Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'adversaire : Grenoble

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Par bouquenom
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C'est avec 7 points d'avance sur les Havrais, 4ème, et avec l'ambition de creuser encore un peu plus cet écart que vont se déplacer les Strasbourgeois à Grenoble. Petit retour sur l'histoire du club de la Capitale des Alpes.

De l'ombre à la lumière

C'est en 1892 qu'apparaît officiellement le football à Grenoble avec la naissance du Football Club de Grenoble, un des premiers clubs créé en France. Toutefois, le club ne fera que très peu parler de lui avant d'entrer dans le professionnalisme en 1942, avec pour seul fait d'armes un unique 32ème de finale de Coupe de France en 1926. Les débuts dans le professionalisme sont assez calamiteux ; la section pro est en effet dissoute 2 fois en 3 ans. Finalement les Rouge et Bleu se relancent en 1951. Après 10 années passées dans l'antichambre de l'élite, le FCG, sous la houlette d'Albert Fornetti et de Louis Desgranges, remporte le titre de Champion de D2 et accède pour la première fois à la D1. L'engouement naissant pour le football se fait vraiment sentir dans la Capitale des Alpes et, poussés par cette ferveur populaire, les Rouge et Bleu réalisent quelques exploits, comme celui de s'offrir la tête du grand Stade de Reims au bout d'un match héroique remporté 3-2 dans les ultimes instants de la partie dans un Stade Municipal chauffé à blanc et garni de 25000 spectateurs. La clameur qui s'est élevée sur le 3ème but aurait d'ailleurs fait trembler la ville entière. Malheureusement cette expérience en D1 ne sera que de très courte durée. Les Dauphinois redescendent directement après une défaite assez litigieuse à Valenciennes sur le score de 1 à 0 et un but non valable ; les Valenciennois admettront même après coup que sur le but victorieux le ballon était en fait entré par un trou dans le petit filet. Mais ce n'est que partie remise pour les Isérois. Dès la saison suivante, ils obtiennent à nouveau le précieux sésame pour la D1 en gagnant une seconde fois le titre de D2. Mais une nouvelle fois, et ce malgré des joueurs comme François Remetter, Ruben Bravo ou Lars Erikson, le FCG ne tiendra qu'une saison parmi l'élite. La chute sera difficile puisque le club connaitra 20 ans de galère, touchant le fond en 1973 avec un petit tour en Division d'Honneur !

De nouvelles ambitions

Les infernales années 70 traversées, le club phare de Grenoble refait surface en 2ème Division en 1980 sous le nom de FCASG, le FCG ayant englouti l'AS Grenoble. En 1983, Marc Braillon prend les rennes du club alpin, rebaptisé FCGD en 1984. L'homme d'affaire a de grandes ambitions pour la cité dauphinoise. Souhaitant retrouver l'élite au plus vite, il place Claude Le Roy à la tête de l'équipe et fait signer des contrats mirobolants (sic). Malgré tous ces efforts financiers, le club n'arrive pas à aller de l'avant et végètent encore et toujours en D2 à l'aube des années 90.

Une nouvelle renaissance

L'année 1990 marque la fin de l'ère de l'ambitieux Braillon, qui n'aura jamais réussi son pari de faire retrouver l'élite au FCG. Une nouvelle période noire débute alors pour le club isérois, entre problèmes financiers et résultats sportifs médiocre, le club est relégué en Nationale 2 en 93 et disparaît cette même année. L'Olympique Grenoble Isère voit alors le jour et il est grand temps de repartir une nouvelle fois vers l'avant. Le budget est certes beaucoup plus serré qu'il y a 10 ans, mais sur le terrain les joueurs se donnent et sont à deux doigts de retrouver la D2 en 97. Mais les finances désastreuses du club conduiront le club à un nouveau dépôt de bilan. L'OGI n'aura vécu que 3 ans ! La municipalité décide alors de fusionner l'OGI et le club de Norcap Grenoble. Voici comment nait l'actuel Grenoble Foot 38 qui repart alors en CFA. Alain Michel est chargé d'insuffler un nouvel élan au football grenoblois. Il engage pour cela l'attaquant brésilien Jorginho. Certes, le gaillard n'est pas très rapide, mais le talentueux buteur va permettre à toute une génération de grenoblois de recommencer à rêver. Le GF38 connaît alors une ascension assez fulgurante. En 4 ans, le club retrouve la 2ème Division, après une victoire 3-0 face au Stade de Reims, avec des joueurs comme Laurent David, Debrosse, Gueguen, Hervé Millazo ou le jeune Mickaël Dogbé, détecté un peu par hasard lors d'un camp d'entrainement, qui après deux très belles saisons en bleu suivra Alain Michel chez les Verts pour s'y éteindre. Depuis, le GF38 s'est stabilisé en Ligue 2 et a vu arriver l'ambitieux président nippon Watanabe en 2004. Ajourd'hui le GF espère réellement retrouver l'élite nationale que le club n'aura connu en tout et pour tout que durant 2 ans.

