijff, un Platini ou un Maradona de la deuxième partie des années 80.
L'idée n'est pas d'écorner le Mythe Zidane, il existe, est tangible et incontestable. Il a marqué les esprits par son génie et ses coups d'éclats le jour J. De là à le placer dans les 10 meilleurs joueurs de l'histoire alors qu'il était très loin de dominer son époque....
C'est pour cela que je dis que Zidane est surcoté, et au passage la carrière de Henry très sous-estimée à mon gout. Il aurait mérité autre chose que les sifflets du sdf lors de sa dernière sélection en France et les procès moraux minables auxquels on a eu droit après France-Irlande. -
Et sinon, le journal l'Equipe ?
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Ben c'est le journal qui a tendance à en faire des tartines sur Zidane. L'Equipe appartient au même groupe que France Football qui a inventé ballon d'or.
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Pouvez-vous déplacer les messages de la discussion dans le topic Zidane, cher modérateur ?
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Je me permets juste de conclure sur le topic de L'Équipe, journal véritablement surcoté pour le coup (Jacquet, ect) mon but étant justement de démontrer que c'est un faux débat.
dudu a écrit, le 11/01/2016 08:52 : Cantona était effectivement un faiseur de réve pour les fans de United, mais pour autant est-ce que le joueur doit figurer dans le top 10 des meilleurs mondiaux ?
Mais pour les fans de United, 10 Maradona ne vaudront jamais un Cantona.. Aussi vrai que tu trouveras en Alsace des personnes qui t'expliqueront que Gress est le meilleur coach de l'histoire, que Mostovoï n'avait pas d'équivalent en son temps, ect. C'est ça la magie du foot, avoir pu faire rêver différentes générations, qu'importe le nom de l'idole. Aussi magique qu'une reprise d'anthologie un soir de finale à Glasgow, qu'une Papinade, qu'une frappe de Keshi, que Waddle.. La France a eu la chance de compter dans ses rangs deux joueurs légendaires, Platini et Zidane, qui ont tous les deux su répondre présents lors des matchs décisifs et qui avec l'aide de leurs coéquipiers (ne les oublions pas, le football restant un sport collectif) ont porté leur équipe nationale au sommet donc n'essayons pas de les opposer, notre football n'en sortirait pas gagnant. Le Top 10? Tu peux faire un sondage dans dix pays différents, le résultat changera dix fois, selon le nom du faiseur de rêves local.. Perso je décerne mon.. ballon d'or honorifique à un certain Vencel, le football étant une histoire de talent mais également d'hommes, la gentillesse et la classe valant bien quelques lignes au palmarès. Enfin pour conclure, histoire de ne pas avoir la même courte et de revenir au sujet du topic..
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D'ailleurs pour parler deux minutes de cette Une du 13 juillet 1998 ; je ne sais pas ce qu'en pensent ceux qui ont le numéro chez eux, mais pour l'avoir feuilleté récemment, j'ai été assez marqué par le "recul" du journal et l'impression qu'on ne mesure pas alors la portée de ce titre de champion du monde. La Une le prouve d'ailleurs, assez sobre pour un tel événement, des termes relativement modestes, des photos plutôt terre à terre. Il faudra attendre les numéros suivant pour que l'effervescence populaire gagne véritablement le journal.
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En même temps la France de Jacquet ne pouvait pas être championne du monde.. Après avoir (craché) sur un homme et son groupe, le journal se retrouvait seul face à ses propres erreurs de jugement.
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La vérité historique oblige à rappeler que les journalistes de L'Equipe n'étaient pas, loin s'en faut, les seuls à douter de la méthode Jacquet - et bien au-delà de la presse.
