Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

« Nous sommes lancés vers la L2 ! »

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RCS - Chambly 2-0 Denis Beylet 02.jpg
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Relativement discret dans les médias, Marc Keller a choisi racingstub.com pour dresser un premier bilan de la saison avant le sprint final, mais également revenir sur sa présidence et sur l'avenir du Racing.

Publiée le 1er avril, cette interview de Marc Keller est évidemment fictive. En tout cas, pour l'instant !

Le Racing est actuellement lancé dans la course à la montée. C'est un petit miracle après une fin d'année 2014 délicate, non ?

Il ne faut pas oublier d'où nous venons. L'été dernier, nous étions en CFA et nous avons dû batailler, éplucher les règlements, payer des billets de TGV pour Paris pour pouvoir nous maintenir en National. Le recrutement s'est fait un peu en catastrophe, même si nous avions l'ambition de monter. Au début, la saison se passe plutôt bien, même si un complot arbitral semble vouloir nous empêcher de gagner à chaque fois par trois buts d'écart. J'en veux pour preuve notamment le match contre Boulogne, où l'arbitre souffle dans le dos de Stéphane Bahoken au moment de sa course d'élan sur son penalty. Il est évident que ça l'a perturbé à ce moment là, et pour le reste de la saison.

Bref, après le match d'Amiens, on est 9ème, et on se dit qu'il faudrait peut-être faire quelque chose. On décide donc de recruter, puisque, grâce à notre travail, la DNCG nous a autorisé à le faire. On va donc chercher Jérémy Blayac, qui nous coûte assez cher, mais que Jacky voulait absolument. Il souhaitait aussi renforcer son côté droit, d'abord avec un milieu, mais comme Francisco Donzelot et Marc Fachan ont visiblement fait une partie de badminton ensemble, on s'est tourné vers un arrière droit. Et quand on a vu que Mickaël Chrétien était libre, et donc, ne nous coûterait rien en transfert, on a foncé. Grâce à ça, on est maintenant lancés vers la L2.

Vous dites que vous aviez l'ambition de monter dès cet été, pourtant, ce n'est pas ce que vous disiez publiquement.

Oui, il nous fallait rester modeste, ne pas faire de vagues. Déjà, ce n'est pas mon caractère, et ensuite, la France du foot nous regardait d'un drôle d’œil. Quand j'allais à Canal+, certains ne me disaient même plus bonjour dans les couloirs. Mais peu à peu, avec les résultats qui s'amélioraient, on a pu exprimer clairement notre envie de monter.

Lors du dernier mercato d'hiver, vous laissez partir Marquès au Paris FC, pouvez-vous nous expliquer ?

Frédéric Marquès était l'une de nos priorités de recrutement l'été dernier, Jacky avait notamment été séduit lors du match contre Colmar de la saison passée. Il avait d'ailleurs accepté de signer alors que nous n'avions pas encore été repêchés, ce qui nous a d'ailleurs permis de lui faire accepter un salaire de joueur de CFA. Une très bonne affaire pour tous. Au début, tout se passe bien, il marque des buts, il court partout. Mais il se fait expulsé contre Chambly. Je crois d'abord que c'est encore le complot arbitral contre nous, mais plusieurs sources m'ont rapporté les propos qu'il a tenu au juge de touche et je suis tombé de ma chaise. Comprenez, j'ai des enfants et je ne veux pas que de tels paroles arrivent à leurs oreilles, ou aux oreilles de nos supporters. J'ai donc fait le choix avec Jacky de l'écarter peu à peu du groupe. Et en janvier, Christophe m'a suggéré une excellente idée: pourquoi ne pas l'envoyer chez un de nos concurrents directs pour nous aider à le rattraper ? Bourg-Péronnas ne pouvait pas le payer (on n'allait tout de même pas prendre son salaire en charge), du coup, on l'a cédé au Paris FC, afin qu'il noyaute le vestiaire et le fasse imploser. Et aujourd'hui, les premiers effets se font voir. Christophe a également tenté de faire la même chose en tentant d'envoyer Stéphane Bahoken à Mulhouse, mais visiblement, ils s'en sortent très bien sans lui. Bien sûr, vous ne mettez pas ça dans votre article, hein, ça reste entre nous.

Oui, évidemment. Pour en revenir au sportif, plusieurs fois cette saison, les joueurs ont livré des prestations inquiétantes, surtout contre les équipes de bas de tableau, comme à Épinal. Votre sentiment ?

Le match à Épinal me reste en travers de la gorge. Après le coup de sifflet final, j'étais fou de rage, j'en ai même jeté une bouteille d'eau au sol. Quand je suis allé dans le vestiaires, Jacky avait poussé une gueulante mémorable, un peu comme le fameux haidryer d'Alex Ferguson, pour reprendre une expression de Match Of Ze Day. Pour moi, on a trop installé les joueurs dans le confort, et il faudra, à l'avenir, réfléchir à leurs conditions de vie. Je pense par exemple aux terrains d'entraînement, qu'on pourrait moins entretenir, afin que nos joueurs disposent des mêmes conditions que les plus petits clubs. En plus, ça nous ferait faire des économies. Il faudra aussi avoir une réflexion autour du recrutement, en ciblant plus de joueurs expérimentés voire en fin de carrière.

