Vent d'Est, vent d'Ouest, Vendetta !

Ont-ils abusé de Saint-Emilion, ont-ils été déstabilisés à l'idée d'apercevoir Lionel Locatelli dans les tribunes ou ont-ils tout simplement manqué de sérénité face à Libourne Saint-Seurin ? Toujours est-il que les hommes de Jean-Pierre Papin, le nordiste mais néanmoins régional de l'étape, étaient complètement à l'ouest le vendredi de la semaine passée. Pas manchots on l'a dit, les Pingouins n'auront pas eu besoin de semer le vent pour récolter la tempête. A vrai dire, après le mistral à Istres, la moindre brise aurait suffit à emporter ce Racing qui s'obstine décidément à souffler le froid dès qu'il se retrouve éloigné d'une Meinau sur laquelle avait pourtant soufflé un air brûlant de Ligue 1 à peine quatre jours auparavant. Ce n'est pas Jean-Christophe Devaux, lui aussi mis dans le vent par Deranja et ses compères, qui va dire le contraire...

Qu'on se rassure pourtant, avec 4 points (et un goal-average favorable) d'avance sur Amiens 4ème alors qu'ils ne reste plus que 4 rencontres à disputer, les Strasbourgeois ont toujours le vent en poupe et cinglent toutes voiles dehors vers l'Océan Ligue 1 pourvu que tienne bon la barre et tienne bon le vent (hissez oh !). La barre justement il convient de la redresser dès ce soir (20h30) face à des Brestois qui, en bon frères de la côte, se verraient sans doute bien rentrer à bon port (qui n'est pas celui du Havre) les poches pleines et ils en ont bien besoin s'ils ne veulent pas voir autre chose de National que la Marine ! C'est que, avec un seul petit point d'avance sur Montpellier 18ème et premier relégable, les Bretons font partie des cinq ou six équipes toujours en lutte pour le maintien...

Ce « Cap-Breton », il s'agira donc de le franchir en évitant les écueils répondant aux doux noms de Steeve Elana dans les buts, Richard Socrier (8 buts) ou Basile De Carvalho (6 buts) en pointe. C'est que se profile déjà à l'horizon un autre cap délicat à franchir, corse celui-là (tout en consommant le Cap Corse avec modération), avec le prochain déplacement à Bastia. Si tous ces caps sont pour le moment de Bonne-Espérance, si comme le dit JPP « aujourd'hui, il n'y a pas le feu », on ne voudrait pas devoir accueillir les hordes frénétiques du Graoully la peur au ventre, sans quoi la moutarde pourrait bien finir par nous monter au nez...

La rencontre de ce soir, devant les caméras d'Eurosport et une Meinau qu'on imagine bien garnie, s'annonce donc particulièrement disputée entre des formations pour qui cette fin de saison est capitale mais qui ont toutes deux l'avantage d'avoir leur destin entre leurs mains. C'est ce que prévoit l'entraîneur du Racing qui annonce « un combat » pour lequel « Il faudra être à 500% » ou « la volonté ne suffira pas » mais « il faudra avoir de la rage en plus ». Le foot c'est la fête, mais la fête attendra encore un peu...

Les forces en présence :

Le groupe du Racing Club de Strasbourg (18 joueurs) :

Cassard, Puydebois - Bellaid, Deroff, Kantari, Strasser, Vergerolle - Abdessadki, Camadini, Cohade, Gasmi, Johansen, Lacour - Mouloungui, Gameiro, Joao Paulo, Mathlouthi, Tum.

On notera, outre les absences récurrentes, que sortent d'ores et déjà du groupe le jeune Weber et Jean-Christophe Devaux (blessé) alors que Romain Gasmi et Ahmed Kantari refont leur apparition après une longue absence. Eric Mouloungui touché aux adducteurs serait également incertain pour cette rencontre.

Si l'on ne connaît pas encore la composition du groupe de Brest (dont vous pouvez consulter l'effectif ici) il est acquis que Pascal Janin devra se passer de Yohann Bigné, de son capitaine Olivier Guéguan ainsi que du défenseur brésilien Eduardo Oliveira (suspendu jusqu'au mois d'octobre).