Mais il est vrai que ce sont généralement les gagnants qui refont l'histoire. -
Qu'il soit seul ou non à défendre certaines idées, un bon journaliste (au contraire d'un simple supporter dont les mots n'ont pas le même poids) se doit d'avoir un minimum de recul. Disons que ça commençait à faire beaucoup pour un journal, qui 5 ans avant, annonçait en grand que la France était "qualifiée" avant même la double confrontation (Israël/Bulgarie) , passant ainsi d'un excès d'optimisme limite insultant pour l'adversaire, à un acharnement parfois gratuit vis à vis d'un coach "je ne pardonnerai jamais" qui restera à tout jamais une tache énorme dans l'histoire de L'Equipe. J'aime à penser que les leçons ont été tirées du passé mais je n'en suis pas certain..
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Faut dire que "l'Equipe" s'était assez oublié envers Jacquet à l'époque... Exemple de une à laquelle on avait droit, avec des papiers plein d'assurance, de certitude, de mépris...
Je me souviens que perso, je fulminais vraiment, persuadé qu'on pouvait la gagner. Et il y avait des éléments qui permettait de dire que ca n'allait peut être pas se passer mal (Euro 96 correct, des joueurs piliers des meilleurs clubs d'Europe...).
Dans le bouquin "La face cachée de l'Equipe", il y a un passage assez jouissif qui décrit la rédaction regarder la France écraser l'Afrique du Sud lors du premier match. Et les mecs se disent "merde! ils vont la gagner et on va passer pour des cons"... Et c'est ce qui s'est passé. Tu m'étonnes qu'ils la jouent profil bas le 13 juillet, les mecs n'osaient même pas sortir de leur rédaction le soir du 12 de peur de se faire lyncher.
Mais le pire a été le "syndrome Jacquet". Ils n'ont plus jamais osé critiquer un sélectionneur et Domenech a pu être sélectionneur 6 ans les doigts dans le nez. Alors que, pour l'histoire Jacquet, le fond aurait pu être pardonné (on a le droit de douter après tout si on apporte des éléments) c'est la forme qui a posé problème à mon sens... -
Il y aussi que L'Equipe était à l'époque un média qui aimait intellectualiser le sport, et que le côté "paysan en survêt" de Jacquet passait mal (d'autant plus en comparaison avec ses prédécesseurs).
Et il faut rester honnête en admettant que la gestion de Jacquet du quart et de la demi de l'Euro 96 a été tout sauf probante.
En l'occurrence vous parlez de recul à avoir, je pense (modestement ) que vous devriez également l'appliquer à votre analyse, même si je reconnais bien sûr que L'Equipe a eu globalement tort (puisqu'on connaît la fin de l'histoire).
Le livre de Garcia est à charge, pour équilibrer votre avis je vous recommande la lecture du livre de Vincent Duluc L'affaire Jacquet. Tout n'est pas aussi blanc et noir...
(ça y est, il est content @moderateur ? :D) -
Personne ne le souhaite mais imaginons une seconde (pour conclure le débat sur L'Equipe et Jacquet) que la France ne soit plus jamais championne du monde.. Presque 20 ans après, on attend toujours son successeur au palmarès.
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On peut débattre sur les erreurs de Jacquet à l'Euro 96 (il y en a en effet eu), le fait est qu'on rate la finale aux pénos sachant qu'on joue les Tchèques sans Desailly et Deschamps. Pour moi, ce résultat, qui vient deux ans et demi après le traumatisme de la Bulgarie est tout sauf infamant,
On sait à ce moment là que la France peut bien se comporter en grande compétition Internationale. C'est du factuel à ce moment là. C'est con a dire, mais ça vient après 10 ans de traversée du désert mine de rien...Rien que pour ça, je pense que Jacquet méritait qu'on lui foute la paix jusqu'à la fin de la Coupe du Monde. -
Ah cette génération Platoche qui ne se remettra jamais du fait qu'un joueur français puisse lui contester sa suprématie jusque dans les gros titres de l'Equipe, une fois leur carrière de joueur bien terminée depuis des lustres.
La vérité, c'est que Platouche est fini, vertig, raus, à cause de trucs qui maintenant se savent, et que Zizou (ô Zizou) est capable de lui voler une fois de plus la vedette dans l'Equipe alors même que Platini faisait tout pour donner un énième coup de boost à sa carrière médiatique...quitte à se suicider.