En cas de montée en L2, quels seront les changements au sein de l'effectif, et quelles seront les ambitions ?

Déjà, en cas de montée, on pourra fêter la prolongation automatique du contrat d'Ernest Seka, et rien que ça, ce serait une excellente nouvelle. Pour le reste de l'effectif, beaucoup sont en fin de contrat, dont quelques gros salaires. Ca nous permettra donc d'avoir beaucoup de libertés pour recruter, même si on va rester prudent au niveau financier. Christophe travaille déjà jours et nuits, avec notre équipe de recruteurs, pour trouver de bonnes recrues. La fatigue le rend d'ailleurs assez irritable en ce moment, à moins que ce ne soit les derniers matchs à l'extérieur.
Pour les ambitions, on visera évidemment le maintien pour une première année en L2, avant de tenter la montée dans les deux saisons suivantes.

Jacky Duguépéroux a aujourd'hui 67 ans, va-t-il continuer sur le banc la saison prochaine ?

Jacky fait du très bon boulot, mais je m'inquiète pour sa santé et pour celles de ses chevaux qu'il n'a plus trop le temps de nourrir. En cas de montée de l'équipe, il pourra prendre sa retraite, bien que je garderai son numéro de portable, on ne sait jamais. Pour le remplacer, je ne vais pas vous cacher que je reçois déjà pas mal de CVs d'entraîneur. Personnellement, j'ai beaucoup de respect pour Damien Ott, qui a fait du bon boulot à Colmar, qui est compétent et qui n'est pas très gourmand d'un point de vue salarial. En plus, il est Haut-Rhinois, comme moi, donc, je suis sûr qu'on s'entendrait bien.

Parlons un peu de l'extra sportif. En 2012, vous acceptez de changer le nom du club contre une subvention exceptionnelle de la Région Alsace, pour une durée de trois ans. Qu'en sera-t-il la saison prochaine ?

Je sais que c'est un sujet de crispation chez beaucoup de nos supporters, mais il faut savoir qu'à l'heure actuelle, nous avons dépensé beaucoup d'argent pour mettre des logos RCSA partout, notamment au stade, et que revenir au RCS nous en couterait au moins autant. Cependant, j'ai rencontré le directeur de cabinet de Philippe Richert la semaine dernière, et il m'a fait part d'un certain nombre de points. Avec la fusion des régions, le futur Conseil Régional ne verra pas d'un bon œil la dénomination Alsace adossée au nom du club. Ce sera d'ailleurs la même chose pour l'AS Nancy-Lorraine. Ils craignent que cela devienne des symboles de résistance et préfèrent que les clubs professionnels de la grande région adoptent son nom, afin de mieux faire accepter la fusion et montrer un sentiment d'unité régional. Le projet est donc d'ajouter Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne aux noms des clubs de Strasbourg, Nancy, Metz, Reims et Troyes, pour qu'ils deviennent RCSALCA, ASNALCA, FCMALSCA, Stade de Reims ALCA et ESTAALCA. Bien sûr, nous allons nous opposer à cela, un tel nom nous couterait bien trop cher à faire imprimer partout.

En revanche, à la fin d'une des dernières soirées à la LAFA, Albert Gemmrich a évoqué l'idée d'un rapprochement avec un autre club professionnel de la région pour retrouver plus rapidement la première division. Ca nous permettrait aussi de réduire certains frais de fonctionnement, ce qui n'est pas négligeable. J'ai d'ores et déjà téléphoné à Bernard Serin, mon collègue de Metz, qui est assez ouvert à l'idée d'un FC Racing Metz-Strasbourg Alsace Lorraine Champagne-Ardenne (FCRMSALCA). Mais là encore, ça nous ruinerait en frais d'impression.

Vous allez achever votre troisième saison en tant que président. Vous voyez-vous encore continuer longtemps à ce poste ou envisagez-vous déjà de passer la main ?

J'ai toujours dit que je ne partirai pas avant que le club soit redevenu professionnel. En cas de montée, avec notre gestion financière extrêmement rigoureuse et les nouvelles ressources comme les droits TV, nous aurons les moyens de durer en L2. Le club sera alors très intéressant pour un repreneur d'envergure. Cela nous permettra d'éviter d'attirer des gens comme acheteurs fantoches, un peu comme Christophe Maillol au Havre. D'ailleurs, je suis sûr que cela n'arrivera jamais chez nous, je suis très regardant sur ce genre de chose, je ne me laisse jamais avoir. Par exemple, dernièrement, j'ai placé une partie de mes économies sur un placement très sûr, que m'a proposé la fille d'un milliardaire nigérian par mail. C'est du solide, garanti à 100% !

Merci à Marc Keller d'avoir répondu à nos questions. N'oubliez pas de jeter un œil au calendrier...

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