Le Grenoble Foot 38 version 06/07

Avec un départ tonitruant, le GF38 s'est rapidement installé dans le trio de tête du championnat de Ligue 2. Les nouvelles recrues de qualité se sont rapidement et très bien intégrées à l'effectif grenoblois. Cyril Chapuis, après une saison sabbatique, a rapidement retrouvé le chemin des filets, le bulgare Yanev a apporté technique et sérénité au milieu grenoblois, Sarr, prêté par l'ASSE, y a apporté sa force. Gregory Wimbée a retrouvé un peu de calme après une saison de galère au FC Metz. Tout ceci ajouté à une base défensive solide avec la charnière mythique Pelé Matheus et un Akrour revigoré a donc permis à la cité dauphinoise de rêver à la Ligue 1. Ce nouvel engouement était réellement palpable autant au stade, copieusement garni les soirs de match, qu'en ville, où beaucoup de conversations tournait à nouveau autour du GF. Malheureusement, les contre-performances des grenoblois hors de leurs bases auront eu raison de ces nouvelles ambitions. Aujourd'hui, le GF38 n'a plus grand-chose à espérer dans ce championnat, si ce n'est de jouer un rôle d'arbitre dans la course à la montée (les Grenoblois joueront encore face à Metz et Caen) et de préparer au mieux la saison prochaine qui pourrait peut-être enfin être la bonne.

bouquenom

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Stammtisch
  • cigonhao Syndrome dépressionaire aigue
  • lamazonienbleu En plus pour un dernier hommage à Gameiro et à la Meinau version 1984, il faut une victoire !
  • lamazonienbleu Bizarre tous les stubistes qui espèrent une victoire de Metz... Perso je n'y arrive pas
  • nicolesse68 Hopla un dernier match avant les vacances.
  • hoernel Il faudra rendre un grand hommage a kevin dimanche prochain
  • rutchi35 1.67 buts/match sur la phase retour
  • rutchi35 C'est pas honteux, vu qu'elles sont européennes cette saison et/ou en phase de l'être la saison prochaine
  • rutchi35 Le Racing n'a pris aucun point sur la saison contre seulement 4 équipes (PSG;Lens;Monaco;Nice)
  • fabsgugu Depuis le départ de Sels, on se prend 2 buts par match, avant on était à environ 1.2...
  • arthas Mais ça en dit long quand même
  • arthas Certes il suffirait d'une victoire pour que ce ne soit plus le cas
  • arthas On est relégable sur la base des matchs retour
  • arthas Elle a même été mauvaise en général
  • rutchi35 Le Racing a marqué 7% de buts/m en plus mais a encaissé 29% de buts/match en +
  • rutchi35 La phase retour a été laborieuse pour le Racing, surtout en défense
  • innomine même si on visait le top 10 (desfois qu'on ait des joueurs potables qui arrivent)
  • innomine il apporte de la hargne, de l'expérience et il est polyvalent. Il a largement sa place dans le groupe l'année prochaine
  • innomine même si Guilbert est globalement mauvais cette saison (à l'exception de 2-3 matchs en central)
  • arthas Le jour où ils seront surpassés, Perrin et Guilbert partiront déjà d'eux-mêmes
  • arthas Qu'on s'occupe de celui du latéral gauche, ailier, gardien ...

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