Chers fan des années 70's, 80's, issus d'une époque où le fanatisme des stars du foot a été inventé et exploité par le capitalisme, il faut maintenant l'admettre une fois pour toute : Platini a trouvé son maître dans l'art de la couverture médiatique, dans son propre camp, celui du cocorico, Zidane qui est une fois de plus au sommet, grâce à des trucs qu'on ne sait pas encore.
Or, même si le débat est intéressant, il faut se résoudre, chers Platochards,
Zizou a dépassé Michel ; il incarne le parangon de la pieuvre de la mondialisation, tandis que Platoche n'est plus que le parent pauvre d'un coq moribond et peu vendeur.
Bientôt, le seul nom de Platini ne sera plus prononcé que par des grands père contant leur idoles de jeunesse au coin du feu, tandis que les générations futures scanderont encore de celui de Zidane, qui lui a su se reproduire et assurer la pérennité de son nom jusque dans les gants et les pieds de ses futurs fils champions.
Platoche n'avait qu'a pas fricoté avec Patrick Dupond, nous faire de beaux enfants, et devenir l'entraîneur de la Juve.
Danone a niqué Fruité. Period ! -
Je crois que tu te trompe de débat.
Le sujet n'est pas qui est le plus médiatique des deux, car la pour le coup tu as complètement raison, Zizou gère a merveille ce sujet et bat a plate couture Platoche...
Je persiste a penser que Platini joueur, était beaucoup plus performant et surtout influant dans ses diverses équipes.
Après, dire que bientôt le seul nom de Platini ne sera prononcé que par des grands père contant leurs idoles, je te trouve un peu méprisant car dans la même logique on rejettera alors Pelé, Cruijff ou Maradonna,..
Je sais bien que le temps fait son oeuvre et que pour certains jeunes,Yannick Noah est un chanteur ou le père de Joachim le basketteur et que certains ne savent même pas qu'il était un joueur de tennis.
Certes il ne faut pas vivre dans le passe mais oublier c'est renier une part de soi même. -
Première journée olympique hier et l'Equipe fait sa une sur un match intéressant quelques clampins en Autriche.
Consternant. -
Oui, mais pas de médailles françaises et rien de bien enthousiasment, avec en plus le décalage horaire.
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Je défends souvent l'Equipe mais sur ce coup, je suis d'accord avec @kitl. Même avec le décalage horaire, y avait moyen de faire la une sur le match désastreux des basketteurs français (quitte à faire un peu racoleur), sur la course cycliste, sur la grosse journée de natation qui arrive avec le 4x100...
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Du coté de l’Équipe il semble que l'on croit déjà depuis pas mal de temps qu'une Une "Parisienne" est plus racoleuse que tout le reste. A tort ou à raison, il ne faut pas ensuite se plaindre que le public ne s'intéresse pas au contenu du journal. D'autant plus que j'ai lu l'édition spéciale olympique de Samedi qui était sympathique.
J'espère que Ibrahimovitch a la couv ce lundi :-B -
C'est Pogba...
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Après, à la décharge de l'Equipe, le décalage horaire est une sacrée contrainte à gérer quand on boucle avant minuit. Hier, les finales de natation avaient lieu à 3-4h du matin. Difficile de faire la une sur les séries disputées plus tôt ! Et demain, ça fera un peu tard pour faire la une sur la médaille d'argent du relais français...
C'est pour ça que le journal a créé une édition olympique numérique en ligne tous les matins à 8h je crois. -
A priori boulette de l'Equipe avec sa une sur Pogba et son arrière plan mixant maillot de la Juve et supporters affichant "Make us dream", slogan des fans de... Liverpool...
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Mon plaisir pendant les vacances : faire ce que je n'ai pas le temps de faire durant le reste de l'année : lire tous les jours le journal l'Équipe.
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